Sonnette d’alarme sur l’impact du changement climatique sur l’Afrique, selon le Giec

 Sonnette d’alarme sur l’impact du changement climatique sur l’Afrique, selon le Giec
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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu lundi le deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation, destiné à évaluer les impacts du réchauffement climatique.

Perte de biodiversité, pénuries d’eau, réduction de la production alimentaire, pertes de vies humaines et réduction de la croissance économique, l’Afrique a déjà subit des dommages attribuables au changement climatique. Mais cette situation pourrait se dégrader davantage si aucune action n’est prise à court terme au niveau mondial pour limiter le changement climatique à 1,5 degré.  L’Afrique payerait un lourd tribut avec des impcats sur  l’agriculture, la santé humaine, ses écosystèmes.

Ainsi, le rapport observe qu’au-dessus de 1,5 °C, la moitié des espèces devraient perdre plus de 30 % de leur population ou de leur superficie d’habitat convenable. À 2 °C, 7 à 18 % des espèces seraient en péril d’extinction, et plus de 90% des récifs coralliens d’Afrique de l’Est devraient être sévèrement dégradé par le blanchissement.

En matière de production agricole, le GIEC souligne que l’Afrique a déjà depuis 1961 perdu en raison du changement climatique 34% de sa productivité agricole. Avec un réchauffement de 2C°, les rendements des cultures de base seront encore diminués menaçant les systèmes alimentaires. Le changement climatique constitue une menace importante pour le milieu marin africain et la pêche en eau douce. La réduction de la pêche pourrait laisser entre 1,2 et 70 millions de personnes en Afrique vulnérables à des déficiences en fer, mais aussi plusieurs millions à des carences en vitamines A, B12 et en acides gras.  Plus généralement, la mortalité et la morbidité augmenteront avec la poursuite du réchauffement climatique, exerçant une pression supplémentaire sur les systèmes de santé et économiques.

Le Giec observe aussi que d’ici 2030, 108 à 116 millions de personnes seront exposées à élévation du niveau de la mer en Afrique (contre 54 millions en 2000), passant à 190-245 millions d’ici 2060.

Le changement climatique devrait aussi augmenter la migration, une migration qui sera principalement réalisée à l’intérieur de l’Afrique sub-saharienne. Plus de 2,6 millions et 3,4 millions de nouveaux déplacements liés aux conditions météorologiques ont eu lieu en Afrique subsaharienne en 2018 et 2019. Avec un réchauffement climatique de 1,7°C d’ici 2050, 17–40 millions de personnes supplémentaires  pourraient migrer à l’intérieur de l’Afrique subsaharienne, passant à 56–86 millions pour 2,5°C.

De nombreuses solutions existent notamment en matière d’adaptation. Mais les financements demeurent très insuffisants. En outre, la recherche sur l’Afrique n’a reçu que 3,8 % des financements mondiaux de la recherche  liée au climat entre 1990 et 2019.

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