La Chronique Matières Premières Agricoles au 8 mars 2018

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 8 mars 2018
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La semaine a été dominée par la montée en spirale des tensions commerciales. L’annonce hier par le président Donald Trump de l’entrée en vigueur dans deux semaines de nouveaux droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés n’a guère surpris les marchés mais pourrait avoir des conséquences en cascades. L’UE, entre autres, devrait saisir l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Deuxième haut fait de la présidence américaine, la détente soudaine et inattendue sur le dossier de la Corée du Nord qui pourrait se traduire par une rencontre inédite entre les deux présidents. Ceci a eu pour conséquence quasi mécanique une baisse marquée du yen mais une hausse du prix du pétrole. Côté euro, la monnaie a reculé hier après la conférence de presse de Mario Dragui, le président de la Banque centrale européenne, qui n’a pas modifié les anticipations en matière monétaire.

CACAO CAFÉ CAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALME RIZ SUCRE

CACAO

En cette fin de campagne principale en Côte d’Ivoire, il est difficile de trouver des fèves de qualité, ce qui a fait fortement grimper les cours sur l’échéance rapprochée des contrats à terme. Le marché est donc en fort déport, avec un prix spot nettement supérieur à l’échéance plus éloignée.

Sur l’échéance mai à Londres, la tonne de cacao a atteint un plus haut depuis janvier 2017, à £ 1 778, pour clôturer hier soir à £ 1 773 ; elle a gagné £ 132 depuis vendredi dernier. Hier, le contrat spot, sur mars, était de £ 35 supérieur à l’échéance mai. Sur le marché à terme de New York, c’est le même scénario : l’échéance mai a atteint en cours de séance hier $ 2 522 la tonne, son plus haut depuis novembre 2016, pour clôturer hier soir à $ 2 493 contre $ 2 313 en fin de semaine dernière. C’est la folie sur les marchés avec une deuxième échéance la plus techniquement surachetée depuis….2008. Non seulement les opérateurs se couvrent mais les spéculateurs s’engouffrent dans la brèche.

Depuis le début de l’année, le prix du cacao a grimpé de 32% sur le marché à New York, soutenu par la perspective d’un excédent moins élevé qu’initialement anticipé. Les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 1,287 Mt entre le 1er octobre et le 4 mars contre 1,341 Mt sur la même période la campagne dernière. Entre le 26 février et le 4 mars, les arrivages ont totalisé 20 000 t contre 40 000 t sur la même semaine la campagne dernière.

Ceci dit, après les trois mois de saison sèche, c’est la saison des pluies en Côte d’Ivoire et elles sont au rendez-vous, ce qui augure bien de la campagne intermédiaire qui démarre le 1er avril et s’achèvera en septembre. Le pic de cette campagne serait atteint en mai, estiment des agriculteurs interrogés par Reuters.

Quant aux fondamentaux, le patron de Lindt & Sprüengli estime que l’excédent en 2017/18 sur le marché mondial serait très limité, de l’ordre de 50 000 t. L’Organisation internationale du cacao (OIC), pour sa part, l’estime à 105 000 t.

Côté industrie, le britannique Cadbury, filiale de Mondelez International, a annoncé hier que le prix des barres Freddo, une des confiseries les plus appréciées des Britanniques, baisserait de 30 pences (p) à 25 p. Le groupe prend acte de la vive émotion qu’a suscité une étude de MoneySuperMarket révélant que depuis 2000, le prix de la barre avait fait un bond de 200% alors que les salaires versés à ses employés n’avaient grimpé que de 24%. Cadbury a précisé qu’il n’y aurait aucune modification ni dans les ingrédients, ni dans la taille de la confiserie. Mais la barre Freddo à ce prix réduit ne se trouvera que dans les magasins indépendants de quartier. Rappelons qu’en 2017, Mondelez avait été sous le feu des critiques après avoir élargi l’espace entre les triangles distincts des Toblerone.

CAFÉ

Une fin de semaine morose sur les marchés du café. L’Arabica termine en baisse, à $ 1,203 la livre (lb) contre $ 1,222 vendredi dernier, et le Robusta à Londres à $ 1 760 contre $ 1 751.

Pourtant, en février, le Brésil aura exporté 8,4% moins de café qu’il y a un an, à 2,119 Ms de café vert, annonce aujourd’hui le conseil des exportateurs Cecafé. Il estime que les exportations demeureront, peu ou prou, sur ce rythme jusqu’à l’arrivée sur le marché de la nouvelle récolte 2018/19, en juillet. Là, le rythme devrait s’accélérer.

Selon une enquête de Rabobank auprès de 250 fermes au Brésil, la récolte 2018/19 serait de l’ordre de 56,8 Ms, dont 41 Ms d’Arabica et 15,8 Ms de Robusta. Ce total est bien en-deçà de plusieurs prévisions d’autres organismes qui portent la récolte à venir à 60 Ms et même davantage ; l’agence de prévisions gouvernementale annonce une campagne nationale record, en hausse de 30% sur la précédente. La plus grande surprise est venue du sud de l’Etat de Minas Gerais où la quantité de cerises sur les arbres est bien inférieure à celle de l’année dernière, selon Rabobank. Pourtant, des caféiculteurs interrogés par Reuters, font état dans cette même région d’une récolte à venir abondante, avec des arbres bien chargés en cerises.

En Colombie, la production a été en baisse de 6% en février par rapport à février 2017, à 1,21 Ms, selon la Fédération nationale des producteurs de café. Cette baisse est due aux pluies qui devraient réduire de 3% la récolte sur les six premiers de la campagne, estime la Fédération. Les exportations en février ont baissé de 7% à 1,09 Ms

Toujours sur le segment des Arabica, le prix maximum atteint aux ventes aux enchères au Kenya cette semaine était plus élevé que la semaine précédente, s’inscrivant dans une fourchette allant de $ 80 à $ 550 les 50 kg pour le Grade AA contre $ 60 à $ 500 la semaine dernière, et $ 60 à $ 501 pour le Grade AB contre $ 61 à $ 385.

Côté Asie, les prix du Robusta au Vietnam ont été en légère hausse par rapport à la semaine dernière. Dans la province de Daklak, en plein cœur de la ceinture caféière du pays, les fermiers ont vendu leur café à 37 500-37 800 dongs ($1,65- 1,66) le kilo contre 36 500-37 000 dongs la semaine dernière. Les exportateurs, quant à eux, ont proposé le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 60 à $ 110 par rapport au marché à terme de Londres. Cette légère hausse des prix a incité les producteurs à mettre en vente un peu plus de volumes, bien que le rythme global de mise en marché demeure relativement peu élevé. En Indonésie, le Grade 4, 80 défauts, dans la province de Lampung s’est vendu cette semaine avec une surcote de $ 140 sur la cotation de Londres.

Au Vietnam, c’est la bataille des chiffres. Fin février, le Bureau général des statistiques avait estimé que les exportations de café en janvier et février augmenteraient de 17,6% par rapport à ces mêmes deux mois en 2017, pour atteindre 336 000 t (5,6 Ms). Les exportations sur le seul mois de février devaient atteindre 135 000 t. Or, début février, les traders avaient avancé un volume plutôt aux alentours des 120 000 à 130 000 t. Hier, les statistiques douanières vietnamiennes ont tranché, donnant raison aux traders : les exportations ont été de 129 893 t en février, en baisse de 35,3% par rapport à janvier qui totalisaient 200 745 t. Une baisse qui peut partiellement s’expliquer par les vacances de Nouvel an. Quant au mois de mars, les traders estiment que les exportations atteindront 150 000 à 170 000 t.

En Europe, les stocks de café dans les ports d’Anvers, Hambourg, Gênes, Le Havre et Trieste auraient grossi de 1,5% en janvier, totalisant 595 554 t contre 586 721 t en décembre.

CAOUTCHOUC

Après avoir gagné 1,5% la semaine dernière, dans deuxième hausse hebdomadaire consécutive, les cours du caoutchouc, après des hauts et des bas, se sont stabilisés sensiblement au même niveau jeudi clôturant à 191,7 yens ($1,81) le kilo contre 191,5 yens sur le marché de Tokyo vendredi dernier. L’évolution est la même sur le marché de Shanghai à 12 910 yuans la tonne ($2039) jeudi.

Le marché du caoutchouc a surtout été dirigé par les mouvements sur les marchés extérieurs, des actions et des devises. L’annonce du président Trump de l’imposition de fortes taxes sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis a impacté négativement les cours via la bourse de Tokyo où l’indice Nikkei a perdu du terrain en particulier les secteurs sidérurgique et automobile. En outre, la déclaration du gouverneur de la Banque du Japon stipulant que la Banque centrale sortirait de sa politique monétaire accommodante si son objectif l’inflation était réalisé en mars a eu pour conséquence de faire grimper le yen face au dollar.

« Les stocks de caoutchouc restant à des niveaux élevés en Asie, le marché restera probablement sous pression, vraisemblablement vers les plus bas de février » estime Hiroyuki Kikukawa, directeur général de la recherche chez Nissan Securities.

En Thaïlande, le Thailand Futures Exchange (TFEX), la Rubber Authority of Thailand (RAOT), et la Thai Rubber Association (TRA) ont le 5 mars conclu un accord pour collaborer dans le développement des futures sur le caoutchouc afin d’améliorer la liquidité et d’accroître les échanges. En outre, un accord est intervenu entre le TFEX et trois producteurs nationaux de caoutchouc – Thai Hua Rubber, Von Bundit et Sri Trang Agro-Industry – et cinq brookers- Classic Ausiris Futures, KT Zmico Securities, Trinity Securities, MTS Gold Future et Aira Securities – afin d’améliorer aussi la liquidité des futures du Ribbed smoked Sheet (RSS3).

Les exportations de caoutchouc de la Malaisie ont progressé de 12,1% en janvier à 2,2 milliards de ringgit. Les produits en caoutchouc représentent 2,6% du total des exportations de la Malaisie.

Côté entreprise, la société suisse Gezolan, qui fabrique des granules de caoutchouc, ouvrira une usine pour un investissement de $12 millions dans le comté de Gwinnett au Etats-Unis.

COTON

Le marché du coton s’emballe à nouveau cette semaine mais la trajectoire n’est pas linéaire émaillée de hausse et de baisse conséquentes. Globalement, le marché est haussier avec une clôture à 85,12 cents la livre jeudi contre 82,09 cents vendredi dernier.

Les ventes hebdomadaires américaines de coton ont été particulièrement soutenues à 524 200 balles vendues. Les Etats-Unis devraient exporter plus de coton lors de cette campagne que ne le prévoit le département américain de l’Agriculture (USDA) a estimé un pool de 12 négociants et analystes interrogés par Reuters. Les exportations américaines pour la récolte de coton 2017/18 atteindront 14,90 millions de balles de 480 lb, selon l’estimation médiane contre 14,50 millions de balles prévues en février par l’USDA. La demande à long terme pour le coton américain est restée forte dans un contexte de hausse de la consommation notamment en Inde et en Chine, selon les analystes. « La demande mondiale augmente, donc l’Inde utilisera (probablement) plus de sa production nationale tandis que le déficit de production-consommation de la Chine devrait s’élargir », a déclaré Louis Rose, directeur de la recherche et de l’analyse chez Rose Commodity ajoutant « Les estimations de la production indienne sont en baisse, ce qui augmente la demande de coton américain pour l’exportation ».

Le rapport WASDE de l’USDA a effectivement revu à la hausse de 300 000 balles à 14,8 millions de balles les exportations américaines de coton. Un rapport légèrement haussier avec des stocks de clôture aux États-Unis en recul de 0,5 million de balles à 5,5 millions de balles et une production en légère baisse. En revanche, au niveau mondial, les stocks de clôture sont augmentés de 300 000 balles à 88,8 millions de balles en raison principalement de la révision à la hausse de la production du Soudan à 730 000 balles et dans une moindre mesure celle de l’Australie.

Aux Etats-Unis, les cotoconculteurs vont recevoir une aide du gouvernement dans le cadre du programme de partage des coûts (Cotton Ginning Cost Share – CGCS) a annoncé le 7 mars le secrétaire d’Etat américain à l’Agricutlure, Sonny Perdue, à la 66ème Annual Mid-South Farm and Gin Show de l’USDA. Les producteurs de coton américains font face à quatre années de stress financier, tout comme le reste de nos principaux produits, mais avec un filet de sécurité plus faible, a indiqué Sonny Perdue, mentionnant le coût élevé des intrants et des infrastructures. Le cotonculteurs seraient plus endettés que les autres agriculteurs. La période d’inscription au programme de la SCGC s’étend du 12 mars 2018 au 11 mai 2018 et les paiements sont limités à $40 000 par producteur.

En Inde, le bras de fer avec Monsanto pourrait se raviver, New Delhi serait susceptible d’imposer une nouvelle réduction des redevances à la firme américaine versées par les sociétés nationales pour ses graines de coton génétiquement modifiées selon des sources de l’industrie et du gouvernement. Une réduction de plus de 70% des redevances avait été exigée en 2016. Cette fois, le gouvernement prévoit de réduire les redevances de 20,4% pour indemniser les semenciers indiens. New Delhi prévoit également de réduire les prix de 7,5% les semences de coton OGM pour aider les agriculteurs dont les champs ont été ravagés par des attaques de ravageurs. Cette dernière mesure envisagée a provoqué une vive réaction des entreprises semencières indiennes qui ont menacé d’arrêter d’approvisionner les 8 millions de producteurs de coton. Une baisse de l’offre de semences qui pourrait retarder les semis qui démarrent en juin-juillet lors de la mousson. Les entreprises semencières pourraient aussi cesser la production à partir de juin 2019 a déclaré Kalyan Goswami, directeur général de l’Association nationale des semences de l’Inde (NSAI).

Le gouvernement finalisera bientôt sa décision, ont indiqué les sources sans donner de délai précis. Un porte-parole de Monsanto a déclaré qu’il n’était pas au courant d’un tel ordre du gouvernement.

En représailles à la décision du président Trump de taxer fortement les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, la Turquie imposerait des taxes à l’importation du le coton américain (cf. nos informations).

Le Brésil cherche à renforcer son partenariat avec le Kenya dans la production de coton, tout en développant la coopération commerciale et économique entre les deux pays à travers des missions commerciales. Le Brésil souhaite intensifier sa coopération pour renforcer la capacité du Kenya dans la production cotonnière, dans le cadre d’une initiative qui inclut également la Tanzanie et le Burundi, a déclaré son ambassadeur, Fernando Coimbra. En octobre 2016, les trois pays d’Afrique de l’Est signé un accord avec le Brésil pour le projet ‘Cotton Victoria’ – une initiative régionale visant à renforcer le secteur du coton dans le bassin du lac Victoria. Le projet de $13 millions durera quatre ans.

HUILE DE PALME

La décision de l’Inde de relever ses droits d’importation sur l’huile de palme à leur plus haut niveau depuis 10 ans (cf. notre chronique au 1er mars 2018) pèse fortement sur le marché, qui a perdu plus de 5% de sa valeur depuis jeudi dernier. S’ajoute la perspective d’une hausse de la production en mars. Ainsi, les cours de l’huile de palme ont baissé pour clôturer jeudi à 2410 ringgits ($616,8) la tonne contre 2474 ringgits la tonne vendredi dernier. En effet, suite à cette décision, les importateurs indiens chercheraient à annuler jusqu’à 100 000 tonnes de cargaisons d’huile de palme. Lors de la Price Outlook Conference du 6 et 7 mars à Kuala Lumpur, l’ambiance était plutôt morose, le sentiment baissier dominant. Ainsi, l’analyste James Fry a estimé que les contrats à terme sur l’huile de palme tomberaient à 2 300 ringgits en juillet tandis que Thomas Mielke a déclaré qu’il s’attendait à ce que les prix de l’huile de palme brute indonésienne se situent en moyenne à $630 la tonne d’avril à septembre, en dessous des niveaux actuels d’environ $650.

En revanche, Dorab Mistry table sur 2 700 ringgits la tonne en juin, soit 10% de plus que son niveau actuel.

En ce qui concerne la production, Thomas Mielke a souligné que « La forte reprise de la production mondiale d’huile de palme en 2017 et 2018 sera temporaire. A partir de 2019, il y aura de plus petites augmentations annuelles de la production et de l’approvisionnement en huile de palme ». Il anticipe une production malaisienne de 20,8 millions de tonnes (Mt) en 2018 et de 38,8 Mt pour l’Indonésie.

La Malaisie a fait savoir jeudi que le projet de l’Union européenne de restreindre ses importations d’huile de palme pourrait affecter négativement les perspectives d’un contrat pour la France et son avion de combat Rafale. « Comme vous le savez, les avions de combat des Français, le Rafale, sont en concurrence avec les Britanniques, qui ont quitté l’UE. Donc, il va falloir qu’ils prennent cela en considération », a déclaré ministre malaisien de la Défense, Hishammuddin Hussein lors d’une conférence de presse.

En Indonésie, la production de biodiesel pourrait atteindre 3,5 Mt en 2018, contre 2,95 Mt l’an dernier, a déclaré U.R. Unnithan, président de la Malaysian Biodiesel Association alors que le pays pousse agressivement son programme de biodiesel par le biais de subventions.

Côté entreprise, Wilmar International Ltd et le Malaysian Palm Oil Certification Council (MPOCC) se sont associés pour aider tous les fournisseurs de Wilmar en Malaisie à obtenir la certification de l’huile de palme durable de Malaisie (MSPO) d’ici fin 2019. Plus de 260 fournisseurs couvrant plus de 55% de l’ensemble des usines en Malaisie devraient bénéficier de ce partenariat.

L’entreprise agroindustrielle américaine Bunge Ltd a finalisé l’acquisition d’une participation de 70% dans le néerlandais Loders Croklaan B.V pour un côut de $946 millions.

RIZ

Reprise des cours du riz en Asie cette semaine.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont augmenté de $3 la tonne pour se situer entre $422 et 426 dollars, en hausse pour la deuxième semaine consécutive. La demande a repris tandis que l’approvisionnement est plus serré.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé à $408- $410 la tonne contre $395- $400 la semaine dernière, soutenus par un bath fort et l’espoir d’un accord éventuel avec les Philippines . Ces dernières lanceront au mois de mars un appel d’offres pour importer 250 000 tonnes.

Au Vietnam, le Viet 5% s’est aussi apprécié à $418- $425 la tonne contre $410- $ 415 la semaine dernière soutenu par d’éventuels accords de gouvernement à gouvernement. Le Vietnam a exporté 339 706 tonnes de riz en février, en baisse de 31% par rapport à janvier. Toutefois, mais les exportations de janvier et février 2018 sont en hausse de 13,2 % par rapport à la même période en 2017 à 831 504 tonnes, selon les données des douanes. Le pays pourrait exporter 6,5 Mt de riz en 2018, a rapporté dimanche l’agence de presse vietnamienne.

SUCRE

C’est encore le plongeon. Le sucre roux est passé en dessous des 13 cents, clôturant hier soir à New York à 12,89 cents la livre (lb) contre 13,42 cents vendredi dernier. Mercredi, il a chuté de 5% sur la séance, tombant à 12,76 cents, au plus bas sur plus de 8 mois. A Londres, le sucre blanc a terminé hier soir à $ 356,70 la tonne contre $ 363,20 il ya une semaine.

La cause ? Mercredi, l’Indian Sugar Mills Association (ISMA) a annoncé avoir révisé en hausse de pas moins de 13% ses précédentes estimations de récolte sur 2017/18 (oct/sept), qui atteindrait 29,5 Mt; en janvier, l’ISMA avait avancé le chiffre de 26,1 Mt. La production de l’Etat de Maharashtra doublerait cette année, à 10,1 Mt contre 4,2 Mt la campagne dernière. Face à cette production nationale attendue à 29,5 Mt, la consommation est de 25 Mt, laissant plus de 4 Mt à stocker ou à exporter. L’Inde pourrait alors être amenée à abaisser ou à réduire à zéro sa taxe à l’exportation qui est actuellement de 20%. Il n’en fallait pas autant pour que le marché, déjà plombé, baisse encore.

De son côté, le département américain de l’Agriculture (USDA) a relevé hier ses prévisions d’approvisionnement en sucre de son marché national. La production de sucre, tant de canne que de betteraves, atteindrait 9,24 Mt contre 8,38 Mt la campagne dernière. Un record de tous les temps et un facteur baissier de plus et de taille pour les prix mondiaux. Les importations du Mexique seraient également légèrement plus élevées que précédemment estimées, à 1,269 Mt. Le ratio stock/consommation grimperait à 15,5 contre 14,6 estimé le mois dernier et contre 15,1 la campagne dernière.

Quant au Brésil, sa demande en éthanol a atteint 1,37 milliard de litres en janvier, en hausse de 55% par rapport à janvier 2017, selon le groupe des industriels Unica. Cette forte demande en éthanol – l’écart de prix entre l’éthanol et l’essence sont à un niveau historiquement élevé- conjuguée à la faiblesse des cours mondiaux du sucre font qu’une part très restreinte de la canne ira à la production de sucre.

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