Avec € 3 millions d’arriérés de contributions, l’OIAC s’inquiète de son avenir

 Avec € 3 millions d’arriérés de contributions, l’OIAC s’inquiète de son avenir
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Le montant des arriérés de contributions de 3 335 299 euros est jugé trop élevé“, souligne le communiqué final des assemblées annuelles 2018* de l’Organisation interafricaine du café (OIAC ; lire nos informations) qui se sont achevées  mardi soir à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. L’organisation et ses pays membres se sont d’ailleurs déclarés “inquiets de son avenir à cause du manque de fonds et de la quasi-inexistence du fonds de réserve.”

Face à cela, l’OIAC a décidé notamment de “visiter les pays membres pour connaitre leurs besoins réels respectifs afin de s’imprégner des réalités de l’industrie caféière d’Afrique et encourager les pays membres à payer leurs contributions“. Sera également mis sur pied “un Comité pour réorganiser la trésorerie, élaborer une réglementation spécifique à l’usage du fonds de réserve et ne plus jamais toucher à ce fonds sans l’autorisation expresse du Comité, de procéder à un audit du fonds de réserve“. Tirant ainsi la sonnette d’alarme, l’OIAC devrait “procéder à l’élimination de certains postes et réduire le personnel de l’OIAC d’ici avril 2018 si les contributions ne sont pas ne sont pas recouvrées.” Enfin, la réflexion est lancée sur l’adhésion à l’OIAC de pays consommateurs non-producteurs.

Le renforcement du Reca à l’ordre du jour

Quant aux activité de recherche, présentées par Komlan Wegbe, coordinateur du Réseau de recherche sur le café (Reca ; affilié à l’OIAC) et directeur Recherche-Développement de l’OIAC, il a été décidé d’intégrer le budget du Reca dans le budget général de l’OIAC, cette dernière se faisant fort de “trouver des mesures de financement pour certaines activités du Reca”. D’autre part, il a été demandé au Réseau de “coordonner les activités de recherche dans les pays membres et de disposer d’un répertoire des technologies développées afin de les diffuser dans tous les autres pays“. A noter que Gilbert Anim-Kwapong du CocoaBoard du Ghana a été élu président du Reca.

La transformation locale et la promotion de la consommation locale ont, bein entendu, figuré en bonne place dans le communiqué final, avec la volonté de “mettre en place une politique de tarifs incitatifs pour booster la consommation interafricaine du café.” Quant à la commercialisation, l’OIAC souhaite, notamment, “impliquer l’Union africaine dans la promotion de la transformation et la consommation locales du café“.

L’impérieuse nécessité d’avoir des statistiques fiables a été soulignée, ce qui implique de collecter les données, former les agents et créer un “système de statistiques fiables sur tout le long de la chaîne de valeur du café“.

Un nouveau siège social d’ici fin 2019

Pour mémoire, en novembre dernier, la première pierre du nouveau siège social de l’OIAC a été posée à Abidjan. Sur 6 000 m2 offerts gracieusement par les autorités ivoiriennes au Plateau, le complexe de la “Tour Café” comprendra deux tours et deux immeubles connexes qiui abriteront, outre le siège de l’OIAC, un centre international d’affaires, un centre international de conférences et des espaces locatifs de haut standing. L’exploitation de ces espaces commerciaux et locatifs devraient permettre le remboursement de l’emprunt poru la construction du complexe.

*Les Etats membres présents à l’assemblée générale de l’OIAC était le Benin, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée-Conakry, le Kenya, le Nigeria, la RD Congo, la République Centrafricaine, la Tanzanie, le Togo et l’Ouganda.

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