Belles performances agricoles ivoiriennes
Hausse de 7,5% des revenus des cacaoculteurs entre 2010 et 2013 de l’anacarde
(01/10/2014)
A l’aube de l’ouverture de la campagne cacao 2014/15, Bruno Koné, porte-parole du gouvernement déclare les prévisions “prometteuses” pour 2014-2015, écrit Le Démocrate alors que 2013/14 s’achève sur un record de plus de 1,7 million de tonnes (Mt) de fèves. Outre une météo favorable, la distribution depuis des années de semences de cacao dit “Mercedes”, au rendement double ou triple par rapport à ceux des vergers vieillissants ivoiriens, commence à porter ses fruits, observe Edouard N’Guessan, directeur général du Conseil café cacao (CCC). Un fait majeur dans un pays où le secteur agricole représente 22% du PIB et plus de 50% des recettes d’exportation, rappelle notre confrère.
Selon le ministère de l’Economie, les revenus des cacaoculteurs et caféculteurs ont augmenté de 7,5% entre 2010 et 2013, passant de FCFA 1 200 à environ 1 300 milliard (de € 1,8 à 2 milliards).Des revenus qui pourraient faire un bond de 24% entre 2013 et 2014 grâce au “très fort” impact des réformes, estime le porte-parole du gouvernement.
Outre le cacao, la filière anacarde a également enregistré un record, avec 550 000 t de noix récoltées septembre, ce chiffre pourrait atteindre 1,7 à 1,8 Mt, selon différentes. Doubler la productivité serait “très facile” à atteindre, selon Malamine Sanogo, directeur exécutif de l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (Areca), et qui permettrait de dépasser “dans les cinq ans” l’Inde, premier producteur mondial.
Belle performance aussi du coton, avec 400 000 t de production, soit les niveaux record atteints après le début de la libéralisation en 1998/99.
Ombre dans le ciel, le café dont la production ne parvient pas à décoller, avec 100 000 à 120 000 t produites, soit 4 fois moins qu’à la fin des années 90.
Pour l’ensemble des filières, le gouvernement pousse à la transformation locale afin de dégager davantage de valeur ajoutée, Le Démocrate rappelant que le ministère de l’Agriculture a pour objectif d’attirer des investissements étrangers dans ce secteur à hauteur de FCFA 2 000 milliards d’ici 2015, la moitié devant intervenir d’ici à la fin de l’année.
