La Chronique Matières premières agricoles au 6 mai 2021

 La Chronique Matières premières agricoles au 6 mai 2021
Partager vers

Les marchés financiers ont terminé la semaine hier sans direction claire, tiraillés entre les attentes sur la reprise et des interrogations sur l’inflation. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont tombées la semaine dernière au plus bas depuis la mi-mars 2020, à 498 000, le marché du travail bénéficiant d’un rebond économique nourri par une amélioration de la situation sanitaire et le soutien massif du gouvernement. En zone euro, les ventes au détail ont augmenté plus qu’attendu en mars, la demande reprenant avec l’assouplissement des restrictions prises face à la pandémie.

Sur le marché des changes, l’euro est remonté à $ 1,2044.

Quant au pétrole, la crise sanitaire en Inde pénalise le marché pétrolier mais aux Etats-Unis l’Energy Information Administration a annoncé une baisse beaucoup plus importante que prévu des stocks nationaux de brut. Le Brent a terminé hier soir à $ 68,65 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 65.

 

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE

CACAO

C’est à une belle envolée des prix à laquelle on a assisté cette semaine sur les marchés du cacao. Partie vendredi dernier de £ 1 607 à Londres, la tonne a terminé hier soir à £1 612, tandis qu’à New York, elle évoluait de $ 2 382 à $ 2 413. Pourtant, on annonce bel et bien une campagne excédentaire.

Une semaine haute en couleur sur le front de la traçabilité en Côte d’Ivoire et au Ghana avec les rapports de l’Initiative Cacao & Forêts ainsi que les études du Conseil du café-cacao de Côte d’Ivoire et de la Fondation mondiale du cacao (lire notre information : L’étau se resserre sur le cacao non-durable avec des progrès déjà palpables en Côte d’Ivoire et au Ghana). Un sujet éthique qui est devenu au fil des dernières années un sujet économique et commercial et le deviendra de plus en plus avec la perspective d’ici la fin de l’année de la discussion de la nouvelle législation européenne sur la traçabilité et la durabilité des produits agricoles entrant dans l’UE.  D’après la Fondation mondiale du cacao, les industries peuvent aujourd’hui localiser ou tracer l’origine de 74% de leur approvisionnement en Côte d’Ivoire et 82% au Ghana. Mais 15% des plantations ivoiriennes sont encore situées dans les forêts protégées. Rappelons que la Côte d’Ivoire exporte 67% de son cacao vers l’UE et que sa filière cacao représente 25% de son PIB.

En Côte d’Ivoire où les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont atteint 1,896 Mt entre le 1er octobre et le 2 mai, selon les calculs des exportateurs, en hausse de 9,2% par rapport à la même période il y a un an.

La Côte d’Ivoire encore où les exportations de fèves du 1er octobre à fin mars ont baissé de 8% par rapport à la même période l’année dernière, à 1 075 849 tonnes (t). En revanche, les exportations de produits du cacao (poudre, beurre, chocolat) ont beaucoup mieux performé, totalisant 223 921 t soit une progression de 10% par rapport à la période équivalente octobre 2019-fin mars 2020 (lire nos informations : Baisse des exportations de cacao, café, caoutchouc et coton de Côte d’Ivoire sauf le chocolat).

CAFE

Le café continue de caracoler cette semaine. Le prix de l’Arabica est passé de $ 1,4145 la livre (lb) à New York vendredi dernier à $ 1,543 hier tandis que le Robusta franchissait la barre des $ 1 500 la tonne, en évoluant de $ 1 456 en fin de semaine dernière à $ 1 547 à la clôture hier. L’Arabica est à ses plus hauts depuis février 2017 et le Robusta depuis mars 2019.

C’est le temps très sec au Brésil qui soutient les marchés avec beaucoup d’incertitudes quant aux volumes d’Arabica qui seront produits cette année, ce qui fait hésiter les producteurs à vendre, indique Commerzbank. Car rappelons que la récolte a maintenant démarré au Brésil. Ceci dit, Commerzbank précise que si l’offre brésilienne d’Arabica se contracte, en revanche, la production brésilienne de Robusta atteindrait 20,7 millions de sacs de 60 kg (Ms), ce qui est plus que respectable ! « Nous continuons à miser sur un prix du Robusta à $ 1 300 la tonne au quatrième trimestre », précisent les analystes de Commerzbank.

Face à tout cela, les espoirs que suscitent les vaccins contre le coronavirus laissent penser que la consommation mondiale devrait fortement reprendre.

De façon plus ponctuelle, on a assisté depuis le début de la semaine dernière en Colombie à une vague de protestation anti-gouvernementale en Colombie. Le mouvement impacte les ports et donc les exportations de café ont quasiment cessé, a indiqué mercredi à Reuters Roberto Velez, patron de la fédération du café. Toutefois, les caféiculteurs, quant à eux, ne se sont pas mis en grève. Peut-être est-ce parce qu’ils veulent profiter de la hausse actuelle des cours mondiaux du café.

La Colombie qui a produit 810 000 sacs de 60 kg d’Arabica lavé en avril, soit 9% de plus qu’un an auparavant. Surtout, ses exportations ont bondi de 61%, à 1,03 Ms, et ce à cause de l’assouplissement des mesures de confinement et restriction liées au coronavirus dans le pays. Rappelons que la Colombie a produit 13,9 Ms d’Arabica lavé en 2020, soit 6% de moins qu’en 2019 à cause de la pandémie.

Au Honduras, les exportations d’Arabica ont augmenté de 16,5% en avril par rapport à il y a un an à 765 084 sacs, selon l’Institut national Ihcafé. Ceci dit, on s’attend à ce que les volumes sur l’ensemble de la campagne 2020/21 baissent de 11% à 5,61 Ms suite à l’impact dévastateur des ouragans Eta et Iota.

Sur les marchés asiatiques du Robusta, la fermeté des cours internationaux s’est, bien entendu, fait ressentir. Les caféiculteurs dans les Central Highlands au Vietnam ont vendu leur café à 34 000-34 700 dongs ($ 1,47-1,50) le kilo contre 32 500-33 500 dongs la semaine dernière. « L’approvisionnement est très étroit actuellement », explique à Reuters un trader à Dak Lak. « Bien que l’offre augmente chez notre rival l’Indonésie, la pandémie là-bas rend l’achat de café difficile pour les exportateurs. » A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, s’est vendu avec une prime de $ 55 par rapport au contrat juillet contre une fourchette de $ 50 à $ 60 la semaine dernière.

En Indonésie, la prime pour du Robusta de Sumatra a faibli car l’offre provenant de la nouvelle récolte afflue. Ainsi, la prime par rapport aux contrats de juin ou de juillet a été de $ 120 contre $ 170 la semaine dernière. En avril, l’Indonésie a exporté 11 607 t de Robusta de Sumatra, en chute de 29,6% par rapport à il y a un an, selon les statistiques commerciales locales.

La Côte d’Ivoire a accusé une chute de 63% de ses exportations de café Robusta entre janvier et mars par rapport au premier trimestre, selon les données portuaires provisoires.

Côté entreprises, l’italien Illycafé a enregistré une chute de 25% de ses revenus en 2020, notamment suite aux mesures de restrictions liées à la Covid. C’est son marché nord-américain qui a été le plus impacté mais Illycafé constate un bon redressement en Asie. Rappelons que le groupe a cédé en février 20% de son capital à l’entreprise d’investissements Rhône Capital, ouvrant l’entreprises familiale aux investisseurs extérieurs.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a repris sur les chapeaux de roues pour atteindre hier un plus haut de six semaines à 257,9 yens ($2,4) le kilo sur l’Osaka Echange contre 244,4 yens vendredi dernier et à 14 375 yuans ($2 200) la tonne  à Shanghai contre 13 075 yuans la semaine dernière. Les marchés financiers au Japon et en Chine ont été fermés du 3 au 5 mai. Une remontée impulsée par la flambée des prix mondiaux des matières premières – aluminium, cuivre, or, …- et les bonnes données économiques de certaines des plus grandes économies du monde, comme les Etats-Unis mais aussi la Grande-Bretagne avec une activité manufacturière qui a progressé le mois dernier à son plus rapide taux depuis près de 27 ans !

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 27,6% en mars 2021 à 36 068 tonnes, mais sur une base annuelle, elle progresse de 4,5%  selon  le Département des statistiques de Malaisie (DoSM). Les stocks ont diminué de 1,6% à 281 672 tonnes. Du côté des exportations, elles se sont élevées à 58 852 tonnes, en hausse de 7,7%. La Chine reste la principale destination des exportations de caoutchouc naturel (51,8%), suivie de l’Allemagne (6,4%), de la Finlande (5,3%), des États-Unis (4,8%) et du Brésil (2,3 %).  Elles sont principalement constituées de gants en caoutchouc, dont la valeur a atteint 6,4 milliards de ringgits malais ($1,5 milliard) en mars, en hausse de 9,4% par rapport à février. Enfin, la consommation intérieure a augmenté de 11,2% à 49 718 tonnes.

La Côte d’Ivoire a exporté 242 621 tonne de caoutchouc naturel sur le 1er trimestre 2021 (janvier à mars), en chute de 30% par rapport à la même période en 2020 (346 135 tonnes).

Côté entreprise, le premier fabricant mondial de gant en caoutchouc, le malaisien Tope Glove Corporation, a déclaré mercredi qu’il espérait mettre rapidement fin à l’interdiction américaine de ses produits en raison d’allégations de travail forcé après la saisie d’un de ses envois dans un port américain. L’agence américaine Customs and Border Protection (CBP) annoncé mardi avoir saisi une cargaison de 3,97 millions de gants jetables en nitrile de Top Glove d’une valeur estimée à $518 000 au port de Cleveland, dans l’Ohio. Cela faisait suite à l’interdiction des produits Top Glove sur la base d’informations montrant plusieurs indicateurs de travail forcé, notamment la servitude pour dettes, les heures supplémentaires excessives, les conditions de travail et de vie abusives et la conservation des documents d’identité (Lire : La Chronique matières premières agricoles au 2 octobre 2020). Top Glove a déclaré mercredi avoir résolu les 11 indicateurs présumés de travail forcé précisant que le cabinet de conseil international Impactt Ltd. avait vérifié cela dans un rapport du 22 avril, qui est actuellement examiné par la CBP.

COTON

Rebond du marché du coton qui a dépassé hier les 90 cents (90,58 cents) la livre, en hausse de 3% sur la journée. Les cours s’élevaient à 88,08 cents la livre vendredi dernier. Une poussée consécutive à une euphorie générale sur les matières premières, et plus spécifiquement pour le coton, sur les contrats à terme sur le maïs et le soja.

« C’est le point culminant d’un réel problème d’approvisionnement pour la récolte actuelle, des ventes engagées élevées et des attentes selon lesquelles nous n’allons pas cultiver autant de coton que nous en avons besoin pour l’année prochaine, car les principales céréales paient mieux », a déclaré Louis Barbera, associé et analyste chez VLM Commodities Ltd. Si les pluies se sont à nouveau abattues sur le Texas, d’autres seront encore nécessaires.

Le département américain de l’Agriculture (USDA) devrait publier la semaine prochaine ses estimations sur l’offre et la demande agricoles mondiales (Wasde).

Si les fondamentaux du marché du coton – une consommation supérieure à la production et un commerce dynamique  – devraient faire pencher la balance vers une hausse des prix, le Comité consultatif international du coton (ICAC) met en garde sur certains facteurs qui pourraient infléchir ce mouvement. Parmi ceux-ci, la poursuite des différents commerciaux entre les principaux acteurs, en particulier la Chine et les Etats-Unis, mais aussi les restrictions américaines sur le coton du Xinjiang, qui produit environ 90% du coton fibre de Chine chaque année. « Si elle était pleinement appliquée, la restriction imposerait une charge de preuve très difficile aux entreprises tout au long de la longue et complexe chaîne d’approvisionnement du coton » note l’ICAC. Aujourd’hui, la projection de prix pour la moyenne de fin d’année 2020/21 de l’indice A est de 89,7 cents la livre tandis que la moyenne de moyenne de fin d’année 2019/20 de l’indice A a été révisée à 80 cents la livre.

En Chine,  la Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC)  a annoncé vendredi qu’elle avait émis un quota supplémentaire de 700 000 tonnes pour les importations de coton cette année  soumis à un système de tarifs dégressifs et réservé aux entités non étatiques. « Il semble évident que la Chine devra maximiser ses importations de coton, car l’interdiction d’exportation du coton du Xinjiang reste en vigueur. Selon certaines estimations, la consommation de coton du Xinjiang pourrait chuter de 20 % cette année, et l’on s’attend à ce que des origines telles que le Brésil et l’Afrique bénéficient le plus de cette demande accrue de coton » indique Mambo dans son rapport hebdomadaire.

En Côte d’Ivoire, la production de coton devrait atteindre un nouveau record à 580 000 tonnes en 2021/22, selon le secrétaire exécutif de l’Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d’Ivoire (Aprocot-Ci), Kouakou Brou (Lire : La Côte d’Ivoire attend un record de 580 000 tonnes de coton en 2021/22).

Par ailleurs, le pays a exporté 83 776 tonnes de coton  sur le 1er trimestre 2021 (janvier-mars), en baisse de plus de 1% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données provisoires du port. Le principal port d’Abidjan est également le principal point d’exportation du coton produit au Burkina Faso et au Mali. 

HUILE DE PALME

L’ huile de palme ne fait pas exception dans la forte hausse constatée des matières premières, elle a clôturé hier à la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 4 210 ringgits ($1021,84) la tonne, soit son plus haut depuis 2008, contre 3 869 ringgits vendredi dernier. L’huile de palme est en bonne voie pour enregistrer un gain hebdomadaire exceptionnel, supérieur à 12%. Un rally qui pourrait être bousculé par la chute des importations de l’Inde, premier acheteur mondial d’huile végétale. Avec la propagation exponentielle des cas de coronavirus, presque que tous les Etats ont fermé les hôtels et restaurants, provoquant une chute de la demande institutionnelle en huile de palme. Alors que la demande locale faiblit, les raffineurs signent moins de contrats d’importation pour les expéditions d’huile de palme en mai et juin, a déclaré Sandeep Bajoria, directeur général de Sunvin Group, un courtier en huile végétale. Le pays devait importer 850 000 tonnes d’huile de palme par mois en mai et juin, mais les responsables de l’industrie estiment désormais que les importations pourraient descendre à environ 650 000 tonnes. En revanche, les importations d’huile de soja, qui est préférée pour la cuisine chez les ménages, devraient rester stables à environ 300 000 tonnes par mois, a déclaré un négociant basé à Mumbai.

En Indonésie, la production d’huile de palme devrait grimper de 7,1% à 55,69 millions de tonnes (Mt) en 2021, en prévision de conditions météorologiques plus favorables, a estimé mardi le chercheur Hasril Hasan Siregar de l’Indonésie Oil Palm Research Institute (IOPRI). La production de 2020 a été estimée à 52,01Mt.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme devraient tomber à 1,53 Mt  au mois d’avril, soit 25% de moins que le volume d’avril 2020 et ce en dépit de la reprise de la production, estime Sathia Varqa, directeur de Palm Oil Analytics basé à Singapour. Selon l’enquête de Palm Oil Analytics, la production mensuelle d’huile de palme atteindra probablement 1,56 Mt, soit une augmentation de 9,6% par rapport à 1,42 Mt en mars dernier, tandis que le volume des importations de la Malaisie devrait reculer de 12,62% à 120 000 tonnes. Avec la combinaison des importations et des volumes de production, l’approvisionnement en huile de palme de la Malaisie atteindrait 3,13 Mt en avril, en hausse de 9,04% par rapport au mois de mars, tandis que le volume des exportations pour avril devrait enregistrer une augmentation de 8,28% à 1,28 Mt.

RIZ

En Asie, les prix à l’exportation de l’Inde  mais aussi en Thaïlande ont chuté tandis qu’ils ont progressé au Vietnam.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté à  $371-$376 la tonne contre $374-$379 la semaine dernière en raison d’une hausse des approvisionnements, la  Food Corporation of India libérant des stocks de ses entrepôts pour aider les populations pauvres touchées par la pandémie du coronavirus.

Le Bangladesh a approuvé un appel d’offres pour acheter 50 000 tonnes de riz à l’Inde  acheminées pour la première fois par le chemin de fer.  Une première également avec le Vietnam où l’Inde exportera du riz non basmati via le port Paradip (Paradip International Cargo Terminal – PICT) situé à Odisha vers le port de Hai Phong au Vietnam. La première expédition de 20 conteneurs de riz par le groupe alimentaire Sarala est parti mardi dernier et devrait être suivi d’environ 500 conteneurs au cours des trois prochains mois. «Les exportations de riz via le PICT augmenteraient considérablement les exportations indiennes de riz non basmati vers les pays du sud-est tout en augmentant les revenus d’au moins deux lakh (1 lakh = 100 000) des agriculteurs d’Odisha et des États voisins», a indiqué Dr M Angamuthu, président de l’Agricultural and Processed Food Products Exports Development Authority (APEDA) lors de la cérémonie de lancement. Ajoutant, les exportations de riz non basmati vers les pays africains et asiatiques sont effectuées à partir de divers ports de l’Inde tels que Kakinada, Vishakhapatnam, Chennai, Mundra et Krishnapatnam mais Paradip émergera bientôt comme l’un des principaux ports d’exportation de riz du pays.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% se sont appréciés  à $490-$495 la tonne contre $485-$490 la semaine dernière. Des importateurs en particulier de Corée du Sud passeraient des commandes alors que l’offre est limitée, laa récolte hiver-printemps étant presque terminée. 

En Thaïlande, les prix du Thaï 5%  sont tombés à $475-$485 la tonne, contre $470-$500 il y a une semaine dans un contexte d’une demande modérée.

Le Mali a vu sa production de riz diminuer de près de 6% en 2020/21 pour atteindre 3, 010 millions de tonnes (Lire : Honorable campagne céréalière 2020/21 au Mali).

Le Liberia pour faire face à la flambée des prix alimentaires a suspendu à partir du 3 mai les droits d’importation sur le riz (Lire : Le Liberia suspend les droits d’importation sur le riz).

SUCRE

Le sucre s’énergise toujours. Hier soir à New York, la livre (lb) a terminé à 17,89 cents US contre 17,44 cents en fin de semaine dernière, tandis que le sucre blanc est passé de $ 447,10 la tonne en fin de semaine dernière à $ 462,90.

Non seulement le temps très sec au Brésil, notamment dans le centre-sud, inquiète quant à ses conséquences sur la culture de la canne mais la monnaie brésilienne s’est renforcée face au dollar cette semaine, gagnant jusqu’à 1,5% hier, ce qui réduit la compétitivité du sucre brésilien sur les marchés mondiaux et donc les raffineries ont réduit la voilure à l’export, attendant un contexte qui leur soit plus favorable.

Selon le consultant spécialisé Datagro, on devrait passer d’un déficit de 1,51 Mt en 2020/21 (octobre/septembre) à un excédent de 2,74 Mt en 2021/22. Ceci serait dû à un redressement de la production en Thaïlande (à 85 Mt en 2021/20 contre 66 Mt en 2020/21 et 5,8 Mt exportées contre 3,9 Mt), une nouvelle belle récolte en Inde (30 Mt contre 31,2 Mt en 2020/21) et des rendements plus élevés en Europe malgré les gelées enregistrées en France. La production russe de sucre bondirait de 18,5% à 6,1 Mt en 2021/22. Datagro persiste à dire que 2021/22 sera excédentaire malgré la baisse attendue de la production au Brésil à 36,3 Mt en 2021/22 contre 38,5 Mt en 2020/21. Le Brésil où tout est incertitude, rappelle le consultant…

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *