La Chronique Matières Premières Agricoles au 7 septembre 2017

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 7 septembre 2017
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L’euro continue à grimper face au dollar avec pour perspective le réexamen en octobre par la Banque centrale européenne de sa politique monétaire. Un euro fort implique, de facto, un franc CFA fort. En revanche, la monnaie européenne comme le billet vert ont perdu face au yen.

CACAO

L’abondance du cacao et la fermeté de la livre sterling ont pesé sur les cours du cacao à la clôture hier soir à Londres, marché directeur. La tonne a terminé à £ 1 472 la tonne mais à $ 1 906 sur le marché à terme de New York, contre £ 1 524 et $1 947 vendredi dernier. Rappelons que, mécaniquement, la fermeté de la livre sterling incite à acheter la fève sur le marché new-yorkais et vice-versa.

Dan les deux premiers pays producteurs que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, les pluies devraient prochainement arriver, mais les conditions devraient demeurer bonnes pour le démarrage de la récolte principale début octobre, estime Kenny Miller des services météorologiques MDA dans le Maryland, aux Etats-Unis.

Au Ghana, à fin août, les achats cumulés de cacao par le Cocobod sont “au dessus de 900 000 t et plus proches de 950 000 t” a indiqué à Reuters le directeur général adjoint du Board, Yaw Adu-Ampomah, une autre source non citée du Cocobod évoquant le chiffre de 940 000 t. Ceci est nettement au dessus des prévisions qui avaient été de 850 000 t sur la campagne 2016/17 qui s’achève, essentiellement grâce à une bonne pluviométrie. Ceci dit, le million de tonnes ne serait pas encore atteint contrairement à ce que le président ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré mercredi. A noter que, selon les industriels, les volumes de fèves entrées frauduleusement de Côte d’Ivoire seraient de l’ordre de 80 000 à 100 000 t, conséquence de la baisse du prix garanti ivoirien sur la campagne intermédiaire alors que le Ghana a maintenu un prix plus élevé.

En Côte d’Ivoire, mercredi, à l’ouverture officielle du Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF 2017) qui se tient actuellement à Abidjan, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a indiqué que le n°1 mondial avait atteint les 2 Mt, à 3 semaines de la fin de la campagne 2016/17. De leur côté, les exportateurs estiment plutôt à 1 996 000 t les arrivages au 3 septembre. Quoi qu’il en soit, on est sur des volumes d’environ 35% supérieurs à ceux de la campagne dernière. Et la prochaine campagne s’annonce, certes, en baisse mais sans doute pas tant que cela, estiment les analystes.

L’Indonésie, à la fois producteur et importateur de fèves, devrait acheter 180 000 t sur le marché mondial cette année. Un volume en forte hausse par rapport aux 60 016 t importées en 2016, a indiqué mardi le directeur exécutif de l’Association indonésienne de l’industrie du cacao, Sindra Wijaya. La production nationale chuterait de 15%, à 290 000 t en 2017 contre 340 072 t l’année dernière. “Nous faisons face à une crise de la matière première”, a -t-il confié aux journalistes. Les causes ? Un verger cacaoyer vieillissant et un désintérêt pour la culture face à d’autres productions agricoles plus lucratives.

Côté importateurs, les achats russes de fèves ont bien progressé sur les sept premiers mois de l’année calendaire, totalisant 25 900 t contre 21 800 t sur la même période en 2016. Mais avec la chute des cours du cacao, la facture n’a été que de $ 68,1 millions de janvier à juillet contre $ 73,7 millions sur la même période en 2016.

Côté entreprises, le géant suisse Barry Callebaut a acheté la division ingrédients de l’entreprise familiale américaine Gertrude Hawk Chocolates, le Suisse voulant renforcer son positionnement sur le segment gourmet et chocolats de spécialités. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilée, selon Reuters. Notons que sur les 9 premiers mois de l’année fiscale de Barry Callebaut, ses ventes sur ce segment gourmet et spécialité ont progressé de 11,6% contre 2,8% pour l’ensemble des ventes du groupe.

Toujours chez Barry Callebaut, 80 ans après le lancement du chocolat blanc et aux côtés du chocolat noir et au lait, le géant suisse a dévoilé cette semaine, à Shanghai, un quatrième type de chocolat, le chocolat “Ruby”, rose (lire nos informations).

CAFÉ

La semaine a mal démarré pour le café mais se termine sur une note un peu plus optimiste. Les deux variétés de café se sont ressaisies, terminant jeudi soir en hausse sur la veille, l’Arabica cotant $ 1,2915 la livre à New York et le Robusta $ 1 950 la tonne à Londres, contre $ 1,2905 et $ 2 095 respectivement pour les deux variétés. Un marché qui a les yeux rivés sur le Brésil, n°1 mondial du café, car la floraison des caféiers a commencé récemment.

Lundi, le Robusta a touché son plus bas prix depuis le 23 juin, puis mercredi, son plus faible depuis le 25 mai. La demande est atone et l’approvisionnement mondial plutôt bon. Surtout, les fonds se portent à la vente. Mais ce mouvement pourrait s’estomper car les exportations du Vietnam, n°1 mondial du Robusta, commencent à ralentir et la situation pourrait être assez étroite jusqu’à l’arrivée de la prochaine récolte, estime un trader.

Côté Arabica, les exportations du Honduras ont fait un bond de 94% au mois d’août par rapport à août 2016, à 456 903 sacs de 60 kg, selon l’Institut du café, Ihcafe. Les exportations devraient totaliser 7,2 millions de sacs (Ms) cette campagne 2016/17 ; elles ont déjà atteint 7,08 Ms sur les 11 premiers mois en hausse de 38% sur la même période en 2015/16.

La Colombie a enregistré une hausse de 9% de sa production de café en juillet par rapport à juillet 2016, à 1,29 Ms, selon la Fédération nationale des producteurs de café. En revanche, les exportations ont baissé de 8%, à 1 167 000 sacs.

Au Kenya, les prix ont grimpé lors des ventes aux enchères qui se sont tenues à Nairobi mercredi. Le Grade AA a trouvé preneur dans une fourchette de prix allant de $ 212 à 397 le sac de 50 kg, contre $ 198 à 378 aux ventes précédentes. Quant au Grade AB, il s’est inscrit entre $ 136 et $ 355 contre $ 130 et $ 310.

La Russie a acheté davantage de café sur les 7 premiers mois de l’année qu’en 2016, avec 103 400 t contre 92 100 t sur la même période en 2016, pour une valeur de $ 348 millions contre $ 263,4 millions.

CAOUTCHOUC

La poursuite de la hausse des cours du caoutchouc sur le marché de Shanghai a aiguisé l’appétit du risque des investisseurs sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom). Suite à trois séances consécutives de hausse, les cours du caoutchouc ont clôturé mercredi à 233,5 yens ($2,15) le kilo pour le contrat de février contre 218,4 yens le kilo vendredi dernier. « Le marché de Tokyo a suivi les gains prolongés de Shanghai qui ont été soutenus par les achats spéculatifs des investisseurs en Chine qui voient des signes encourageants dans des tableaux techniques », a déclaré un négociant basé à Tokyo. Le contrat de janvier à Shanghai a gagné 300 yuans pour terminé à 17 570 yuans ($2 692). Le marché de Shanghai qui a été aussi stimulé en début de semaine par la reprise des métaux industriels, la chute des stocks à Qingdao et des anticipations positives sur l’économie chinoise.

Toutefois, les investisseurs pourraient prendre d’ici à la fin de la semaine leur bénéfice.

En Afrique de l’Ouest, le résultat net de la Société internationale de plantations d’hévéas (SIPH) s’est nettement redressé au 1er semestre 2017 à €11,1 million d’euros contre -€6,1 millions au 1er semestre 2016 (cf. nos informations).

Côté entreprise, le fabricant italien de pneus Pirelli, passé sous contrôle chinois en 2015, va à nouveau entrer à la bourse de Milan en plaçant jusqu’à 40% de son capital, annonce un communiqué du groupe. Le cinquième pneumaticien mondial avait été retiré en 2015 de la Bourse de Milan à la suite d’une OPA obligatoire de plus de €7 milliards lancée par Marco Polo, fonds d‘investissement contrôlé par China National Chemical (ChemChina). Marco Polo, dont ChemChina détient 65% du capital, est le seul actionnaire du groupe italien. Pirelli s’est recentré sur les pneumatiques haut de gamme, l’activité pneus industriels et pour camions ont été intégré dans Aeolus Tyre, côté à la Bourse de Shanghai. En 2016, Pirelli a réalisé un chiffre d’affaires de 4,97 milliards d’euros et prévoit une croissance annuelle moyenne de son chiffre d’affaires égale ou supérieure à 9% d’ici 2020.

COTON

L’ouragan Harvey, qui a frappé le Texas et la Louisiane la semaine dernière, a fait gagner 5,5% au coton qui a clôturé vendredi à 71,88 cents la livre. Mais l’arrivée d’un prochain ouragan a poussé mardi les cours du coton au delà de la limite de hausse autorisée gagnant 3,96% en une séance à 74,88 cents. Mercredi, les cours perdaient 0,38 cents à $74,50 la livre pour le contrat de décembre, mettant fin à six séances consécutives de gains.

Après l’ouragan Harvey, l’ouragan Irma classé dans la catégorie 5 – la plus élevée- qui a frappé les Antilles jeudi, menace Porto Rico, Haïti puis Cuba, les Bahamas et la côte est des Etats-Unis de la Floride, la Géorgie jusqu’à la Caroline du Sud et du Nord dans les prochains jours.

Autre élément qui a agité le marché, la décision prise lundi par la Réserve en Chine d’autoriser seulement les usines textiles à acheter du coton lors des ventes quotidiennes aux enchères, mettant ainsi de côté les sociétés commerciales. Une déclaration avec effet immédiat et ce jusqu’au 29 septembre. Les entreprises textiles ne sont pas autorisées à vendre le coton acheté aux enchères.

L’ouragan Harvey est l’une des catastrophes naturelles les plus coûteuses de l’histoire des Etats-Unis. Le gouverneur du Texas Gred Abbot estime que les dommages s’élèveraient à $150-$180 milliards. Pour le coton, les estimations de pertes se situent entre 300 000 et 500 000 balles pour une production totale de 20 millions de balles en 2017/18. Cependant, les inquiétudes sur les approvisionnements américains pourraient plus porter sur la qualité où les dommages pourraient être plus importants. Cotlook dans ces dernières estimations en date du 1er septembre estimait que la production mondiale augmentera de 545 000 tonnes pour atteindre 25,5 millions de tonnes (Mt)en 2017/18. En dépit des dommages subis au sud du Texas, Cotlook a relevé de 326 000 tonnes la production américaine de coton par rapport à son estimation de juillet. En Chine et en Inde, la production a été également revue à la hausse. Ainsi, la prévision de la consommation mondiale ne gagnant que 238 00 tonnes, Cotlook envisage une hausse des stocks mondiaux de 589 000 tonnes.

Au Bénin la production cotonnière 2017/18 pourrait atteindre plus de 500 000 tonnes contre 451 000 tonnes réalisées en 2016/17, selon l’Association interprofessionnelle du coton (AIC). « Après seulement quatre mois du lancement de la campagne agricole 2017/18, les producteurs béninois de coton ont déjà emblavé plus de 530 000 hectares de champs cotonniers contre environ 450 000 hectares pour la campagne précédente » note l’AIC.

Au Brésil, la Conab estime que les agriculteurs seraient incités à accroître les superficies en coton en 2017/18 avec la hausse des prix de la fibre.

HUILE DE PALME

Mardi les cours de l’huile de palme ont brisé quatre séances consécutives de baisse en affichant son plus haut gain depuis le 25 juillet. Soutenus par les gains sur les marchés des huiles végétales concurrentes sur le Chicago Board of Trade (CBOT) et la Dalian Commodity Exchange en Chine, les cours ont gagné 2,25% pour clôturer à 2 768 ringgits ($649,99) la tonne pour le contrat de novembre sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange. L’huile de palme avait perdu 2,6% lors des quatre précédentes séances après avoir atteint un sommet de cinq mois le 24 août. Rappelons que la bourse était fermée jeudi et vendredi. Toutefois, mercredi, la force du ringgit a brisé cet élan, les cours perdant 0,8% à 2 744 ringgits.

Les exportations d’huile de palme de Malaisie ont diminué de 0,3% en août pour s’établir à 1 259 240 tonnes selon SGS.

Les stocks d’huile de palme en Malaisie ont probablement augmenté pour le deuxième mois consécutif en août pour être proches de 2 millions de tonnes (Mt), la production se situant à un niveau proche de son plus haut niveau depuis 2 ans, selon un sondage de Reuters. Le Malaysian Palm Oil Board devrait publier les statistiques de production et d’exportation pour le mois d’août le 11 septembre. Toutefois, la demande d’huile de palme devrait progresser en octobre avec les festivités en Inde et en Chine.

Dans un rapport publié lundi, l’ICRA estime que si l’Inde a fait des progrès considérables dans le secteur agricole, sa dépendance aux importations d’huiles végétales reste élevée à hauteur de 60% des besoins nationaux. En 2016, la demande indienne d’huile végétale s’est élevée à 24 millions de tonnes (Mt) qui a été satisfaite à hauteur de 9 Mt par la production nationale et le solde – 15 Mt- par les importations. Les importations d’huiles représentent environ 2,5% de la facture totale des importations en Inde.

Lors du sommet sur le développement durable du secteur de l’huile de palme à New-York le 6 septembre, Musdalifah Machmud, député de l’Alimentation et de l’agriculture pour le Bureau du ministre économique chargé de la coordination, a indiqué que le gouvernement en Indonésie préparait un décret présidentiel pour renforcer les normes de l’Indonesia Sustainable Palm Oil (ISPO) et a confirmé le report de l’octroi de nouvelles licences pour les plantations. En parallèle, le gouvernement veut accroître la production d’huile de palme en replantant des petites plantations plutôt qu’en accroissant les superficies. L’objectif est de replanter 1,7 million d’hectares de plantations appartenant à 1 million de petits exploitants. Aujourd’hui, les petits exploitants représentent environ 42% des plantations d’huile de palme en Indonésie.

En Côte d’Ivoire, des responsables politiques et experts ont fait le point sur la mise en œuvre du plan d’action sur le développement durable du palmier à huile (cf. nos informations).

RIZ

Reprise des cours du riz en Asie cette semaine et particulièrement en Inde avec une demande soutenue du Bangladesh.

En Thaïlande, le Thaï 5% s’échangeait entre $380-$385 la tonne contre $370-$375 la tonne la semaine dernière. Tandis qu’une grande partie des récoltes de riz ont été faites la demande a légèrement augmenté de la part des exportateurs de riz avec l’épuisement de leur stock.

Le gouvernement a annoncé vendredi dernier une enveloppe de $2,2 milliards, sous forme de prêt et d’allocations financières, pour contribuer à la stabilisation des prix du riz pour les agriculteurs. Le programme qui démarrera en novembre pour se clôturer en février 2018 fournira $1,57 milliard d’aides financière aux agriculteurs et $ 633 millions de prêts.

Au Vietnam, le Viet 5% était inchangé à $385-$390 la tonne dans un marché calme. Seule annonce, la conclusion d’un accord avec l’Irak portant sur 60 000 tonnes à $590 la tonne.

En Inde, le prix du riz étuvé 5% a grimpé de $10 la tonne à $410-$430 la tonne stimulé par la demande du Bangladesh. Le Bangladesh est aux achats. Le pays vient de finaliser un accord avec le Cambodge pour 250 000 tonnes de riz blanc à $453 la tonne. Une délégation séjourne en ce moment au Myanmar pour finaliser un accord d’Etat à Etat, qui pourrait atteindre jusqu’à 300 000 tonnes. En outre, l’entité publique chargée des achats des céréales va émettre un certain nombre d’appels d’offres pour importer 1,5 million de tonnes dans l’année (jusqu’en juin prochain). « Le Bangladesh a ces derniers jours demandé des expéditions rapides. Seul l’Inde peut livrer rapidement, c’est pourquoi nous avons reçu des commandes au cours des derniers jours », a déclaré un négociant basé à Pune ajoutant que « La demande d’autres pays est faible ». Toutefois, l’appréciation de la roupie qui renchérit les expéditions pourrait ralentir les exportations de riz indien non basmati.

La Corée du Sud devrait adhérer à la Convention d’assistance alimentaire (FAC) d’ici à la fin de l’année. La FAC réunit 14 membres dont États-Unis, l’Union européenne, le Canada, le Japon et l’Australie et vise à promouvoir la sécurité alimentaire mondiale et à fournir une aide alimentaire humanitaire aux pays en développement. Dans ce cadre, la Corée du Sud envisage d’expédier environ 50 000 tonnes de riz l’année prochaine. Le pays a dégagé un surplus de riz d’environ 300 000 tonnes en 2016 et il devrait être de 200 000 tonnes en 2017. Un surplus chronique entre production et consommation nationale qui s’explique par la diversification du régime alimentaire des Coréens qui consomment moins de riz et plus de blé, orge, haricots ou maïs.

SUCRE

Le rebond attendu de la production de canne en Inde, premier consommateur mondial, sur la campagne 2017/18 qui démarre en octobre, a pesé sur les cours du sucre roux sur le marché à terme de Londres, balayant le soutien que le marché avait reçu de l’ouragan Irma et les craintes de son impact sur les plantations de canne aux Caraïbes et en Floride, aux Etats-Unis. Toutefois, sur la semaine, les prix ont légèrement progressé. Le roux est repassé au dessus de la barre des 14 cents la livre, clôturé hier soir à 14,03 cents contre 13,75 cents vendredi dernier. Quant au sucre blanc, coté à Londres, parti de $ 371,40 la tonne vendredi dernier, il a clôturé jeudi soir à $ 376,60.

La hausse de production serait conséquente, de l’ordre de 22%, a dévoilé hier l’Organisation internationale du sucre (ISO), à 25 Mt, certains industriels estimant même qu’elle pourrait atteindre 25,1 Mt (+24,2%). Cette perspective compense l’impact de la nouvelle fiscalité brésilienne, entrée en vigueur ce mois-ci, et qui favorise l’utilisation de la canne -dont le Brésil est premier producteur mondial- à la fabrication d’éthanol plutôt qu’au sucre. En d’autres termes, la production brésilienne de sucre est attendue en baisse tandis que celle en Inde serait en hausse.

L’OIS estime que l‘Inde sera exportateur de sucre en 2018/19 après avoir dû importer 500 000 t de sucre roux en exemption de droits de douane cette campagne, et devrait prochainement en importer encore 200 000 à 300 000 t imposées à 25%. Le pays a été obligé de largement puiser dans ses stocks cette campagne 2016/17 pour couvrir les besoins nationaux. Ainsi, on estime que ces stocks, au démarrage de la campagne à venir 2017/18, soit au 1er octobre, ne seraient que de 4 Mt contre 7,7 Mt début 2016/17.

Du côté de la Chine, les importations pourraient légèrement grimper en 2017/18 pour se situer dans une fourchette de 6,1 à 6,2 Mt contre 6 Mt cette campagne qui s’achève. Le géant asiatique devrait accélérer sa politique de déstockage de sucre, 1,5 Mt devant être mises sur le marché cette campagne prochaine contre 1,25 Mt en 2016/17.

En Russie, la chute des importations de sucre roux a été drastique sur les sept premiers mois de l’année, totalisant 8 800 t contre 198 600 t sur la même période en 2016. Mais la baisse a été nettement moins prononcée s’agissant du sucre blanc, à 165 700 t contre 174 700 t sur janvier-juillet 2016.

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