Burkina Faso : nouvelle expérience de structuration de la filière rizicole dans la plaine de Bagré

 Burkina Faso : nouvelle expérience de structuration de la filière rizicole dans la plaine de Bagré
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Au Burkina Faso, l’ensemble des acteurs de la filière riz ont leurs regards tournés vers la plaine hydroagricole de Bagré, un lieu où se déroule en ce moment même une expérience unique pour la filière rizicole du pays. En effet, la Société de développement intégré du pôle de Bagré (Bagrépôle) et la Banque agricole du Faso (BADF) ont signé hier une convention de partenariat qui actionnera des des financements d’un montant situé entre FCFA 16 à 250 millions (€ 24 000 à 380 000) à huit unités de transformations et/ou de distribution pour acheter du riz paddy auprès des producteurs de la plaine, souligne Lefaso.net.

Ce projet pilote est réalisé afin de promouvoir et commercialiser le riz de la plaine de Bagré. Il ne s’agit pas d’un projet important par les sommes dépensées, mais plutôt par l’impact qu’il pourrait avoir à l’avenir. En effet, un bon déroulement pourrait changer la perception des institutions financières burkinabés de l’agriculture.

La convention repose sur un fonds de garantie de FCFA 500 millions (€ 764 000) rassemblé par Agrépôle auprès de la BADF. L’idée est de limiter les exportations.  Le riz est exporté car les acheteurs locaux ont la mauvaise habitude de payer peu et lentement la production de riz paddy, un problème d’autant plus grand que la région connait deux campagnes espacées de trois mois seulement. Ainsi le manque de liquidité empêche les agriculteurs d’engager la campagne suivante et paralyse la production. L’accès des transformateurs burkinabés à des financements permet donc de faire une pierre deux coups, en réglant plusieurs problèmes instantanément.

De nombreux espoirs reposent donc sur ce projet pilote. L’optimisme du ministre du Commerce, Harouna Kaboré, le conduit à prendre les devant en multipliant les discussions avec les importateurs de riz du pays afin qu’ils s’investissent dans la transformation locale. Si l’expérience fonctionne, les capacités de production dépasseront largement les capacités de transformation des unités. Le souhait du gouvernement de trouver les moyens d’investissements dans la filière rizicole, de capter la production au Burkina Faso et d’y associer les plus grands importateurs du pays. Sans l’avouer et avec de maigres investissements, le Burkina Faso démarre ainsi une nouvelle expérience dans la structuration de sa filière rizicole.

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