Coton durable : fin du partenariat entre la Better Cotton Initiative et Cotton made in Africa

A partir de 2023, les sociétés cotonnières certifiées Cotton made in Africa (CmIA) ne pourront plus vendre leur coton certifié CmiA en tant que coton Better Cotton Initiative (BCI), la labelisation la plus reconnue au niveau mondial.

C’est la fin d’un partenariat conclu il y a dix ans entre deux organismes de certification pour un coton durable dont les objectifs étaient proches même si des nuances existaient. Parmi celles-ci la couverture géographique. Alors CmiA se concentre sur l’Afrique sub-saharienne avec une présence dans dix pays, BCI couvre la majorité des gros pays producteurs de coton,  avec notamment l’Australie, le Brésil, la Chine, les Etats-Unis ou l’Inde, avec une présence dans 23 pays.

Créées toutes les deux en 2005, le coton BCI a progressé plus rapidement que le coton CmIA conduisant les deux initiatives à se rapprocher en 2012. La production de coton certifiée BCI, y compris le coton CmIA, représente aujourd’hui près de 25% de la production mondiale, soit 6,2 millions de tonnes en 2019/20 avec 2,4 millions d’agriculteurs. Du côté de CmiA,  ce sont un million de producteurs pour 630 000 tonnes de coton produites.

Pourquoi le partenariat a-t-il été rompu ? Comment le coton CmiA va-t-il être vendu ? Le communiqué de presse ne le précise pas. Il affirme toutefois que la collaboration entre les deux initiatives va se poursuivre sur une autre forme. « La nouvelle structure entre les deux organisations sera axée sur la création de projets communs pour les petits exploitants agricoles en Afrique. Ces projets porteront probablement sur des domaines d’intérêt commun tels que l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques, la fertilité des sols, la biodiversité, l’autonomisation des femmes et le travail des enfants »peut-on lire.