Washington veut une nouvelle approche à l’aide publique au développement
Sécurité et aide se conjuguent plus que jamais
(07/01/10)
La sécurité des Etats-Unis est liée à une nouvelle approche de l’aide accordée aux pays pauvres, a déclaré hier Hillary Clinton qui souhaite que Washington consulte dorénavant plus ses partenaires. ”Dans le passé, nous avons parfois imposé nos solutions de loin et finalement échoué sur le terrain. Il faut une nouvelle approche, travailler en partenariat avec les pays en développement”, a dit la secrétaire d’Etat américaine lors d’un discours devant un club de réflexion à Washington.
Le gouvernement de Barack Obama tente de convaincre la population américaine que l’aide au développement est un instrument de la politique étrangère américaine aussi important que la défense ou la diplomatie.
En 2008, Washington a consacré près de $ 27 milliards à l’aide au développement, ce qui en fait le premier contributeur individuel mondial.
Pour Hillary Clinton, l’aide à des pays comme le Yémen et l’Afghanistan est un aspect essentiel de la stratégie américaine en matière de sécurité. ”Nous ne pouvons pas arrêter le terrorisme ou vaincre les idéologies extrémistes quand des centaines de millions de jeunes n’ont aucun espoir d’avenir, aucun travail, aucun moyen de rattraper le monde développé”, a-t-elle dit.
”Le développement était autrefois le domaine des organisations humanitaires et caritatives, ou des gouvernements qui recherchaient des alliés dans des conflits mondiaux. Aujourd’hui c’est un impératif stratégique, économique et moral”, a-t-elle souligné.
