Au plan mondial, les produits alimentaires 13% plus chers qu’il y a un an

 Au plan mondial, les produits alimentaires 13% plus chers qu’il y a un an
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En mars, les prix mondiaux des produits alimentaires suivis par la FAO ont baissé de 2,8% par rapport au mois précédent, face à la large disponibilité des stocks et à des prévisions faisant état de récoltes abondantes. Il reste néanmoins à 13,4% au-dessus du niveau de l’année dernière, annonce aujourd'hui la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 1,8% depuis février, aidé par le blé et le maïs. Il a maintenant presque atteint le même niveau que celui de mars 2016. L’Indice des huiles végétales a chuté de 6,2% le mois dernier, notamment l'huile de palme et de soja après que les estimations de production à venir aient été révisées à la hausse. L’Indice du sucre a chuté de 10,9% pour atteindre son plus bas niveau depuis mai 2016, face à la faiblesse de la demande d’importations et à l’entrée prévue de larges réserves brésiliennes de sucre sur les marchés mondiaux. Une décision qui fait suite aux bonnes récoltes des dernières années et à une lente familiarisation des ménages à la production de bioéthanol.

Les réserves abondantes de lait ont entraîné une baisse de 2,3% de son indice, qui demeure toutefois bien au-dessus de son niveau de l’année dernière. L’Indice de la viande a augmenté de 0,7%, aidé par une demande soutenue en importations de viande bovine et porcine en provenance d’Asie.

Une production record attendue pour les céréales secondaires

Dans ses toutes premières prévisions pour 2017 et 2018,  la FAO estime que la production mondiale de céréales devrait atteindre 2 597 millions de tonnes (Mt) en 2017, soit 9 Mt de moins qu'en 2016 mais qui avait été record. Ceci s’explique par une réduction anticipée de la production mondiale de blé (qui devrait vraisemblablement chuter de 2,7% en 2017 pour atteindre les 740 Mt) dans les plantations de boutures en Australie, au Canada et aux Etats-Unis, dont le prix a augmenté, selon le communiqué.

En revanche, la production totale de céréales secondaires en 2017 devrait augmenter pour atteindre un nouveau record de 1 353 Mt, grâce notamment à une forte hausse de la production au Brésil et en Argentine et à une relance de la production en Afrique du Sud, suite à la sécheresse de l’année précédente.

La production mondiale de riz devrait augmenter de 1% pour atteindre 504 Mt, tandis que de plus en plus de plantations en Inde et en Indonésie et de meilleurs rendements au Brésil et en Chine devraient plus que largement compenser les baisses survenues ailleurs, y compris celles dues à la sécheresse au Sri Lanka.

Une baisse d'utilisation de céréales pour les animaux

L’utilisation mondiale de céréales devrait n'augmenter que de 0,8% en 2017, à 2 597 Mt, alors que la hausse avait été de 2,2%  l’année dernière. Ceci reflète une baisse de l’utilisation de céréales pour nourrir les animaux, ainsi qu’une baisse de l’utilisation de biocarburants et d’éthanol.

Ainsi, les premières prévisions pour les réserves céréalières mondiales, couvrant la période fin 2017- début 2018, tablent sur 680 Mt, en baisse de 2 Mt par rapport à la saison précédente, ce qui contribue à stabiliser le rapport mondial stock/utilisation de céréales au niveau confortable de 25,4%, estime la FAO.

Les stocks de blé devraient augmenter de 2,5% pour atteindre 246,6 Mt, tandis que les stocks de maïs chuteraient de 4% pour atteindre 207 Mt, grâce notamment à des prélèvements importants en Chine et aux Etats-Unis. Les réserves mondiales de riz devraient rester globalement stable et atteindre les 170 Mt.

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