La politique rizicole en Afrique de l’Ouest s’avère payante

 La politique rizicole en Afrique de l’Ouest s’avère payante
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"En Afrique subsaharienne, la production rizicole devrait, une nouvelle fois, augmenté en 2017 grâce à l’extension des surfaces rizicoles et à une bonne pluviométrie", estime le chercheur Patricio Mendez del Villar du Cirad, dans sa lettre d'information mensuelle Osiriz parue ce matin.

Ceci est essentiellement le fait de bonnes performances en Afrique de l'Ouest où les politiques rizicoles sont dynamiques et s'avèrent efficaces. En Afrique de l’Est et à Madagascar, les mauvaises conditions climatiques ont encore sévi, impactant la production. Sur l'ensemble de l'Afrique, "Globalement, les disponibilités seraient plus abondantes sur les marchés internes, ce qui devraient continuer de ralentir les importations en 2017, prévues en hausse de 1,5% contre une progression deux fois plus importante l’année précédente", souligne le spécialiste.

Une hausse de la production mondiale en 2016 et 2017

Au plan mondial, la production a augmenté de 1,6% en 2016, à 750 millions de tonnes (Mt) de riz paddy (500 Mt en équivalent blanchi) contre 740 Mt auparavant, et cette hausse de production devrait se poursuivre en 2017 car "les conditions climatiques seraient à nouveau globalement favorables". Mais elle ne serait que de 0,8% à 759 Mt (504 Mt riz blanc), des hausses étant attendues surtout en  Inde, en Indonésie et en Thaïlande grâce à une nouvelle extension des surfaces ensemencées mais elles seraient moindres en Chine et au Vietnam. En Amérique latine, la reprise de la production se confirme, notamment au Brésil. En Amérique du Nord, les récoltes s’annoncent en baisse de 16% à cause d’une réduction des surfaces.

"En Afrique, les récoltes continuent à s’améliorer, en particulier dans les régions occidentales. Par contre, en Afrique de l’Est et australe mauvaise conditions climatiques sévissent encore. A Madagascar, la production aurait reculé de 8% en 2017", lit-on dans Osiriz.

Le commerce mondial repart cette année

En 2017, le commerce mondial devrait repartir à la hausse à 44,5Mt, après un recul de 7,7% en 2016 à 41,2Mt. L'Asie est attendue à l'achat pour reconstituer ses stocks, les importations africaine serait plus modérée que prévue et ailleurs les importations baisseraient grâce à des meilleures des disponibilités internes.

Côté offre, "l’Inde, la Thaïlande et le Vietnam consolident leur position avec 63% des exportations mondiales contre 59% en 2016. "

 Les stocks mondiaux de riz auraient baissé de 2% à 170,7Mt à fin 2016 et seraient stables sur 2017, à 170,5 Mt.

Baisse des prix en juillet

Quant aux prix, en juillet, ils ont baissé sur les marchés mondiaux après deux mois consécutifs de forte hausse. Cette baisse tient, pour l’essentiel, au recul des prix thaïlandais. "Les prix mondiaux ont été soumis, durant le 2e trimestre de l’année, à des tendances haussières en raison d’une forte demande d’importation asiatique et du Moyen Orient. La baisse significative des stocks des principaux exportateurs mondiaux, le plus bas niveau depuis 2008, a aussi pesé sur les prix d’exportation. "

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