La production agricole en Afrique augmenterait davantage qu’en Asie ces 10 prochaines années

 La production agricole en Afrique augmenterait davantage qu’en Asie ces 10 prochaines années
Partager vers

"Nous entrons dans une période où les prix agricoles seront plus bas, mais nous devons nous tenir en alerte, car des changement peuvent se produire rapidement sur les marchés. Dans le contexte actuel, la principale priorité des gouvernements est de mettre en œuvre des mesures qui accroîtront la productivité agricole de façon cohérente et durable", a déclaré Angel Gurría, secrétaire général de l'OCDE lors de la présentation à Rome du rapport commun FAO-OCDE sur les Perspectives agricoles 2016-2025.

Ces 10 prochaines années, les échanges agricoles mondiaux ne devraient croître que de 1,8 % par an en volume contre 4,3 % par an pendant la décennie écoulée. Les prix à la consommation des produits alimentaires devraient être moins volatils que les prix payés aux producteurs. Dans les pays en développement, la consommation humaine de sucre et de produits laitiers par habitant devrait augmenter de 15 % et de 20 %, respectivement et la production de végétaux d'environ 1,5 % par an globalement, soit sensiblement moins que ces dernières années.

En Afrique sub-saharienne, la production agricole totale progresserait de 2,6 % par an, soit 26% sur 10 ans face à 20% de hausse en Asie. Une progression, donc, honorable mais insuffisante face à une demande alimentaire africaine elle-même estimée en hausse de 3% en moyenne par an, soit 30% sur la décennie.

Au plan mondial, le surcroît de demande d'aliments devrait être satisfait par des gains de productivité qui représenteraient environ 80 % de la hausse de la production végétale. En Afrique, cette hausse des rendements résulterait  d'une adoption plus rapide des technologies, de l'apparition de producteurs de taille intermédiaire et d'une meilleure intégration des petits exploitants aux chaînes de valeur.

D'après les estimations, le taux de sous‑alimentation en Afrique subsaharienne reculerait de 23 % à 19 %, mais, à cause d'une croissance démographique rapide, la région représenterait une proportion plus grande de la population souffrant de la faim dans le monde, souligne le communiqué. Par ailleurs, l'essor de la classe moyenne, l'urbanisation rapide et l'intérêt commercial croissant pour les terres agricoles se conjugueront pour façonner le développement du secteur. Face à une croissance démographique soutenue, l'agriculture demeurera de loin la principale source d'emplois pour de nombreux jeunes.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *