Les exportations de noix de cajou brutes fortement taxées en Guinée Bissau

 Les exportations de noix de cajou brutes fortement taxées en Guinée Bissau
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Après une campagne 2018 passablement agitée avec notamment un prix minium très élevé (FCFA 1000 le kilo) et une contrebande élevée, estimée à environ 50 000 tonnes vers le Sénégal, la campagne 2019 a été ouverte fin mars avec un prix indicatif d’achat de FCFA 500 (€76) le kilo. L’ambition affichée par le Premier ministre est d’exporter 200 000 tonnes de cajou en majorité à destination de l’Inde, mais au moins 150 000 tonnes pourraient se diriger vers le Vietnam.

Toutefois, les taxes sur les exportations de noix de cajou brutes font grincer des dents. « Nous regrettons la décision du gouvernement qui pourrait compromettre la campagne de la noix de cajou cette année » a déclaré le président de l’Association nationale des importateurs et exportateurs de la Guinée-Bissau (ANIE-GB), Mamadu Yero Djamanca. La taxe sur l’exportation de produits agricoles est de FCFA 50 par kilo exporté à laquelle s’ajoute une contribution pour l’industrialisation de la filière (ACI) fixées à 5% du prix FOB de référence ( $1222 la tonne). Ainsi, souligne le spécialiste N’Kalô, les prélèvements obligatoires s’élèvent à FCA 85,5 par kilo faisant de la Guinée-Bissau, le deuxième pays qui taxe le plus l’export de noix de cajou brute en Afrique de l’Ouest, derrière la Côte d’Ivoire (FCFA 107 par kilo) et devant le Bénin (FCFA70 par kilo).

Alors que le marché de l’anacarde est plutôt morose (voir Mauvaise passe pour la noix de cajou en Afrique de l’Ouest) cette politique pourrait peser sur les exportations et encourager la contrebande.

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