05 juillet 2009 - 19:44 |

Une nouvelle approche de l’aide alimentaire au prochain G8

Une initiative américaine


(04/07/09)Le Groupe des huit d(G8) devrait soutenir une proposition américaine visant à adopter une “approche coordonnée” de l’aide alimentaire et du développement, à l’occasion du sommet qui s’ouvre le 8 juillet en Italie a déclaré le 4 juillet un haut responsable américain.
La proposition américaine et le financement afférant viendront consolider le partenariat international sur la sécurité alimentaire lancé lors du précédent sommet, l’année dernière au Japon, a précisé Michael Froman, conseiller adjoint à la sécurité nationale, chargé des affaires économiques.
Le président Barack Obama a annoncé en avril dernier que les Etats-Unis avaient pour objectif de doubler l’aide au développement agricole pour la porter à un milliard de dollars d’ici 2010.
”Depuis, nous avons beaucoup travaillé en interne pour mettre au point une nouvelle approche de la sécurité alimentaire”, a expliqué Michael Froman dans un entretien à Reuters.
S’il s’est refusé à indiquer la somme que les Etats-Unis entendent allouer, il a affirmé que Washington aurait un “engagement significatif” dans le cadre du milliard évoqué par Barack Obama. Les autres pays, a-t-il ajouté, prendront également des engagements forts et sur plusieurs années.
Selon Michael Froman, l’initiative globale d’aide alimentaire et au développement devra répondre à cinq pré requis.
Elle implique en premier lieu que les efforts pour combattre la faim dans le monde soient plus complets, à savoir qu’ils se concentrent sur le développement et la productivité de l’agriculture et non sur la seule aide financière directe.
Le secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack, a d’ailleurs affirmé cette semaine que Washington entendait désormais privilégier l’aide au développement des productions locales plutôt que les financements d’urgence.
Ensuite, a détaillé Michael Froman, les pays qui reçoivent l’aide internationale doivent s’employer davantage à développer leurs projets agricoles et engager leurs ressources nationales.
Les pays donateurs seront quant à eux tenus de mieux coordonner leurs efforts, d’examiner les projets présentés par les pays demandeurs d’aide et de distribuer les ressources d’une façon cohérente.
La participation des institutions internationales telles que la Banque mondiale où leur soutien pour faire pression sur les pays où cela nécessaire constitue une quatrième condition.
Enfin, le programme nécessitera ”un engagement financier important et soutenu” de la part des parties prenantes pendant au moins trois ans.
”Il s’agit de passer d’une situation où chaque pays réalise ses propres projets – parfois de manière peu efficace – à une approche plus coordonnée”>, a souligné Michael Froman.
Il a assuré que l’initiative américaine avait déjà séduit les autres pays membres du Groupe des huit, ainsi que les pays africains bénéficiaires de l’aide internationale.
Selon l’organisation non-gouvernementale Oxfam, l’aide agricole des pays du G8 a chuté en 2007 à $5 milliards de dollars par an, contre environ $ 20 milliards annuels dans les années 1980.

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