La stratégie rizicole en Afrique se révélerait payante sur 2018
Si la production mondiale de riz en 2018 devrait progresser de 1,4% par rapport à 2017 et s’établir à 770 Mt (511,4 Mt en équivalent riz blanc), en Afrique, elle grimperait de 4% grâce à une reprise de la production à l’Est du continent, en particulier à Madagascar et en Tanzanie, souligne Patricio Mendez del Villar dans sa note de conjoncture mensuelle Osiriz.
“Dans les régions occidentales d’Afrique, la production progresse aussi grâce aux programmes d’aide aux intrants et aux investissements. Par contre, en Egypte, les autorités cherchent à réduire fortement les surfaces rizicoles, d’au moins 25%, afin d’économiser les ressources hydriques“, souligne le spécialiste.
En 2018, le commerce mondial baisserait de 0,7%, à 47,8 Mt contre un volume record de 48,1 Mt en 2017. Ceci “tiendrait au recul des importations africaines de 6%“. Mais, les prévisions d’une forte augmentation des importations égyptiennes dans les prochains mois, suite à la volonté de réduire la production, pourraient rehausser les perspectives globales.
Les stocks mondiaux de riz se finissant en 2017 ont augmenté de 1% environ à 169 Mt contre 167,5 Mt en 2016. En 2018, ils devraient encore progresser de 1,2% à 171,1 Mt correspondant à un tiers des besoins mondiaux. Cette nouvelle amélioration tient pour l’essentielle à la reconstitution des réserves chinoises et indiennes. En revanche, dans les pays exportateurs les stocks continuent à baisser, sauf en Inde. Les réserves des exportateurs sont au plus bas depuis 2010.
En Afrique subsaharienne, les prix internes se maintiennent stables grâce à des bonnes disponibilités en riz importés, note encore le spécialiste. “Le niveau des stocks serait satisfaisant et la demande d’importation est au ralenti. Selon les prévisions, les besoins d’importations devraient être moins importants en 2018, avec un possible fléchissement de 6%, ce qui contraste par rapport au bond des achats externes de 20% en 2017.“
