Le Nigeria a importé pour $ 3,6 milliards de produits alimentaires ces 12 derniers mois

 Le Nigeria a importé pour  $ 3,6 milliards de produits alimentaires ces 12 derniers mois
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Lors d’un séminaire organisé par les journalistes de la finance à Owerri, dans l’Etat d’Imo, le gouverneur adjoint de la Banque centrale du Nigeria, Edward Lametek, a révèlé que le pays a dépensé au moins 1,3 billion de nairas ($ 3,6 milliards) pour importer des produits alimentaires au cours des 12 derniers mois.

« Notre concentration sur les secteurs de l’agriculture et de la fabrication était motivée par les vastes opportunités de croissance dans ces secteurs, compte tenu de notre forte population. Ces secteurs ont la capacité d’absorber le bassin croissant de travailleurs éligibles dans le cadre de nos efforts pour répondre à la demande locale et économiser des réserves de change essentielles », peut-on lire.

Les produits alimentaires importés dans le pays concernent le riz, le poisson, le blé, le sucre, etc. Ainsi, le gouverneur adjoint réaffirme la volonté du pays de développer la production locale de produits de bases, et que la banque met une pression auprès du gouvernement sur le poids de la facture des importations. En outre, la diversification économique est considérée comme le moyen durable de développer l’économie. La Banque entend stimuler ce dernier en concentrant son attention sur l’agriculture, les micro, petites et moyennes entreprises, ainsi qu’au développement d’infrastructures. Par exemple, depuis novembre 2015, le Programme d’ancrage d’emprunteurs a pour objectif de créer des partenariats entre les petits exploitants et les grands transformateurs de l’agroalimentaires.

Rappelons qu’en juillet dernier, le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, pointait du doigt la filière laitière. Il annoncait que la banque interdirait l’accès aux devises pour importer du lait. Une volonté politique confirmée le mois dernier lorsque l’on apprenait que le seul développement de la filière laitière nigériane permettrait au pays d’économiser $ 1,2 milliard d’importation de lait, un chiffre qui représente le tiers de ceux avancés par le gouverneur adjoint, et démontre l’importance de la filière laitière (Lire : Le Nigeria économisera bientôt $ 1,2 milliard en produisant son lait).

Afin de faire baisser le volume des importations, le gouvernement annonçait vouloir réduire drastiquement ses achats à l’étranger (Lire : Le Nigeria interdit l’accès aux devises pour les importateurs de produits alimentaires). En 2015, la banque centrale avait interdit l’accès aux devises étrangères pour 41 articles – dont des aliments de base comme le riz ou la volaille- qui, selon la banque, pourraient être produits au Nigéria sur fond de diversification de l’économie nigériane.

Une vision qui a entrainé par la suite la fermeture des frontières du pays. La volonté politique du président Buhari s’exprime ainsi : « Les réserves de change seront conservées et utilisées strictement pour la diversification de l’économie et non pour encourager une plus grande dépendance à l’égard des factures d’importation de produits alimentaires étrangers […] Ne donnez pas un cent à quiconque pour importer de la nourriture dans le pays ».

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