UE-ACP : c’est parti pour le premier cycle de négociations politiques

 UE-ACP : c’est parti pour le premier cycle de négociations politiques
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Alors que les Etats-Unis, le Canada et le Mexique viennent de parvenir, dimanche, à un accord sur leurs nouvelles relations commerciales dans le cadre d’un nouveau  North American Free Trade Agreement (NAFTA), l‘Union européenne et les 79 Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont ouvert vendredi, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le premier cycle de négociations politiques en vue d’un nouvel accord de coopération UE-ACP après 2020.

 

L’ambition est de transformer le partenariat actuel en un cadre politique moderne visant à la réalisation des objectifs de développement durable, souligne l’UE

 

Le négociateur en chef de l’UE est Neven Mimica, commissaire chargé de la Coopération internationale et du développement, et celui pour les ACP Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Togo.

 

Le partenariat vise une coopération politique plus étroite sur la scène internationale afin de faire face aux enjeux mondiaux majeurs, se voulant un exemple phare de multilatéralisme en tant que pierre angulaire d’un ordre mondial fondé sur des règles. Concrètement, cela signifiera notamment travailler main dans la main à la réalisation des objectifs de développement durable. Le partenariat orientera également les efforts conjoints déployés par ses pays membres afin de relever des défis urgents tels que le changement climatique, la migration et la paix et la sécurité. Pour avoir les effets escomptés, le futur partenariat s’adaptera aux nouvelles réalités au sein de l’Union européenne et des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, en tenant compte des spécificités géographiques. Le futur partenariat visera à favoriser la formation d’une alliance solide dans les forums mondiaux et traitera de questions fondamentales au bénéfice des générations actuelles et futures“, souligne l’UE.

 

La nouvelle structure proposée consiste en “un accord de base commun entre l’UE et l’ensemble des pays ACP (énonçant les principes et les valeurs communs à l’UE et à l’Afrique, aux Caraïbes et au Pacifique et exposant les grands objectifs poursuivis), combiné à trois partenariats régionaux renforcés (UE-Afrique, UE-Caraïbes et UE-Pacifique) se présentant sous la forme de protocoles spécifiques.”

Les partenariats régionaux flexibles devraient être gérés par les régions elles-mêmes, les organisations régionales concernées jouant un rôle accru dans la mise en place et la gestion des futurs partenariats régionaux, souligne encore l’UE.

 

Rappelons que, dans le cadre de l’agriculture, la feuille de route prévoit que  l’accord, d’une durée initiale de 20 ans,  devrait tendre  :

• à accroître et à diversifier la production agricole et alimentaire, et à renforcer le recours à des pratiques de production particulièrement durables et résilientes au changement climatique, notamment en facilitant l’accès au financement et aux marchés et en éliminant les incitations qui soutiennent des systèmes de production non viables;

• à renforcer la position des producteurs et des exportateurs de produits agricoles, y compris des petits exploitants, dans les chaînes de valeur locales, régionales et mondiales, notamment par l’élimination des obstacles techniques au commerce, le renforcement des capacités dans le domaine des normes sanitaires et phytosanitaires, la promotion de régimes de commerce équitable et le renforcement de l’industrie agro-alimentaire;

• à garantir aux femmes des droits en matière de propriété foncière et de succession, l’accès aux financements et aux marchés ainsi qu’aux services et aux conseils en matière d’agriculture;

• à garantir l’enregistrement et la protetion des indications géographiques (IG) pour les produits agricoles et alimentaires africains et européens et soutenir les communautés locales pour qu’elles puissent tirer pleinement parti des IG et progresser dans les chaînes de valeur régionales et mondiales;

En ce qui concerne la pêche et l’aquaculture, l’accord doit tendre :

• à conclure et/ou à renouveler des accords de partenariat dans le domaine de la pêche durable (APPD), en veillant à la durabilité des ressources halieutiques et en encourageant les bonnes pratiques en matière de gestion des pêches;

• à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et à soutenir la mise en place d’une gestion durable de la pêche;

• à développer une aquaculture durable, grâce à la simplification des procédures en matière de licences, à un aménagement du territoire efficace permettant une efficience et une durabilité maximales, et à de meilleures conditions de concurrence pour les investisseurs nationaux et étrangers.

 

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