Le prix du café Robusta au plus bas depuis juin 2006

 Le prix du café Robusta au plus bas depuis juin 2006
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 Le prix du café n’a quasiment pas changé en avril. L’indicateur composite de l’Organisation internationale du café (OIC), publié mardi, souligne un léger glissement de 0,1%, à 108,91 cents la livre (lb). La hausse des Arabica Doux (+4,2%) a compensé le fléchissement des prix des Robusta (-5,2% à 63,97 cents/lb en moyenne sur le mois d’avril) et des Brésil Nature (-1,5%).

Ceci représente la plus faible moyenne mensuelles pour le prix du Robusta depuis juin 2006 lorsqu’il était tombé à 60,23 cents“, écrit l’OIC.

Par conséquent, le différentiel entre les prix des Arabica et du Robusta a grimpé à 61,15 cents, soit 4,2% de plus qu’en mars.

Le marché bascule dans l’excédent

Globalement, le marché mondial devrait basculer dans une situation excédentaire estimée par l’Organisation internationale du café (OIC) à 1,95 Ms en 2019/20 en raison de l’impact du coronavirus. Jusque là, l’OIC avait estimé que le marché serait déficitaire de 474 000 sacs. Ses prévisions de production ne changent pas car la récolte dans la plupart des pays était achevée avant que le virus ne se propage, une production attendue en baisse de 1,8% sur 2018/19, à 168,01 Ms. La consommation serait de 166,06 Ms, en progression de 0,5% sur la campagne précédente.

Ce basculement vers une situation excédentaire s’ajoute à la très forte révision à la hausse par l’OIC de l’excédent sur 2018/19 qui ne serait pas de 1,89 Ms mais de 5,83 Ms

Un Robusta dynamique à l’export

Signe sans doute du début d’impact du Covid-19, les exportations mondiales ont baissé de 3,7% au mois de mars, à 11,06 millions de sacs de 60 kg (Ms), par rapport à mars 2019. Toutefois, ceci n’est pas seulement lié à la paralysie quasiment du monde entier du fait du virus, car les exportations sur les six premiers  mois de la campagne 2019/20 (qui a démarré en octobre) ont aussi baissé de 3,9% pour totaliser 61,96 Ms. Ceci dit, la baisse des volumes expédié est le fait des Arabica (-7,8% à 38,6 Ms) car les Robusta ont, quant à eux, progressé de 3,2% à 23,36 Ms.

Les importations des principaux pays importateurs de café ont chuté de 9,4% sur les quatre premiers mois de la campagne 2019/20, à 40,56 Ms et ceci a touché toutes les variétés de café. Les importations de café vert ont glissé de 3,7% à 31,73 Ms, tandis que le café torréfié a chuté de 22,5% à 5,39 Ms et le café soluble de 28,8% à 3,44 Ms.

Dans ce dernier rapport, l’OIC souligne avoir révisé ses estimations de consommation mondiale de café pour l’actuelle campagne 2019/20 qu’elle prévoit actuellement à 166,06 Ms, soit une hausse de 0,5% par rapport à la consommation en 2018/19 (165,27 Ms). Par conséquent, l’OIC estime que la production dépassera de 1,95 Ms la consommation. En réalité, la récolte dans la plupart des pays producteurs est intervenue avant le déclenchement de la pandémie et donc l’OIC s’attend à ce que l’impact du coronavirus sur la production caféière se ressente davantage sur 2020/21.

Une consommation africaine en hausse de 0,8%

S’agissant de l’Afrique, la production est estimée à 18,536 Ms sur 2019/20, en baisse de 1,3% sur les 18,77 Ms de la campagne 2018/19. A noter que toutes les régions  de production au monde sont à la baisse sur la campagne précédente, sauf l’Asie et l’Océanie attendue en progression de 4,4%.

Quant à la consommation africaine, elle serait en hausse de 0,8% selon les estimations de l’OIC, à 9,97 Ms, une des plus fortes hausses hormis l’Asie et l’Océanie où cette demande de café augmenterait de 1%.

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