La Chronique Matières du Jeudi (06/07/2017)

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La publication de chiffres d'emplois décevants aujourd'hui a fait glisser le dollar qui, pourtant, avait regagné des couleurs ces jours derniers. Ce qui avait, d'ailleurs, fait baisser hier de 1,5% l'indice Thomson Reuters CoreCommodity, qui regroupe 19 produits, après sept sessions consécutives de hausse.

CACAO

C'est encore la baisse. Le cacao sur le marché à terme de Londres, marché directeur, a perdu £ 33 pour terminer à £ 1 501 la tonne contre £ 1 525 vendredi dernier, tandis qu'à New York, il s'établissait à $ 1 903 ce soir contre $ 1 940 en fin de semaine dernière.

Pourtant, six exportateurs et compteurs de cabosses ont indiqué à Reuters que les inondations dans les régions cacaoyères de Côte d'Ivoire entraineraient une baisse de 20 à 30% de la production d'octobre à décembre, soit durant les trois premiers mois de la campagne principale. Spéculation ou réalité ? Seul l'avenir le dira.

En Côte d'Ivoire où, de sources bien informées rapportées encore par Reuters, les ventes par anticipation sur la prochaine campagne 2017/18 auraient atteint 1,1 million de tonnes (Mt) au 4 juillet, avec pour objectif 1,2 Mt d'ici fin septembre, la fin de la campagne 2016/17. La même source aurait souligné que le gouvernement envisage pour la prochaine campagne principale de maintenir le niveau de prix garanti de la campagne intermédiaire, soit FCFA 700 le kilo. le gouvernement qui cherche à renflouer son fonds de réserve tendant à pallier les fluctutaions de cours internationaux et l'impact sur le prix garanti en Côte d'Ivoire.

Toujours chez le n°1 mondial de la fève, les arrivages aux ports d'Abidjan et de San Pedro ont totalisé 1 864 306 t au 30 juin et ce, depuis le début de la campagne le 1er octobre, contre 1 394 982 t sur la même période la campagne dernière, selon le Conseil du café cacao (CCC).Ces chiffres ont surpris le marché car nettement plus élevés que les précédents publiés, les exportateurs ayant estimé les arrivages à 1 689 000 t au 25 juin contre 1 420 000 t sur la même période l'année dernière.

Sulawesi, en Indonésie, la principale région productrice de cacao, a exporté 4 222,18 t de cacao en juin, soit une chute de 38% par rapport à juin 2016. Aucune exportation n'a été enregistrée de son autre province productrice de cacao, Lampung, en juin comme en mai. Rappelons que Lampung est une petite région de production par rapport à Sulawesi mais sa fève est de qualité.

Selon Commerzbank Commodity Research, le prix du cacao augmenterait à $ 2 000 la tonne au quatrième trimestre car la faiblesse des prix devrait réduire l'offre, les producteurs se décourageant.

CAFE

La demande en Robusta demeure léthargique, ce qui a fait baisser de $ 6 aujourd'hui le prix sur le marché à terme de Londres qui a clôturé à $ 2 151 la tonne, quasiment inchangé par rapport à vendredi dernier ($ 2 149). L'Arabica a fait de même, retombant après avoir gagné ces derniers jours, et terminant jeudi soir à $ 1,2895 la livre (lb), en hausse par rapport à la clôture de vendredi dernier ($ 1,257).

Ainsi, le différentiel entre les deux variétés de café n'est que de 32 cents ce qui conduit certains acheteurs à préférer un Arabica bon marché plutôt que du Robusta. Rappelons que le mois dernier, ce différentiel était tombé à son plus bas depuis 2008.

Sur les marchés asiatiques du Robusta, la décote avec Londres s'est élargie cette semaine, avec des volumes échangés relativement faibles. Le Robusta Grade 4, 80 défauts, d'Indonésie s'est vendu avec une décote de $ 60 sur Londres contre $ 30 seulement deux semaines avant, la semaine dernière étant fériée pour le Ramadan, tandis qu'au Vietnam, la décote était de $ 20 contre $ 10 à $ 20 la semaine dernière..

Côté producteurs, la Colombie a récolté 1,049 millions de sacs de 60 kg (Ms) d'Arabica lavé en juin, en baisse de 9% par rapport à juin 2016, a annoncé hier, mercredi, la Fédération nationale des planteurs de café.

En juin, les exportations de café du Honduras (Arabica Autres Doux) ont fait un bond de 71,3% par rapport à juin 2016, à 972 969 sacs de 60 kg. D'octobre, démarrage de la campagne, à juin, les exportations ont totalisé 5,9 Ms, soit plus du tiers par rapport aux 4,3 Ms sur la même période la campagne dernière.

Selon Commerzbank Commodity Research, le prix de l'Arabica grimperait à $ 1,40 la livre en fin d'année face à la perspective d'un nouveau déficit, mais la faiblesse de al monnaie brésilienne, le real, et une récolte 2018/19 attendue en hausse au Brésil ne devraient pas permettre à la hausse des prix d'être plus importante. Le Robusta, quant à lui, ne devrait que faiblement augmenté par rapport aux niveaux actuels, à $ 2 100 la tonne, selon les analystes de la banque.

Citigroup Research Commodities, pour sa part, prévoit une production de café sur 2017/18 à 151,6 Ms, soit une révision à la hausse par rapport à sa précédente estimation qui était de l'ordre de 148,4 Ms. Le prix moyen sur 2017 est maintenu estimé à $ 1,35 la livre contre $ 1,52 estimé précédemment.

Côté entreprise, le groupe d'investissement Abraaj a conclu un accord définitif avec la société de private equity Emerging Capital Partners pour le rachat de 100% du groupe d'Afrique de l'Est, Java House, qui à l'origine avait pour principale activité les cafés. Java House a été créé en 1999 à Nairobi. En 2012, Emerging Capital avait racheté la majorité du capital en 2012, accélérant le développement de l'entreprise qui est passé de 13 magasins à Nairobi à une marque très répandue de restaurant/magasin avec plus de 60 établissements au Kenya, en Ouganda et au Rwanda.

CAOUTCHOUC

Après avoir un sommet de plus de 206 yens le kilo vendredi, le début de cette semaine est en dents de scie pour les cours du caoutchouc sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom).  Ils ont alterné hausse et baisse, sans nouvelles fondamentales, variant suivant les cours du pétrole et du yen. Mardi, les cours ont plongé de près 4%, passant sous la barre symbolique des 200 yens le kilo, dans le sillage du marché de Shanghai, qui a perdu 740 yuans pour clôturer à 12 715 yuans ($1 869,9) la tonne. « Les marchés de Tokyo et de Shanghai se sont redressés  des récentes baissent, mais ils auront  du mal à aller plus haut, alors que les pays producteurs d'Asie du Sud-Est sont entrés dans une période de production plus élevée depuis le début du mois de juin », a estimé  Toshitaka Tazawa, analyste à Fujitomi Co. Mercredi, les cours reprenaient toutefois des couleurs, le contrat de décembre clôturant à 197,5 yens ($1,74) le kilo en dépit d’une baisse sur le marché de  Shanghai et d’un raffermissement du yen.

La  Côte d’Ivoire a exporté 234 526 tonnes de caoutchouc naturel au cours des cinq premiers mois de l'année 2017, soit près de 30 % de plus  par rapport à la même période un an plus tôt, selon les données portuaires provisoire.

En Inde, la production de caoutchouc naturel a grimpé de 9,7% en mai à 50 000 tonnes tandis que les importations ont progressé de 5% à 37 235 tonnes, selon les chiffres du Rubber Board. Quant à la consommation, elle s’est établie à 88 000 tonnes.

Aux Etats-Unis, le marché automobile s’est à nouveau contracté en juin pour le quatrième mois de suite laissant à penser que 2017 ne parviendra pas à égaler le record de 2016 avec 17,55 millions de véhicules vendus. Les « Big Three » ont  toutes enregistré une baisse de leurs ventes au mois de juin : General Motors (-5%), Ford Motor (-13%) et Fiat Chrysler Automobiles (-7%).

COTON

Si la liquidation du marché semble terminée, les cours du coton ont oscillé entre hausse et baisse cette semaine avec toujours en toile de fonds les conditions météorologiques favorables dans les principales zones de production, notamment aux Etats-Unis, en Inde et en Chine. Toutefois, le département américain de l’Agriculture (USDA) a revu vendredi dernier les superficies ensemencées de coton aux Etats-Unis légèrement à la baisse à 12,1 millions d’acres. Mais la production estimée est néanmoins en hausse de 20% par rapport à 2016/17. Mercredi, les cours ont clôturé à 67,66 cents la livre pour le contrat de décembre.

Dans son dernier rapport,  le Comité consultatif international du coton (CCIC) estime que l’Inde sera vraisemblablement pour la troisième campagne consécutive le premier producteur mondial de coton avec une production en hausse de 6% à 6,1 Mt grâce à une mousson précoce et appropriée, des prix de soutien plus élevés ainsi qu’une appétence pour le coton vis-à-vis des cultures concurrentes. Les superficies ont augmenté de 8% à 11,3 millions d’hectares. En Chine, les superficies devraient croître, plus 3%, et la production pourrait atteindre 5 Mt. Au Pakistan aussi, après deux années de baisse, on constate une hausse de 8% des superficies et la production pourrait atteindre 2 Mt, soit 11% de plus qu’en 2016/17.  Globalement, le CCIC estime que la production mondiale de coton devrait progresser de 7% à 24,6 Mt en 2017/18. Et resterait inférieure à la consommation estimée à 24,7 Mt, en hausse de 2%. En revanche, côté prix, le CCIC table sur 69 cents la livre (Cotlook A Index) en 2017/18 contre 82 cents en 2016/17. Une baisse consécutive à la hausse des stocks hors de Chine qui grimperaient de 17% à 9,6 Mt. En Chine, en revanche, les stocks baisseraient de 18% à 17,1 Mt ramenant sa part dans les stocks mondiaux à 44%, un niveau jamais atteint depuis 2011/12.

 

Offre, demande et commerce mondial du coton  (en million de tonnes)

 

 

2015/16

2016/17

2017/18

Production

21,30

22,93

24,57

Consommation

24,28

24,41

24,73

Importations

7,55

7,93

7,84

Exportations

7,55

7,93

7,84

Stocks de clôture

18,68

17,30

17,15

Cotlook A Index (cents la livre)

70

82

69

Source : CCIC

 

En Chine,  la China Securities Regulatory Commission (CSRC) a annoncé dans un communiqué avoir approuvé le lancement de contrats à terme sur le fil de coton sur le Zhengzhou Commodity Exchange. Les fluctuations importantes et fréquentes du prix du fil de coton ont eu des répercussions négatives sur les industries liées au cours des dernières années, et le lancement de contrats à terme sur le fil de coton aidera les industriels à se couvrir et à améliorer leur gestion du risque estime la CSRC. La date de lancement sera communiquée plus tard.

Les grandes marques textiles internationales ont renouvelé jusqu’en 2021 un accord mondial visant à renforcer la sécurité dans l'industrie textile au Bangladesh. Cet accord a été signé par une douzaine de marques dont les plus importantes du secteur comme H&M, Inditex (Zara), C&A, Primark ou encore Lidl. D'autres comme Esprit, Schmidt Group ou Wibra se sont engagés à le signer aussi. Il y a quatre ans, ces groupes textiles s'étaient engagés à renforcer la sécurité au Bangladesh, deuxième pays exportateur au monde de vêtements, après l'effondrement d'un immeuble de la région de Dacca, qui abritait des ateliers de confection, provoquant la mort de 1 127 personnes.

HUILE DE PALME

Les prévisions d’une baisse de la production d’huile de palme, et donc d’une diminution des stokcs en juin ont fait rebondir les cours de l’huile de palme. Mercredi, les cours sur Bursa Malaysia Derivatives Exchange ont clôturé à 2 538 ringgits ($590,92) la tonne pour le contrat de septembre, en hausse de 1,2% alors que le Chigaco Board of Trade était toujours fermé en  raison de l’Independence Day. Un soutien alors que les prix de l’huile de palme ont perdu 7,1% sur le dernier trimestre, avril-juin.

Toutefois, les stocks d'huile de palme en Malaisie pourraient probablement légèrement augmenter en juin alors que les exportations du deuxième producteur mondial se sont effondrées mais un plongeon qui a été  partiellement compensé par  une baisse inattendue de la production, selon un sondage de Reuters auprès de neuf analystes, producteurs et négociants. Ils devraient progresser de 0,2%  en juin à 1,56 million de tonnes (Mt) par rapport au mois précédent, soit à un plus bas depuis 2010. Avec la fin du Ramadan, les exportations devraient chuter. Le mois dernier, elles se sont abaissées de 8,2% en mai à 1,38 Mt, la première baisse en quatre mois, suite  Ã  la faiblesse de la demande de la Chine, de l’Inde et de l’Union européenne.

Les cours devraient diminuer davantage au troisième trimestre avec la hausse saisonnière de la production. En outre, la demande devrait demeurer faible jusqu’à la prochaine grande fête de Diwali en Inde en octobre.

RIZ

La faiblesse de la demande a fait chuter les prix dans les trois principaux pays exportateurs de riz en Asie.

En Thaïlande, le Thaï 5% se situait entre $420-$430  la tonne contre $432-$440 la tonne la semaine dernière. La faiblesse de la demande et la chute du baht ont conduit les commerçants à proposer des prix plus bas pour attirer les acheteurs, selon les négociants. En outre, les nouvelles règles du travail instaurées par le  gouvernement militaire thaïlandais a conduit à un exode massif de travailleurs migrants depuis le 23 juin et a frappé l'industrie du riz thaïlandaise avec des pénuries de main-d'Å“uvre. « La pénurie de travailleurs dans les entrepôts et dans les docks a entraîné un retard dans le chargement des cargaisons et entravé la confiance des exportateurs dans leur capacité à satisfaire les expéditions », a déclaré un négociant en riz basé à Bangkok. Plus de la moitié de la main-d'Å“uvre dans l'industrie du riz thaïlandais sont des travailleurs migrants du Cambodge voisin et environ les trois quarts de cette main-d'Å“uvre ont quitté le pays, a déclaré Chookiat Ophaswongse, président de l'Association thaïlandaise des exportateurs de riz. Il ajoute « Les exportateurs thaïlandais hésitent à prendre de nouvelles commandes en raison de la pénurie de main-d'Å“uvre et de nombreux acheteurs internationaux potentiels regardent à deux fois avant de se porter acheteur du riz thaïlandais en raison de cette incertitude ».

Le gouvernement a depuis retardé certaines parties du nouveau droit du travail, mais de nombreux travailleurs migrants doivent encore revenir.

Au Vietnam, le Viet 5% s’échangeait entre  $405-$410  la tonne contre  $410-$415  la semaine dernière. Alors que la récolte de riz a commencé depuis la fin juin, les agriculteurs ont émis des doutes sur la qualité du riz.

En Inde, le prix du riz étuvé 5% de brisure a diminué de $2 la tonne à $419-$422  en raison de la faiblesse de la demande des acheteurs en Afrique. « La demande des pays africains est faible quand les prix sont plus élevés. Ils reportent leurs achats en attendant une correction des prix », a déclaré un exportateur basé à Kakinada dans l'État sud de l'Andhra Pradesh. Ajoutant, « Même la demande du Bangladesh est faible. Elle n'achète pas autant que l'industrie le prévoyait ».

SUCRE

De bonnes perspectives pour la campagne 2017/18 ont encore un peu plus pesé sur les cours du sucre roux, qui a terminé aujourd'hui à 13,60 cents la livre (lb) sur le marché à terme de New York, peu changé par rapport aux 13,68 cents à la clôture vendredi dernier. Le sucre blanc a suivi le mouvement, terminant à $ 410,90 la tonne, là encore en hausse face aux $ 387,70 la tonne en fin de semaine dernière.

La hausse des cours enregistrée la semaine dernière n'aura, donc, été que de courte durée, face à l'excédent qui se dessine. Et les annonces de Nestlé, hier, ne sont pas pour remettre du baume au cœur au marché. Le géant suisse de l'agroalimentaire s'est engagé de réduire encore, de 10%, la teneur en sucre de ses céréales commercialisées sur le marché britannique d'ici la fin de l'année prochaine. Depuis 2010, Nestlé a déjà réduit de 15% le sucre dans ses produits commercialisés dans el Royaume.

Selon Commerzbank Commodity Research, le prix du sucre roux grimperait à 14 cents/lb au dernier trimestre et s'établirait, en moyenne, à 14,5 cents en 2018. Car, estiment les experts, la baisse des prix en raison de l'excédent sucrier est exagérée.

Côté entreprise, c'est toujours le bras de fer entre la filiale du groupe français Tereos et les planteurs à La Réunion, les négociations ayant maintenant démarré il y a un mois sur le prix de la tonne de canne à sucre mais sans aboutir et les agriculteurs bloquant les routes. Les planteurs réclament une augmentation de € 6 du prix de la tonne payé par Tereos Sucre Océan Indien.

Une telle augmentation "n’est pas économiquement réaliste", répond ce dernier, qui débourse actuellement € 39,09 la tonne livrée à ses deux sucreries réunionnaises, rapporte Reuters.

Les syndicats de planteurs s’arc-boutent sur leur revendication en raison, notamment, d’une subvention étatique annuelle de € 28 millions que touchera Tereos à partir de cette année pour faire face à la suppression des quotas sucriers européens qui lui garantissaient le prix d’écoulement de la totalité de sa production.

Tereos réplique en soulignant l’augmentation des revenus des planteurs de canne au cours des dernières années, grâce notamment à une rétribution supplémentaire des livraisons liée à l’utilisation des fibres de canne comme combustible dans des centrales thermiques du groupe Albioma.

Grâce aux aides publiques, les planteurs perçoivent au total € 80,30 par tonne quand leurs cannes présentent les caractéristiques définies par la convention pluriannuelle qui les lie à l’industriel. Les négociations en cours étaient prévues de longue date. Elles s’éternisent alors que la récolte 2017 aurait dû débuter fin juin, comme chaque année, souligne Reuters.

Mardi, les sept députés de La Réunion, toutes tendances politiques confondues, ont attiré l’attention de Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, en cosignant un courrier demandant l’aboutissement des négociations pour sortir d’un "climat de tension qui risque de porter préjudice à l’ensemble de la filière et aux 18.000 emplois qu’elle représente, mais aussi de paralyser l’ensemble de la société réunionnaise".

Première filière agricole de l’île, la canne à sucre est la culture principale de 3.400 exploitations, généralement de petite taille et qui livrent en majorité moins de 1 000 t par an aux usines de Tereos Sucre Océan Indien.

 

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