Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle

 Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle
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2021 a été assez exceptionnelle à plus d’un titre. Alors que l’année a été emmaillée de plusieurs vagues de la Covid-19, elle a été aussi marquée par la reprise de l’économie mondiale et de la demande entrainée par la réouverture des économies et un afflux massif d’argent dont les matières premières agricoles ont globalement largement bénéficié. C’est vrai de la majorité des matières premières dont l’Afrique est exportatrice, à l’exception notable du cacao. Des matières premières qui se sont envolées mais qui ont aussi subi de fortes hausses de coût, en particulier des engrais avec la flambée des prix de l’énergie, et des perturbations logistiques.

Stabilité du cacao

L’année 2021 n’a pas été très favorable au cacao. A New York, il a gagné un petit 3% pour achever l’année  à $2 520 la tonne. A Londres, c’est guère mieux avec une perte d’environ 3% à £ 1 701 la tonne. Le cacao a sous-performé par rapport aux autres matières agricoles avec un important excédent mondial au cours de la campagne  2020/21 (octobre-septembre) causé par des conditions de récolte très favorables en Afrique de l’Ouest.

Le Robusta au plus haut depuis dix ans

Le café a véritablement explosé cette année avec une hausse de 71% des prix du Robusta et de 76% de l’Arabica se situant à des niveaux historiquement hauts. Le 31 décembre, l’Arabica à New-York a clôturé à 2,2615 la livre et le Robusta à Londres à $2 370 la tonne.

Un marché soutenu par les conditions météorologiques avec le gel chez le premier producteur mondial d’Arabica, le Brésil, et le temps sec au Vietnam, principal fournisseur de Robusta. Conséquence, l’offre mondiale de café a été réduite de 11% lors de la saison en cours indique la Banque mondiale. A cette offre réduite s’ajoutent les perturbations logistiques et la faiblesse des stocks certifiés.

Le coton affiche son plus gros gain annuel en pourcentage depuis 2010

Le coton caracole ! Il a gagné plus de 44% en 2021 enregistrant son plus gros gain annuel en pourcentage depuis 2010. Le 31 décembre sur l’ICE, les cours clôturaient à 112,6 cents la livre. Face à une reprise de la demande, notamment celle de la Chine, les approvisionnements ont été serrés, entravés par les problèmes d’expédition tandis que les fonds ont plutôt parié sur une hausse du marché.

Troisième gain annuel consécutif pour l’huile de palme

L’année a été porteuse pour l’huile de palme avec un gain de 30,7% en 2021. Les cours ont atteint un plus haut de 5 220 ringgits la tonne au mois d’octobre et ont clôturé le 31 décembre à 4 705 ringgits. Une hausse des prix alimentée par une offre restreinte chez le deuxième producteur mondial, la Malaisie,  provoquée par une pénurie de main d’œuvre face à une demande robuste. 

Pour 2022, les prix de l’huile de palme devraient demeurer soutenus. Pour le Conseil des pays producteurs d’huile de palme (CPOPC), “la production d’huile de palme restera limitée avec un potentiel de hausse limité, et les prix continueront probablement de se négocier dans une fourchette haussière de $1 000 la tonne“. La flambée de prix des engrais devrait contraindre les petits exploitants à réduire les intrants tandis que les grandes plantations devront faire face à des contraintes d’approvisionnement. Du côté de la demande, si elle n’est pas freinée par le variant Omicron, elle devrait progresser chez les grands acheteurs, en Chine, en Inde et en Europe, en hausse de 1,2 million de tonnes en 2021/22.

Gain ausi pour le sucre

Le sucre a été aussi gagnant cette année avec une hausse de 21,9% du roux et de 18,1% du blanc. Deux déficits sucriers consécutifs en 2020/21 et vraisemblablement 2021/22 ont soutenu le marché.

 

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