Forte volatilité des matières premières agricoles en 2022

 Forte volatilité des matières premières agricoles en 2022
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Les marchés des matières premières ont été agités en 2022 à l’image du monde perturbé par des chaines d’approvisionnement disloquées,  la guerre aux portes de l’Europe, le regain de l’inflation, les craintes d’une récession économique, la crise énergétique … Après une année 2021 exceptionnelle, c’est un peu la douche froide pour la majorité des matières premières agricoles en 2022, même si certaines ont atteint des sommets au cours de l’année. Baisse du café, du caoutchouc naturel, du coton, de l’huile de palme. Seuls le cacao et surtout le sucre tirent leur épingle du jeu.

Reprise pour le cacao

Alors que le combat entre les deux principaux pays producteurs, la Côte d’Ivoire et le Ghana, et les multinationales s’est intensifié cette année, le cacao, est l’une des seules matières premières agricoles exportées par l’Afrique, qui a connu une évolution positive sur l’année. A Londres, les cours du cacao ont terminé l’année à 2 062 livres la tonne et gagné 21% sur l’année, en partie stimulés par la valeur de la livre par rapport au dollar. A New York, la hausse est plus modeste avec un gain annuel de 3% et une clôture le 30 décembre à $ 2 600 la tonne.

Chute substantielle pour le café

Alors que l’année 2021 avait été exceptionnelle pour le café les cours se situant à un niveau historiquement hauts, c’est un fort recul qui est enregistré en 2022 tant pour l’Arabica que le Robusta. L’Arabica affiche une perte annuelle de 26%  Tandis que les perspectives sont plutôt favorables pour la récolte du premier producteur mondial, le Brésil, le marché a été fragilisé par les craintes d’une baisse de la demande. En outre, les stocks de café certifiés ICE  à 814 686 sacs  se situaient au 30 décembre  à un sommet de 5 mois et demi.

Quant au Robusta, il affiche aussi une perte de 24% en 2022.

Première baisse depuis 2018 pour le caoutchouc recul

Le moteur de la demande mondiale, la Chine,  étant en panne,   le caoutchouc s’est inscrit a perdu plus de 8% en 2022 sur l’Osaka Exchange (OSE). Les cours ont clôturé le 30 décembre à 218 yens ($1,64) le kilo sur l’OSE et à 12 695 yuans ($1 826) la tonne sur le marché de Shanghai.

Au ralentissement de la demande chinoise se sont  juxtaposées les craintes d’une récession mondiale. C’est la première fois que le marché recul depuis 2018.

Coton, sa pire année depuis 2014

De véritables montagnes russes ! Le coton a été extrêmement volatil en 2022, les prix s’échangeant dans une large fourchette entre 127,05 cents le 11 mai, un plus haut de 11 ans, à  un plus bas de 71,64 cents la livre, le 21 octobre. Le 30 décembre, les cours ont clôturé à 83,37 cents la libre affichant trois trimestres consécutifs de baisse. Sur l’année 2022, le coton a perdu 26% après une année 2021 où le coton avait affiché son plus gros gain annuel en pourcentage depuis 2010 en gagnant 44%. Une chute impulsée par une demande atome et un billet vert au plus haut.

Première perte annuelle de l’huile de palme après trois ans de grains

Le 9 mars 2022, les cours de l’huile de palme affichaient 7 067 ringgits la tonne sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange. Un sommet suite au resserrement de l’offre provoqué par le conflit en Ukraine et une politique indonésienne  changeante qui a compliqué le marché. Mais, la « prime de guerre » a été assez rapidement effacée. Sur l’année, les cours de l’huile de palme ont cédé 11% clôturant le 30 décembre à 4 178 ringgits la tonne. C’est la première baisse du marché après trois années de gains, les cours ayant progressé de plus de 30% en 2021.

L’Office malaisien de l’huile de palme (MPOB) estime que  les prix de l’huile de palme en 2022 seront en moyenne de 5 100 ringgits la tonne et qu’ils devraient se stabiliser et atteindre en moyenne 3 800 ringgits à mesure que l’offre s’améliore.

Le sucre continue sur sa lancée

Le resserrement de l’offre en 2022, et qui devrait encore se poursuivre au premier semestre 2023, a permis au sucre brut de gagner 6,1% sur l’année, affichant leur quatrième gain annuel consécutif.  Quant au sucre blanc, le gain est de 11,5% en 2022.

 

 

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