Avril 2013, date butoir pour le cacao de qualité au Cameroun
De nouvelles variétés devraient y aider
(08/10/2012)
Les fèves de cacao mal séchées ou conservées dans de mauvaises condition ne seront plus vendues sur le marché mondial à compter du 1er avril 2013, a déclaré le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, au cours d’une conférence de presse jeudi dernier à Yaoundé,
”Pour nos filières en effet, à la date butoir du 1er avril 2013, ça passera ou ça cassera. Il est à cet égard de la première importance pour notre économie, au regard de la place prééminente que le chef de l’Etat accorde au monde rural et au secteur agricole, que nos producteurs se retrouvent, à bonne échéance, du bon côté de la barrière”, a-t-il ajouté.
Par-dessus tout, il s’agira de trouver des solutions durables aux problèmes que sont, entre autres, le vieillissement des vergers cacaoyers, la relève des cacaoculteurs vieillissants, la dégradation des sols, les effets du changement climatique, la lutte contre les maladies et les insectes nuisibles, l’évolution des critères de qualité du cacao produit, ou encore la fluctuation des prix du cacao, a indiqué le ministre.
Quatrième producteur africain derrière la Côte d’Ivoire (1 350 000 tonnes, 37,5% de la production mondiale), le Ghana (970 000 t, 21%) et le Nigeria (240 000 t, 6%), le Cameroun qui a atteint 208 000 t (5,5% de la production mondiale) pour la campagne 2011/12 contre 205 000 t en 2009/10, tire l’essentiel de sa production de petites exploitations familiales dont la taille varie entre 0,5 et 10 ha, rapporte l’agence Xinhua.
L’essentielle de la production cacaoyère du Cameroun a longtemps été la variété trinitario, hybride combinant la rusticité forastero et l’arôme fin de la variété criollo. De nouveaux croisements à partir de différents clones sont produits et en train d’être vulgarisés par l’Institut de recherche agronomique (IRAD) et la Société de développement de cacao (Sodecao). Ils ont la particularité de résister mieux à la pourriture brune et aux capsides, principaux fléaux du cacao au Cameroun. Ils présentent en plus une meilleure productivité, soit 700 kg à 1000 kg/ha au bout de 18 mois, contre 369 kg/ha au bout de 5 à 6 ans pour les plants traditionnels introduits par l’administration allemande en 1887.