La Chronique Matières premières agricoles au 6 janvier 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 6 janvier 2022
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En cette fin de semaine, ce n’est pas tant la crainte d’Omicron qui fait réagir les marchés qu’un regain d’aversion au risque provoqué par la peur d’une accélération du resserrement monétaire aux Etats-Unis. Il faut se le dire : tout n’est que finances ! Et la montée en spirale des bénéfices sur tous les marchés boursiers du monde en 2021 étaye ce propos.

Mercredi, les indices boursiers européens ont fini dans le rouge en réaction au ton plus restrictif que prévu adopté par la Réserve fédérale (Fed) américaine. Lors de leur dernière réunion en décembre, les responsables de la Fed ont estimé que le marché de l’emploi aux Etats-Unis était “très tendu” et que la banque centrale pourrait devoir non seulement relever les taux d’intérêt plus tôt que prévu, mais aussi réduire son bilan pour maîtriser une inflation élevée. James Bullard, le président de la Fed de Saint-Louis, a précisé hier que l’institution pourrait relever ses taux dès le mois de mars et qu’elle était désormais en “bonne position” pour prendre des mesures encore plus agressives contre l’inflation si nécessaire. Ce ton offensif a surpris les marchés au point d’effrayer certains investisseurs, relève Carlos de Sousa, gérant chez Vontobel Asset Management, interrogé par Reuters.

Cette perspective d’un resserrement monétaire outre-Atlantique, a fait chuter hier les places financières en Europe. Et aujourd’hui, tous les opérateurs attendent la publication des chiffres macro-économiques, notamment du chômage et des ventes au détail, premiers indices économiques de 2022.

Au plan monétaire, l’euro a terminé hier à $1,1301.

Sur le marché pétrolier, la progression des cours du brut ne faiblit pas. Le baril de Brent a clôturé hier à $ 82,38 et le brut léger américain WTI à $ 79,8.

La période de début d’année est toujours l’occasion des rééquilibrages des portefeuilles des fonds de placement et spéculatifs, entrainant des fluctuations de cours qui ne sont guère liés à la situation des fondamentaux de chaque matière première. En effet, les matières qui ont bien performé l’année dernière ont vu leur poids au sein de ces portefeuilles grossir et durant cette période de réajustement, les fonds sont tentés d’acheter des matières moins chers.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTON HUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Après une année 2021 décevante avec une baisse d’environ 3% des prix (Lire : Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle), le marché mondial du cacao termine en baisse sa première semaine de 2022. A Londres, l’échéance mars est repassée en dessous de la barre des £ 1 700, en clôturant hier soir à £ 1 653 la tonne (t) contre £ 1 701 en fin de semaine dernière. A New York, le cacao est passé de $ 2 520 à $ 2 423. Il semblerait que les fonds spéculatifs aient largement liquidé leurs positions longues sur le cacao, misant donc sur une baisse des cours à venir.

En effet, la situation des dockers semble se détendre au Ghana (Lire : Cacao : les transporteurs du Cocobod en grève au Ghana) avec des négociations annoncées. Ils réclament de meilleures conditions de service et une augmentation de salaire.

En Côte d’Ivoire, une deuxième semaine de pluies fines et de vents doux sont de très bon augure pour le développement de la campagne intermédiaire qui court de début avril à septembre, estiment les producteurs interrogés par Reuters. Dans certaines régions de production, notamment dans le centre-ouest vers Daloa et dans le centre près de Bongouanou et Yamoussoukro, les cerises se sont bien développées « et nous nous attendons à avoir plus de fèves en février que l’année dernière », explique le producteur Célestin Brou.

Les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro chez le n°1 mondial du cacao ont atteint 1,08 million de tonnes (Mt) du 1er octobre au 2 janvier, selon les statistiques des exportateurs. Ceci représente une baisse de 4% par rapport aux volumes sur la même période l’année dernière

CAFÉ

Les cafés ont joué chacun leur partie en ce début d’année, après avoir magnifiquement clos 2021 avec des hausses annuelles de 81% du Robusta et de 76% de l’Arabica (Lire : Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle). Ainsi, sur la période sous revue, soit du 31 décembre à hier soir, la tonne de Robusta sur l’échéance mars est passée de $ 2 370 à $ 2 307, tandis que l’Arabica grimpait au contraire de $ 2,261 la livre (lb) en fin de semaine dernière à $ 2,317 hier soir.

La petite mine du Robusta s’explique tant par des facteurs techniques de marché que par la situation sur le physique, notamment au Vietnam.

S’agissant des facteurs techniques, la période de début d’année est toujours l’occasion des rééquilibrages des portefeuilles des fonds de placement et spéculatifs, surtout sur des matières comme le café qui ont excellement performé en 2021. Par exemple, le négoce estime que Bloomberg Commodity Index doit vendre environ 1% de son portefeuille café pour tenir dans son objectif d’allocation pour le café cette année. Ce 1% représente environ 13 000 lots à la vente.

Quant au Vietnam, la récolte bat son plein avec de bons volumes proposés alors que la demande est plutôt faible. Le prix au caféiculteur a, par conséquent, fortement chuté, à 39 900 à 42 000 dongs ($ 1,75-1,85) pour un kilo de café contre 42 300 à 42 700 dongs la semaine dernière. A l’export, les traders ont proposé leur Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 200 à $ 220 sur les contrats mai à Londres, soit en meilleure position par rapport à la semaine dernière lorsque la décote avait oscillé entre $ 240 à $ 250.

En Indonésie, les rares volumes toujours disponibles à l’export se sont négociés avec une décote sur Londres allant de $ 200 à $ 250 sur les échéances février et mars.

Sur la situation plus globale du café -de l’Arabica comme du Robusta- c’est surtout le Brésil qui attire l’attention. Les récentes pluies ont bien humidifié les sols, ce qui serait de bon augure. Ceci dit, les volumes actuels restent faibles avec seulement 207 640 t de café vert exportées en décembre contre 254 552 t en décembre 2020.

En Amérique centrale, les exportations d’Arabica du Costa Rica ont augmenté de 12,5% en volume en décembre par rapport à 2020, à 47 041 sacs de 60 kg. Ceci dit, depuis le début de la campagne 2021/22, soit d’octobre à fin décembre, le pays a exporté 7,4% de café en moins par rapport à la même période en 2020.

CAOUTCHOUC

Stabilité des cours du caoutchouc en ce début d’année avec une clôture hier sur l’Osaka Exchange à 238 yens ($2,1) le kilo, soit le même niveau que le 30 décembre, et à 14 545 yuans ($2 281) la tonne contre 14 820 yuans le 30 décembre. Toujours en toile de fonds la faiblesse des ventes automobiles tandis que la flambée des cas de la Covid-19 dans le monde limite les gains ainsi que la publication mercredi du compte rendu de de la réunion de décembre de la Réserve fédérale américaine avec une orientation claire pour le resserrement de sa politique monétaire pour lutter contre l’inflation avec une hausse plus rapide qu’anticipée des taux et la fin des achats des bons du Trésor d’ici mars. 

Au Japon, les ventes nationales de voitures neuves ont chuté de 11,4% en décembre par rapport à l’année précédente, signe que les goulots d’étranglement de l’offre ont continué de retarder les livraisons et de peser sur la consommation fragile du pays. Mais le rythme de la baisse a ralenti, passant de 31,3 % en octobre à 14,3 % en novembre, alors que les constructeurs automobiles sont progressivement sortis des pénuries de pièces détachées et des fermetures d’usines en Asie du Sud-Est. Néanmoins, les constructeurs automobiles ne sont toujours pas en mesure de se débarrasser complètement des pénuries persistantes de pièces et de puces, notamment Toyota Motor Corp, qui a déclaré qu’il suspendrait la production dans cinq usines nationales en janvier.

En Chine, les stocks dans les zones sous douane de Qingdao, un port majeur pour les importations de caoutchouc situé dans l’est de la Chine, ont considérablement diminué cette année en raison des retards d’expédition et des coûts de transport élevés.

Au Sri Lanka, le ministère de l’Environnement prévoit de cultiver du caoutchouc sur 500 hectares pour augmenter la couverture forestière du pays à 30 % d’ici à 2025 et améliorer les moyens de subsistance en milieu rural. Actuellement la couverture forestière est d’environ 29,2%. Cette initiative du ministère de l’Environnement sera mise en œuvre en 2022.

En Malaisie, le Malaysian Rubber Board (MRB) a annoncé que l’incitation à la production de caoutchouc (IPG) pour les petits exploitants avait été désactivée pour  le mois décembre 2021 en Malaisie péninsulaire, au Sabah et au Sarawak. MRB a déclaré dans un communiqué que l’IPG serait activé si le prix mensuel moyen du SMR20 FOB était de 6,10 ringgits par kilogramme ou si le prix à la sortie de l’exploitation tombait en dessous de 2,50 ringgits par kg.

Côté entreprise, les plantations d’héveas sur 100 000 hectares du vietnamien Vietnam Rubber Group (VRG)  devraient être sur le 1er trimestre 2022 certifiés dans le cadre du Vietnam Forest Certification Scheme (VFCS)  et  du Programme for the Endorsement of Forest Certification (PEFC). Cela s’ajoute aux 55 000 plantations d’hévéas déjà certifiées.

COTON

Les cours du coton poursuivent sur leur bonne lancée en ce début d’année. Après avoir gagné 44% en 2021 (Lire : Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle), les cours sont toujours orientés à la hausse terminant hier à 114,72 cents la livre contre 112,6 cents vendredi dernier. Ils ont même grimpé mardi à 116,39 cents pour chuter jeudi avec des ventes hebdomadaires de coton américain moins bonnes et un net repli des marchés financiers.

On ne manque toujours pas de coton mais les problèmes de transport et de logistique freinent considérablement l’approvisionnement en coton des usines. En outre, les spéculateurs ont retrouvé le goût du coton et les ventes à fixer sont toujours importantes. Autant de facteurs qui soutiennent le marché.

Le Bangladesh pourrait diminuer ses importations de coton en 2021/22 (juin à mai) et ce malgré une augmentation de la consommation domestique avertit le département américain de l’Agriculture (USDA). Pourquoi ? Les filateurs pourraient être enclins à puiser dans leurs stocks de coton en lieu et place des importations tant les prix du coton sont élevées. Ainsi, l’USDA prévoit que les importations de coton du pays pourraient tomber à 8,2 millions de balles (Mb) en 2021/22 contre 8,75 Mb en 2020/21. Du côté de la consommation, l’USDA estime qu’après avoir bondi de 23% en 2020/21 pour atteindre 8,51Mb, elle pourrait encore légèrement progresser à 8,81 Mb en 2021/22.

En Indonésie, l’USDA a révisée à la hausse, +22,5%,  la consommation de coton en 2020/21 à 2,45 millions de balles (Mb) avec la reprise de l’économie et la fin des mesures de restriction consécutives à la Covid-19. Toutefois, bien que la reprise économique devrait se poursuive en 2021/22, les prix élevés du coton entraveront la poursuite de la croissance de la consommation. Ainsi, l’USDA prévoit une consommation en hausse de seulement 2,04% en 2021/22 à 2,5 Mb. Les importations devraient progresser de 8,4% en 2021/22 à 2,5 Mb contre 2,307 Mb en 2020/21. L’USDA note que « la flambée des prix du coton combinée à des taux de fret élevés et des difficultés à trouver des conteneurs continuent de créer des défis pour les commerçants et les filateurs pour importer du coton américain ». Le coton américain de qualité moyenne est offert à $1,8 la livre contre $1,2 pour le coton australien. Ainsi sur la période de août 2020 à juillet 2021, le Brésil a dépassé les Etats-Unis comme premier fournisseur, avec une part de marché de 38,8%, la part des  Etats-Unis étant ramenée à 26,9% puis se place l’Inde (12,2%). Cependant, pour la période d’août à octobre 2021, l’Australie a pris la tête avec environ 54,61% de part de marché. Le Brésil et les États-Unis ont suivi avec respectivement 25,9 % et 7,32 % de parts de marché.

HUILE DE PALME

L’huile de palme surfe toujours vers des plus hauts. Alors que les cours ont gagné plus de 30% en 2021 (Lire : Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle), ils ont grimpé de plus de 6% cette semaine pour clôturer hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 4 983 ringgits ($1 183,33) la tonne contre 4 705 ringgits le 31 décembre.

La production de l’huile de palme est toujours faible ! Certes le premier trimestre est toujours la saison basse pour la production d’huile de palme. Mais d’abondantes précipitations se sont abattues sur la Malaisie et le problème de la pénurie de main d’œuvre n’est toujours pas résolu. La Malaysian Palm Oil Association (MPOA) a estimé que la production de décembre avait baissé de 11,38% par rapport au mois précédent à 1,45 million de tonnes (Mt). La production de janvier devrait également s’affaiblir, la Southern Peninsula Palm Oil Millers’ Association estimant jeudi une baisse de 45,8% en glissement mensuel de la production du 1er au 5 janvier. De son côté le département américain de l’Agriculture (USDA) a réduit ses prévisions de production d’huile de palme brute pour la Malaisie à 18 Mt en 2021/22.

La faible production devrait soutenir les prix alors que les plantations entrent dans la faible production saisonnière au premier trimestre de 2022, tandis que les exportations devraient rester modérées en raison des prix élevés, souligne William Simadiputra, analyste chez DBS Vickers Securities à Jakarta.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme ont probablement diminué à leur plus bas niveau en cinq mois, en raison d’une baisse de la production, selon une enquête de Reuters. Les stocks du deuxième producteur mondial devraient chuter de 4,9% par rapport au mois précédent à 1,73 Mt, selon l’estimation médiane de dix planteurs, commerçants et analystes interrogés par Reuters. La production devrait chuter de 8,6% à 1,49 Mt, le plus bas depuis mars, alors que de graves inondations à travers le pays ont perturbé les activités de récolte. Les exportations devraient baisser de 4,9% à 1,4 Mt.  Le Malaysian Palm Oil Board publiera les données officielles le 10 janvier.

L’Indonésie offrira 1,2 milliard de litres d’huile de cuisson à un prix subventionné aux consommateurs, a annoncé mercredi le gouvernement, dans le but de freiner l’inflation qui a atteint un sommet le mois dernier à la suite d’un boom des matières premières. Le gouvernement dépensera 3 600 milliards de roupies ($250,78 millions) pour la subvention qui sera financée par une taxe sur les exportations d’huile de palme, ont déclaré le ministre en chef de l’Économie Airlangga Hartarto et le ministre du Commerce Muhammad Lutfi lors d’une conférence de presse conjointe. Dans le cadre du plan de subventions, le gouvernement vendra l’huile de cuisson à 14 000 roupies le litre contre actuellement plus de 20 000 roupies le litre pour une huile de marque.

La Malaisie prévoit de mettre en œuvre à l’échelle nationale son programme de biocarburant à base d’huile de palme B20 d’ici la fin de 2022, a annoncé mercredi l’Office national de l’huile de palme. Le mandat de fabrication de biocarburant contenant 20 % d’huile de palme  (B20)pour le secteur des transports a été lancé pour la première fois en janvier 2020, mais a subi des retards en raison des restrictions de mouvement imposées pour contenir les épidémies de coronavirus. “Nous le ferons étape par étape en fonction des capacités financières du gouvernement“, a déclaré Ravi Muthayah, le secrétaire général du ministère des Matières premières lors d’un séminaire.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz de Thaïlande et d’Inde sont en hausse cette semaine tandis qu’ils sont  stationnaires au Vietnam.  

En Thaïlande, les prix du riz cassé à 5% ont grimpé à  $390- $402  la tonne, leur plus haut depuis la mi-octobre, contre $387- $396 la semaine dernière. Les commerçants basés à Bangkok anticipent une hausse de la demande étrangère et certains exportateurs ont déjà commencé à constituer des stocks en prévision.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $359-$ 363 la tonne contre $355-$360 la semaine dernière. “La demande n’est pas robuste mais les prix continuent de grimper en raison d’une appréciation de la roupie“, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’État méridional d’Andhra Pradesh.

Au Vietnam, les prix du Viet 5%  sont inchangés par rapport à la semaine dernière à $395-$400 la tonne. Les commerçants observent un regain d’activité après la période vacances tandis que de nombreux exportateurs augmentent leurs achats auprès des agriculteurs pour remplir les contrats d’exportation qu’ils ont signés plus tôt.  

La production de riz au Vietnam a progressé de 1,1 million de tonne (Mt) en 2021 pour atteindre 43,8 Mt, selon le ministère de l’Agriculture et du développement rural. Bien que la superficie rizicole ait diminué d’environ 39 700 ha, la productivité a augmenté de près de 1,9 quintal/ha par rapport à 2020. L’utilisation de variétés de riz de haute qualité  a bondi de 77%, contribuant à augmenter la proportion de riz de haute qualité dans les exportations à plus de 89%, aidant à porter le prix moyen à l’exportation du riz à $503 la tonne en 2021 contre $496 en 2020. Le chiffre d’affaires des exportations de riz du Vietnam a été estimé à $3,27 milliards en 2021.

Au Bangladesh, la récolte de riz d’été en 2021 a légèrement augmenté (+ 1,22%)  à 19,89 millions de tonnes (Mt)  par rapport à 2020, mais reste inférieure de 1 Mt à l’objectif, selon le ministère de l’Agriculture. La récolte de riz semée en été, connue localement sous le nom de Boro, contribue à plus de la moitié de la production annuelle de riz du Bangladesh d’environ 35 Mt.

Le Cambodge a exporté 306 222 tonnes de riz blanchi vers la Chine l’année dernière, en hausse de 22,8% par rapport  à 2020 (249 322 tonnes), a déclaré Chen Qisheng, directeur général de la branche cambodgienne du China Certification & Inspection Group (CCIC) au Cambodge. Chen Qisheng a déclaré qu’outre le riz, le Cambodge a exporté pour la première fois des bananes et des mangues fraîches vers la Chine en 2019 et 2021, respectivement, et que les deux pays ont travaillé ensemble pour permettre l’exportation de longanes cambodgiennes vers la Chine dans un avenir proche. Alors que l’Accord de libre-échange Chine-Cambodge (ALECC) et le Partenariat économique régional global (RCEP) sont entrés en vigueur samedi dernier, Chen Qisheng a estimé que les deux pactes stimuleraient davantage le développement socio-économique du Cambodge, en particulier le développement de l’agriculture.

SUCRE

Le sucre poursuit sa glissade. A New York hier soir, la livre (lb) de sucre roux a terminé en baisse, à 18,19 cents alors qu’il cotait encore 18,88 cents en fin de semaine dernière, clôturant l’année avec une balle hausse de 21,9%. Quant au sucre blanc coté à Londres, le prix de la tonne a baissé aussi à $ 488,80 contre $ 497,10 sur mars, après une envolée de 18,1% sur l’ensemble de 2021 (lire : Coton, huile de palme, Robusta … une année exceptionnelle). Si la baisse des cours se poursuit, les fonds spéculatifs et d’investissements pourraient vendre leurs positions, ce qui accentuerait le phénomène baissier mais pourrait dynamiser la demande en produit physique.

Une baisse de prix qui s’explique par le sentiment de plus en plus dominant que le marché sera, en réalité, à l’équilibre cette campagne alors qu’il était annoncé déficitaire jusqu’à maintenant. En outre, il pleut au Brésil, ce qui est de bon augure pour cette campagne alors qu’en décembre, le pays n’a exporté que 1,94 Mt contre 2,88 Mt en décembre 2020.

En Inde, le sucre continue d’abonder. Les raffineries annoncent avoir produit 11,56 Mt sur les trois premiers mois de 2021/22, en hausse de 4,3% par rapport au début de 2020/21.

 

 

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