Remise en cause de la production d’arachide en Gambie
Serait-ce la fin de la production d’arachides en Gambie ? Il se pourrait bien. Mercredi dernier, des experts gambiens ont plaidé pour un changement de culture de rente dans le pays et proposent de se tourner vers le coton, le sésame ou la noix de cajou car la valeur de l’arachide sur le marché international a considérablement diminué, souligne Xinhua.
La faible rentabilité de l’arachide est le résultat d’une faible productivité dont le responsable n’est autre que le changement climatique. La raison première en est le facteur climatique, car les précipitations n’arriveraient pas à temps ». La comparaison est éloquente, avant les années 1990, il tombait en moyenne 1000 millilitres par an dans le pays, alors que certaines régions ne bénéficient à présent de que 800 millilitres, une quantité trop faible pour produire de l’arachide.
Le coton et le sĂ©same semblent Ă©veiller davantage d’intĂ©rĂªts que la noix de cajou. “Le coton devrait Ăªtre revitalisĂ© afin de donner plus d’incitations Ă©conomiques aux agriculteurs gambiens. Une autre culture qui pourrait Ăªtre introduite et qui pourrait Ăªtre transformĂ©e ici localement pour notre consommation est principalement la culture de sĂ©same“, souligne Sidat Yaffa, confĂ©rencier spĂ©cialisĂ© dans le domaine de l’agriculture et spĂ©cialiste du changement climatique.
Rappelons qu’environ 80% des 2 millions de Gambiens dĂ©pendent de l’agriculture pour leur nourriture et leurs revenus. L’agriculture reprĂ©sente 21 % du PIB du pays. Ce dernier compte 558 000 hectares de terres arables de très bonne qualitĂ©, dont seulement 200 000 hectares sont actuellement sous production agricole pluviale tĂ©moigne le ministère de l’Agriculture gambien. Par ailleurs, le pays a actuellement le potentiel de produire 250 000 tonnes d’arachides et 40 000 tonnes de sĂ©same, mais ne bĂ©nĂ©ficient pas d’usine moderne pour mettre en valeur ces produits.