Troubles politiques en Afrique de l’Ouest, trouble-fêtes du marché du cajou ?

 Troubles politiques en Afrique de l’Ouest, trouble-fêtes du marché du cajou ?
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Le marché du cajou regarde avec un œil attentif l’évolution de la situation politique en Afrique de l’Ouest surtout dans un contexte où les problèmes logistiques sont toujours  très présents, entrainant des retards dans les expéditions.  

En effet, souligne Olam dans  son rapport de marché sur les noix pour le mois de janvier 2022, les perspectives de récolte de noix de cajou en Afrique de l’Ouest sont bonnes avec des conditions météorologiques favorables, tant au Bénin, qu’au Ghana, Nigeria ou chez le principal producteur, la Côte d’Ivoire.

Mais tandis que les exportations de noix de cajou brutes d’Afrique de l’Ouest pourraient être affectées par la saison principale des autres produits de base, comme le cacao, le café ou encore le coton, ainsi que par les problèmes logistiques, les troubles politiques pourraient ajouter une  contrainte supplémentaire.

Le coup d’Etat la semaine dernière au Burkina Faso est susceptible d’avoir un impact sur les récoltes ainsi que sur les mouvements physiques vers les ports du Ghana pour l’exportation, souligne Olam.  Précisant  «Les troubles politiques sont un problème que nous devons surveiller de près. Comme on l’a vu en 2010, les troubles dans les pays de l’Afrique de l’Ouest peuvent dépasser les frontières, créant des troubles dans d’autres pays. Avec la forte croissance de la demande, celle-ci ne peut être absorbée par la filière anacarde». En effet, la consommation d’amandes continue d’être forte  en Europe et aux Etats-Unis. Ces deux principaux marchés qui seront légèrement couverts au-delà de la période février/mars, précise Olam. En revanche, la demande demeure faible en Chine et en Inde. 

La probabilité plus élevée d’un retard dans les exportations de noix de cajou  d’Afrique de l’Ouest en raison de problèmes logistiques et/ou de troubles politiques, conjuguée à la demande soutenue, pourrait soutenir le marché. En outre, ajoute Olam, « les coûts des matières premières, de production et d’expédition commencent à augmenter à partir de la Côte d’Ivoire, qui est de loin la plus grande zone de culture de noix de cajou brutes, ce qui finira par avoir un impact sur les prix de base pour les transformateurs ».

Pour l’instant, les prix des amandes sont  bas et les noix de cajou brutes et amandes  sont disponibles en Asie. « Toute compression éventuelle – ndlr de l’offre – pourrait survenir plus tard dans la saison, une fois que les cultures locales de l’Inde, du Vietnam et du Cambodge seront terminées et que les transformateurs auront besoin des flux de récolte d’Afrique de l’Ouest », indique le rapport.

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