Hamnan -CI : du marketing management aux tisanes bio, une interview qui donne la pĂȘche !
Un vĂ©ritable engouement pour les produits naturels et le « Made in CĂŽte dâIvoire » se sont cette annĂ©e encore manifestĂ©s Ă La Boutique Paysanne au stand de la CĂŽte dâIvoire au Salon international de lâagriculture (SIA2022) qui se tient cette semaine Ă Paris. Yao Edwige Cynthia Hamnan en est lâexemple parfait avec le rĂ©cent lancement de sa gamme de tisanes naturelles. TĂ©moignage pour CommodAfrica.
Quâest-ce qui vous a amenĂ© Ă crĂ©er Hamnan-CI ?
Il y a dix ans, je suis tombĂ©e amoureuse des Ă©pices et jâai commencĂ© Ă les Ă©tudier et Ă les utiliser dans ma cuisine. Jâai crĂ©Ă© Hamnan-CI en 2017 et on a commencĂ© avec les infusions en 2020. Je suis productrice et transforme en infusions des herbes et des Ă©pices quâon trouve chez nous, en CĂŽte dâIvoire.
Je nâai pas encore de restaurant et donc, pour lâinstant, je fais la livraison de repas sain et de rĂ©gime. Câest ce qui mâa conduit Ă me lancer dans les infusions.
Quelle est votre formation ?
Je suis ingĂ©nieure en marketing management et jâai un brevet de technicien supĂ©rieur en logistique. Jâai toujours rĂȘvĂ© de faire cela et je lâai crĂ©Ă©.
Nous avons créé la marque Zoé Herbal Tea avec sept gammes : un tea pour les femmes, un pour les hommes, un minceur, un ventre plat, digestion parfaite et pour la respiration.
Ce sont des infusions. Il nây a rien de chimique. Câest moi qui fait les mĂ©langes, je mets les herbes, les Ă©pices et je les mets dans les sachets.
OĂč est-ce cultivĂ© ?
Ces herbes sont cultivĂ©es dans la rĂ©gion de BouakĂ© et dans le nord comme le vĂ©tiver, le quinquina. Mais on en trouve partout, Ă lâouest et Ă lâest. Notre pays est trĂšs riche. On trouve de tout en CĂŽte dâIvoire, des arbres qui viennent de la France, de Chine comme des arbres fruitiers. Notre terre ets trĂšs riche et je fais de essais de plantation chez moi.
Vos produits sont issus de plantations ou les cueillez-vous Ă lâĂ©tat naturel ?
Pour lâinstant, câest de la cueillette naturelle. On discute avec des productrices qui ont de plantations mais en gĂ©nĂ©ral ces herbes poussent naturellement. Je les coupe avec elles et je fais des stocks pour fabriquer les infusions.
Le marché est bon, les débouchés sont là ?
Oui. On a commencĂ© en 2020 et câest maintenant quâon lance une gamme dans la Boutique paysanne qui fait la promotion des petits producteurs : Ă 90%, ce sont des produits des femmes. Nous avons maintenant la boutique au Plateau et bientĂŽt nous aurons un nouveau bĂątiment tout neuf, au Plateau, avec plus dâespace. On pourra exposer de la graine au produit final. Et on se retrouve maintenant au SIA, en France : câest une chance inouĂŻe de pouvoir montrer notre savoir-faire. Car les femmes dans notre pays font beaucoup de choses, elles ont des idĂ©es notamment pour faciliter la cuisine, la rendre moins Ă©reintante. Maintenant, plus d e50% de mes courses sont des produits du pays.