Exportations record de riz de l’Inde en 2020 avec une forte demande des pays africains
Déjà premier exportateur mondial de riz, l’Inde pourrait encore gagner des parts de marché en 2020 avec une hausse anticipée de près de 42% de ses exportations. Estimées à 14 millions de tonnes (Mt), contre 9,9 Mt en 2019, les exportations indiennes seraient record en raison de la réduction de l’offre de ses rivaux – la Thaïlande et le Vietnam – ainsi que de la dépréciation de la roupie, qui accroît sa compétitivité.
La Thaïlande, deuxième exportateur mondial de riz, a souffert d’une sécheresse au début de l’année qui a affecté la récolte de riz. Les expéditions en 2020 pourraient tomber à 6,5 Mt, soit son plus bas niveau depuis 20 ans. Quant au Vietnam, troisième exportateur mondial, la faiblesse des niveaux d’eau dans le delta du Mékong, la principale région rizicole du pays, a aussi restreint l’offre.
Ces exportations record de riz de l’Inde – il faut toutefois noter qu’en 2019 elles se situaient à plus bas de huit ans – pourraient plafonner les prix mondiaux, mais aussi diminuer les stocks conséquents de riz en Inde et limiter les achats de l’Etat indien auprès des ses agriculteurs.
Les exportations de riz de l’Inde en 2020 augmenteront en raison de la forte demande de riz non basmati des pays africains, a déclaré Nitin Gupta, vice-président de l’activité riz d’Olam India. Ajoutant “La demande de riz basmati est plus ou moins stable, mais dans les non-basmati, nous avons constaté une énorme augmentation de la demande en raison de prix attractifs“.
Ainsi, les exportations de riz non basmati – principalement dirigées vers le Bangladesh, le Bénin, le Népal et le Sénégal – pourraient doubler pour atteindre 9,4 Mt tandis que celles de riz basmati (Arabie Saoudite, Irak, Iran) seraient stables à 4,5 Mt, selon Nitin Gupta.
Le prix du riz indien pour une qualité comparable est largement inférieur à celui du Vietnam et encore plus de la Thaïlande ( Lire : nos Chroniques matières premières agricoles).
