08 avril 2014 - 11:22 |

Bilan agricole 2013 positif selon le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao

Extraits du discours à la Nation

(08/04/2014)

“L’activité économique nationale en 2013 a enregistré un taux de croissance de 6,8% contre 9,0% en 2012. Notre économie est restée vigoureuse malgré cette baisse du taux de croissance comparé à celui, exceptionnel de 2012”, a souligné le premier ministre Luc Adolphe Tiao, le 3 avril, lors de son discours sur la situation de la Nation. Une bonne performance économique portée notamment par la hausse de la production agricole [...].”

“L’année 2013 a été marquée par une campagne agricole excédentaire, une hausse importante de la production cotonnière, la baisse du cours de l’or et du coton”. Un important programme fédérateur de toutes les actions du secteur rural à savoir le Programme National du Secteur Rural (PNSR) a été mis en oeuvre, a-t-il rappelé.

Quant aux performances par filière, le Premier ministre a souligné : ” En dépit des caprices pluviométriques dont notre agriculture est tributaire, la production céréalière définitive de la campagne agricole 2013-2014 est évaluée à 4 869 723 tonnes soit une baisse de 0,59% par rapport à la campagne précédente et celle des autres cultures vivrières est de 915 485 tonnes, soit une hausse de 5,25%. Les importants aménagements réalisés pour stimuler la filière riz ont permis de porter la production à 305 382 tonnes, soit une baisse de 4,39%. Les cultures de rente connaissent une forte progression avec une production de 1 274 367 tonnes dont celle du coton qui est de 766 221 tonnes, en hausse de 26,23%.”

“La situation alimentaire reste favorable dans 32 provinces, dégageant même un excédent céréalier brut de 679 120 tonnes, soit l’équivalent de 20% des besoins de consommation nationale. Cet excédent pourrait atteindre 1 094 517 tonnes en tenant compte du solde import/export. En termes de couverture des besoins, sur les 45 provinces de notre pays, 20 sont excédentaires avec un taux de couverture de plus de 120% et 10 sont déficitaires avec un taux de couverture inférieur à 90%.”

Sur le plan de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le Gouvernement, à travers la SONAGESS, a renforcé le Stock National de Sécurité (SNS) et le stock d’intervention (SI) de 15 000 tonnes de vivres chacun. Il a en outre ouvert 180 boutiques témoins qui ont mis à la disposition des consommateurs 60 000 tonnes de vivres à prix social. Par ailleurs, sur le plan des aménagements hydrauliques, plus de 2 700 ha de nouveaux périmètres irrigués ont été aménagés ; accroissant ainsi les potentialités de productions rizicole et maraîchère.

Ces résultats sont le fruit de l’ensemble des sacrifices consentis par tous les acteurs : le Gouvernement, les partenaires au développement et nos braves producteurs eux-mêmes. Ces efforts se résument entre autres parla mise à la disposition des producteurs, de 13 000 tonnes d’engrais minéraux, 11 000 tonnes de semences améliorées et 6 295 unités d’équipements d’irrigation à prix subventionnés ; la livraison de 32 300 unités de matériel agricole et 1.466 animaux de trait issus de l’opération 100 000 charrues par an. En outre, ces résultats sont consolidés par des actions de restauration, de conservation des eaux et du sol, et la mise en place dans plusieurs localités d’instance de gestion et Conciliation Foncières Villageoises.

Dans le secteur des ressources animales, l’insuffisance de l’offre en alimentation demeure une contrainte majeure pour le développement des productions animales dans notre pays. Pour y remédier, les actions majeures que nous avons conduites sont:
1. le lancement le 20 décembre 2013, de la construction de l’usine de fabrique d’aliments de bétail de Koubri. Cette unité industrielle contribuera à renforcer le disponible alimentaire de nos animaux, gage d’une meilleure productivité ;
2. la constitution de plus de 155 000 tonnes de fourrage et la mobilisation de 12 050 tonnes de sous-produit agro-industriel (SPAI) à prix subventionnés qui ont amélioré sensiblement les caractéristiques laitières et le rendement boucher des animaux ;
3. le démarrage du Projet de développement de l’élevage laitier dans la zone périurbaine de Ouagadougou. Ce projet de construction et d’opérationnalisation d’une unité de transformation de grande capacité (Ultra Haute Température) permettra d’améliorer l’alimentation et le statut nutritionnel de nos populations et réduira de façon conséquente, nos importations massives de produits laitiers.

Aussi, le Gouvernement, dans sa quête de renforcement de l’employabilité des jeunes et de la promotion des activités rémunératrices des femmes, a-t-il poursuivi le projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit de 7020 jeunes et femmes de nos contrées rurales et urbaines. Sur le plan sanitaire, la vaccination de 2 812 470 bovins et de 14 029 869 volailles contre les principales épizooties a contribué à assainir le cheptel. Cela a permis de renforcer la notoriété sanitaire de nos produits animaux dans la sous-région.

On note la production de 5 millions de litres de lait, 25 millions d’œufs de consommation, 50 mille tonnes de viande ; et plus de 400 mille bovins exportés. Plusieurs infrastructures marchandes ont été soit réhabilitées, soit construites dont, entre autres, le marché à bétail de Pouytenga qui a une vocation sou-régionale et, que j’ai eu la chance de visiter le 20 mars dernier. Dans le domaine des ressources halieutiques, le Conseil des Ministres a adopté en sa séance du 18 décembre 2013, le 1er document de Politique Nationale de la Pêche et de l’Aquaculture et de son Plan d’action 2013-2015. Ce sous-secteur d’avenir a produit 20 300 tonnes de poissons, contribuant à augmenter l’offre nationale.”

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