La proposition de $ 2 600 la tonne de cacao s’affine, mais les industriels rechignent

 La proposition de $ 2 600 la tonne de cacao s’affine, mais les industriels rechignent
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Ils sont repartis bredouilles. Comme demandé les 11 et 12 juin par les chocolatiers, industriels et négociants, les autorités ivoiriennes et ghanéennes en charge de la régulation de cacao et la filière se sont réunis hier à Abidjan. Objectif : discuter des modalités d’application du nouveau prix plancher à l’export du cacao, soit $ 2 600 la tonne FOB, à compter du démarrage de la campagne 2020/21, soit en octobre 2020 (lire nos précédentes informations en date du 13 juin et du 2 juillet).

Avant la réunion, Abidjan et Accra ont annoncé qu’ils inséreront dans les contrats d’exportation une clause de “différentiel de revenu de subsistance” de l’ordre de $ 400 la tonne qui entrera en vigueur automatiquement si le cours mondial descend en dessous des $ 2 600.

Ceci “contribuerait à fournir un prix rémunérateur aux producteurs“, a précisé le directeur général du Conseil du café et du cacao (CCC), Yves Brahima Koné, qui avait à ses cotés le directeur général du Ghana cocoa Board, Joseph Boahen Aidoo.

Selon le communiqué du gouvernement ivoirien, ce nouveau mécanisme de prix, “a été compris” par les compagnies représentées hier à Abidjan : Hershey, Mars, Blommer, Cemoi, SucDen, Mondelez, Touton, Barry Callebaut, Cargill, Olam et Ecom. A noter que, d’ores et déjà -et le premier, l’américain Mars a déclaré soutenir l’initiative des politiques ouest-africaines.

“Nous soutenons les mesures prises par les gouvernements pour intervenir afin d’atteindre un prix plus élevé conduisant à une augmentation substantielle de ce qui est versé à l’agriculteur“, a déclaré à Reuters John Ament, vice-président mondial du cacao pour Mars.

Visiblement, cette position de Mars ne fait pas l’unanimité. A la sortie de la réunion hier, des industriels ont confié à Reuters ne pas être d’accord à ce que l’ensemble du risque de chute de prix soit supporté par l’industrie.

Le mécanisme que le Ghana et la Côte d’Ivoire nous ont proposé manquent encore de clarté et de précision quant à son application adéquate, donc d’autres réunions  devront se tenir“, a déclaré un représentant d’industrie.

Ils ne sont pas obligés d’accepter car c’est un marché libre”, a rétorqué lors d’une conférence de presse le patron du Cocobod Joseph Boahen Aidoo. “S’ils ne veulent pas payer le prix que nous leur proposons, ils peuvent aller ailleurs.

Selon le communiqué, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont “promis d’engager des discussions avec l’industrie sur les questions de la durabilité.

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