Protéger et valoriser les substances végétales en Côte d’Ivoire

 Protéger et valoriser les substances végétales en Côte d’Ivoire
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La Côte d’Ivoire bénéficie d’une grande diversité d’écosystèmes et d’espèces végétales dont elle tire une grande partie de sa richesse. Le patrimoine floristique terrestre ivoirien comprend plus de 3 790 espèces de plantes supérieures aux usages médicaux, de complément alimentaire, aromatique, cosmétique et parfumerie. En matière de santé, plus de 2000 plantes à vertu médicinale ont été recensées par le ministère ivoirien de la Santé. 

Mandaté par le ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mers),  l’Institut de recherche pour le développement (IRD, France) a réalisé une expertise scientifique collective  (Les substances d’origine végétale en Côte d’Ivoire. Potentiel et développement durable) pour dresser l’état des lieux des savoirs, des usages, des pratiques, de la réglementation et des écosystèmes liées aux substances végétales ivoiriennes.

« L’abondance, l’originalité et la diversité des espèces végétales en Côte d’Ivoire ont permis aux populations ivoiriennes de développer une grande variété de savoirs autour des substances d’origine végétale, incluant notamment des usages médicaux, cosmétiques, aromatiques et alimentaires. Or, la biodiversité ivoirienne connaît depuis plusieurs décennies une constante dégradation avec un couvert forestier de plus en plus menacé » Indique l’IRD.

L’étude conclut avec la formulation de 17 recommandations qui s’articulent autour de quatre thématiques : l’environnement et la préservation de la biodiversité, la recherche pluridisciplinaire, l’innovation, les filières professionnelles et formation, les secteurs d’application et de valorisation des pratiques et  enfin le développement économique.

Parmi les recommandations, signalons la sélection variétale et l’adaptation à la petite agriculture familiale de quelques espèces phares pour la Côte d’Ivoire comme l’Ocimum gratissimum, faux basilic, utilisée médecine traditionnelle mais aussi comme bio-pesticide ou le Lippia multiflora ou théier de savane ou thé de Gambie. Mais aussi, la création d’une plate-forme d’échanges et de travail sur les plantes médicinales, la construction d’un Institut national de recherche en pharmacopée et médecine traditionnelle, le développement de formations spécifiques, qualifiantes et diplômantes.

Il est aussi recommandé de dresser un répertoire des noms locaux et leur signification dans les régions de la Côte d’Ivoire et de réaliser un inventaire des substances d’origine végétale utilisées dans les us et coutumes de Côte d’Ivoire et de valoriser les savoirs locaux caractéristiques des régions de Côte d’Ivoire.
 

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