Mise en route du Comité international consultatif du cajou

 Mise en route du  Comité international consultatif du cajou
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Annoncé il y a un moins d’un an lors du Sietta en Côte d’Ivoire (cf. nos informations) , le Comité international consultatif du cajou (CICC) a tenu son premier Conseil des ministres samedi à Abidjan en Côte d’Ivoire pour mettre en marche l’organisation internationale. Au centre des discussions les textes organisant le fonctionnement du CICC (1) et l’élaboration d’un plan d’actions triennal avec l’objectif de fédérer, de promouvoir la filière africaine et de peser sur le marché international.

En effet, l’Afrique représente environ 55% de la production mondiale de cajou mais surtout plus de 90% de l’offre de noix brutes. Contrairement aux autres pays producteurs, Vietnam et Inde en tête et dans une moindre mesure le Brésil, l’Afrique transforme peu, environ 6% de sa production, alimentant les usines d’Asie qui créent la valeur ajoutée.

« Une noix de cajou salée en Côte d’Ivoire est parfois plus chère que celle qui a fait la moitié du tour du monde » remarquait Alexandre Vilgrain PDG de SOMDIAA lors du Forum Afrique-Monde arabe – France à l’IMA. En écho, Karim Lotfi Senhadji, directeur général d’OCP, estime que la question de fonds est d’avoir accès au financement pour investir dans l’industrie. « Ce qui fait la différence, comme pour l’anacarde, c’est que le produit coûte in fine moins cher en faisant Afrique-Inde-Europe que s’il est produit directement car il n’existe pas d’industrie locale qui puisse le faire à un coût compétitif. A un moment donné, il faut bien que le cercle vertueux commence. Et pour qu’il démarre, il faut des partenariats public-privés, une volonté politique, une garantie et visibilité assurées aux investisseurs pour faire en sorte que la valeur ajoutée soit créée localement et que les produits fabriqués localement ne soient pas subventionnés ad vitam aeternam ».

Une production africaine croissante

La noix de cajou suscite un véritable engouement en Afrique de l’Ouest, les plantations de multiplient encouragées par des prix très rémunérateurs depuis 3 campagnes. En 2017, la production devrait se situer entre 1,650 Mt et 1,7 Mt, soit environ 150 000 tonnes de plus qu’en 2016. Avec la plus grande partie de la production de la région cédée à un prix supérieur à FCFA 700 le kilo, indique N’Kalo.

 

Estimation de la production de noix de cajou

en Afrique de l’Ouest en 2017 (en tonnes) 

Bénin 115 000-120 000
Burkina Faso 80 000- 85 000
Côte d’Ivoire 700 000 – 725 000
Ghana 80 000- 85 000
Guinée Bissau 200 000
Nigeria 190 0000
Sénégal/Gambie 55 0000- 60 0000

Source : CashewInfo.com

(1) Sont membres du CICC le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Mozambique, le Sénégal et le Togo.

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