Le Nigeria veut un débat national sur la réintroduction de marketing boards agricoles

 Le Nigeria veut un débat national sur la réintroduction de marketing boards agricoles
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Le gouvernement fédéral du Nigeria envisage de lancer un dialogue national sur la réintroduction d’offices de commercialisation de produits agricoles, a expliqué dimanche à Abuja le ministre de l’Agriculture Audu Ogbeh à la News Agency of Nigeria, en marge des fêtes de l’indépendance.

Ces offices -“marketing boards”- ont été abolis en 1974. Rappelons que la plupart des pays africains avaient alors des caisses ou des offices de stabilisation s’agissant des pays francophones, et des boards pour les pays anglophones. Les années d’ajustement structurels et l’ère du libéralisme ont eu raison de la plupart de ces organismes à quelques exceptions notables comme le Ghana Cocoa Board, certains pays les ayant réhabilités depuis, comme le Conseil du café-cacao en Côte d’Ivoire en janvier 2012.

Au Nigeria, le libéralisme au sein des filières agricoles est encore de mise. Mais il y a deux mois, le ministre de l’Agriculture s’est entretenu avec le président du Comité sur l’agriculture du Sénat  sur l’éventualité de lancer un large débat national sur la pertinence ou non de les réinstaurer. Un débat indispensable, selon les responsables, car les avis demeurent partagés : certains se souviennent combien ces boards étaient corrompus et avaient escroqué des producteurs, tandis que d’autres soulignent que depuis leur abolition, l’agriculture a décliné.

Nous voulons en débattre, prenons les décisions ensemble“, a lancé le ministre dimanche.

Faisant le point des performances du secteur agricole, le ministre a souligné que les exportations avaient progressé de 82% sur les six derniers mois. Au premier trimestre, les recettes émanant de l’exportation de produits agricoles se sont élevées à 30 milliards de nairas (€ 71,1 millions), notamment des légumes, des graines de sésame et de soja. Mais des défis majeurs subsistent comme l’implantation de chaines de froid, la motivation des jeunes, les taux d’intérêt bancaires qui ne devraient être que de 3 à 6% pour l’agriculture, ou encore le développement plus poussé de filières comme celle du manioc.

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