L’Égypte reparle d’une bourse de matières premières agricoles

 L’Égypte reparle d’une bourse de matières premières agricoles
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Le chef de l’Autorité du développement du commerce intérieur égyptien, Ibrahim Ashmawy, a annoncé hier la création de la première bourse de matières premières agricoles qui ouvrirait ses portes cette année au Caire, souligne Reuters.

Selon les premières informations, on peut d’ores et déjà affirmer que la bourse devrait être créée dans les prochaines 36 à 48 semaines (8 à 11 mois). Elle formera une coentreprise avec le ministère de l’Approvisionnement afin d’alimenter et gérer la bourse en produits de base destinés au commerce. Les produits sélectionnés comprendraient le blé, le sucre, le maïs et le riz qui peuvent être produits localement ou importés. Parmi les actionnaires de l’institution on note l’Autorité générale des produits d’approvisionnement (GASC), l’Autorité pour le développement du commerce intérieur (ITDA), la Société de portefeuille égyptienne pour les silos et le stockage ainsi que la Bourse égyptienne.

La création d’une bourse entend donner une plus grande stabilité des prix, réduirait les risques et augmenterait le nombre de commerçants, le volume des échanges et la qualité des produits grâce aux normes imposées par le marché. Une bourse tend à augmenter les revenus des agriculteurs et baisser les prix pour les consommateurs.

L’idée d’une bourse agricole n’est pas nouvelle en Egypte. Rappelons qu’une bourse des matières premières agricoles existait déjà au XIXe siècle ; elle traitait principalement le coton. Elle a été fermée après le coup d’Etat militaire de 1952.

Depuis, l’idée de la faire renaitre perdure, si bien qu’en 2014, une bourse des matières premières avait été évoquée dans le but de transformer l’Egypte en un centre commercial régional qui permettrait la transformation et la réexportation des produits dont 65 millions de tonnes de blé, soja, sucre, etc. Néanmoins, ce projet avait été critiqué par les industriels qui estimaient le projet trop vague et peu abouti.

Deux ans plus tard, en 2016, le ministre de l’Approvisionnement et du commerce intérieur, Khaled Hanafi, a annoncé vouloir, à son tour, créer une bourse des matières premières agricoles. Le pays étant le plus grand importateur de céréales au monde, il souhaitait profiter de cette situation pour devenir un point d’échange pour l’ensemble de la région et devenir « la première bourse des matières premières en Egypte et au Moyen-Orient » ; elle aurait commercialisé six produits agricoles ainsi que le pétrole et l’or (Lire : L’Égypte va ouvrir une bourse des matières premières agricoles). Mais une nouvelle fois, cette idée n’a pu se concrétiser. En sera-t-il de même avec cette nouvelle annonce ?

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