Les excellentes performances de PalmCI, SAPH, SOGB, Filtisac, Unilever résisteront-elles à la baisse de 50% du PIB ivoirien ?

 Les excellentes performances de PalmCI, SAPH, SOGB, Filtisac, Unilever résisteront-elles à la baisse de 50% du PIB ivoirien ?
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Un certain nombre de sociétés agro-industrielles ivoiriennes cotées en bourse ont publié ces derniers jours leurs résultats financiers sur le premier trimestre 2020 par rapport à début 2019. La plupart témoigne de très belles performances mais qui seront sans doute mises à mal par les incertitudes liées au coronavirus. Dommage car le résultat net de Palm CI augmente de 144%, celui de la SAPH de 2147%, Unilever de 123%, SOGB de 204%…

+ 144% du résultat net de PalmCI

Ainsi, au premier trimestre 2020, PalmCI a enregistré une hausse de 31% de son chiffre d’affaires par rapport au 31 mars 2019, qui atteint FCFA 40,9 milliards (€ 62,3 millions), “essentiellement en raison de la hausse des cours de 33%” souligne le communiqué. Le résultat net s’établit à FCFA 6 849 millions (€ 10,4 millions) au 31 mars 2020 soit une augmentation de 144% comparée au 31 mars 2019. Quant aux prévisions, PalmCi souligne l’“impact économique important” de la crise sanitaire du Covid-19. “La Côte d’Ivoire prévoit une baisse de 50% de son PIB en 2020. Dans un tel contexte, il est difficile de dégager des perspectives dans la mesure où l’évolution reste imprévisible.”

+2147% pour la SAPH

Le chiffre d’affaires caoutchouc du premier trimestre de la SAPH, filiale du groupe Sifca, s’établit à FCFA 44 843 millions (€ 68,3 millions) soit une progression de FCFA 12.042 millions (37%) par rapport à celui du premier trimestre 2019. Cette amélioration du chiffre d’affaires est principalement liée à l’effet conjugué du volume vendu et du prix moyen de vente au cours de ce trimestre, souligne le communiqué. “Les contrats réalisés pendant cette période correspondent à des ventes effectuées sur le dernier trimestre 2019 et notre usinage a été important avec 54 478 tonnes usinées en 2020 contre 44 691 tonnes sur la même période en 2019. Le résultat des activités ordinaires, de même que le résultat net de la société s’en trouvent améliorés. Le résultat net est en hausse de 2147 %, ou encore de FCFA 2 369 millions, à FCFA 2 479 millions (€ 3,7 millions) à la fin du premier trimestre.

Le premier trimestre 2020 est marqué par la crise sanitaire mondiale qui a entrainé le ralentissement des activités industrielles. Ce ralentissement se traduit par une forte baisse des cours du caoutchouc sur le marché international, attisée par l’extension de la pandémie. A FCFA 1,447 le kilo en début d’année, les cours du caoutchouc reculent de 26% pour s’établir à FCFA 1,066 le kilo à fin mars 2020.  Ceci aura un impact important sur notre activité du second trimestre qui sera perturbée par la réduction des quantités produites autant que celle des cours du caoutchouc. Les incertitudes sur l’évolution de la consommation et sur le redémarrage des industries dans les pays confinés, sur tous les continents, affecteront la demande des clients et les niveaux de prix sur les prochains mois. Notre activité et donc nos prévisions sur l’exercice risquent d’être fortement impactées.

 

+204% pour la SOGB

Pour la Société des caoutchoucs de Grand-Bereby (SOGB), le résultat net du premier trimestre 2020 progresse de FCFA 1 240 millions (€ 1,9 million) par rapport à celui du premier trimestre 2019, soit une hausse de 204,2%. “L’activité palmier bénéficie d’une hausse de 35% du prix de vente et de 10% des volumes vendus de CPO. L’activité hévéa  bénéficie pour sa part d’une augmentation de 15% du prix de vente du caoutchouc.”

 

Rappelons que la SOCB, également dans le caoutchouc, a enregistré une hausse de 22% de son chiffre d’affaires sur ce même premier trimestre (lire Caoutchouc en Côte d’Ivoire : bond de 58% des exportations et de 22% du CA de la SOCB).

 

+105% pour Filtisac

Filtisac commence l’année 2020 avec un retrait du chiffre d’affaires de 10% à FCFA 9 531 millions (€ 14,5 millions) par rapport à l’année 2019. “Cet écart s’explique essentiellement par un démarrage timide de la campagne commerciale de l’anacarde et par des ajustements tarifaires sur certains  emballages en  raison  des conditions  économiques  du  marché des matières premières. Toutefois,  le  résultat  d’exploitation de la  société s’établit  à  FCFA +475 millions (€ 724 132) , en progression de  105% par rapport à l’exercice précédent. Il est impacté positivement par la baisse  du  coût des matières premières (polymères), le développement des  ventes  sur  des segments  à  forte  valeur  ajoutée ainsi  que par la  bonne  tenue  du  besoin  en  fonds  de roulement et des charges financières. Ainsi, le résultat courant avant impôts s’établit à FCFA +346 millions (€ 527 473) contre  FCFA +12 millions au 1er trimestre 2019.”

+123% pour Unilever

Pour Unilever (des produits alimentaires dont le thé Lipton et la mayonnaise Calvé, des produits de soins corporels et bucco-dentaires, des produits d’entretien ménager), le  1er trimestre 2020 est marqué par une baisse de 17% du chiffre d’affaires réalisé par rapport au premier trimestre de l’exercice précédent. “Cette baisse s’explique par une reprise un peu lente des activités de certains distributeurs après les fêtes de fin d’année 2019. Il faut noter également l’application d’une politique de crédit plus rigoureuse en vue de l’assainissement des créances clients pour une meilleure maîtrise du risque d’impayés. Enfin, les mesures restrictives imposées par la gestion de la pandémie du Covid-19 ont significativement impacté les ventes de mars avec une baisse de près de 20% de l’activité. Unilever a réorganisé ses activités et sa force de vente pour tenir compte de cette nouvelle contrainte“, souligne le groupe.

 

Au  31 mars 2020, Unilever Cote d’Ivoire a enregistré un bénéfice net de FCFA 61 millions (€ 92 993)contre  une  perte  de 267 millions en  2019,  soit  une  amélioration  importante  de 123% par  rapport  à 2019. Cette amélioration  est due  à  une meilleure  maitrise des  frais  financiers à  la  suite  de la recapitalisation finalisée en novembre dernier. Quant à l’impact de la crise sanitaire, le groupe se déclare confiant, précisant que “ce nouveau  contexte  offre  également de  nouvelles  opportunités  sur  la  catégorie  des produits d’entretien ménager.”

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