Les déchets électroniques européens au sein de la chaîne alimentaire en Afrique

 Les déchets électroniques européens au sein de la chaîne alimentaire en Afrique
Partager vers

Voici une nouvelle qui ne prête guère à l’optimisme. L’Afrique subsaharienne reçoit les déchets électroniques de l’Europe, mais ne possède pas les moyens de les éliminer. Lorsque les Africains tentent de s’y employer, cela provoque une libération de substances chimiques dans l’environnement qui polluent les aliments et affectent la santé des hommes, d’après SciDevNet qui nous rapporte une étude Weak controls : European e-wast poisons Africa’s food chaine publiée le 22 avril dernier par l’International POP’s Elimination Network (IPEN) et Basel Action Network (BAN), deux organismes dont le premier promeut un avenir sans substances chimiques et le second lutte contre les effets de ces substances.

Plus précisément, la destruction des produits libère des substances chimiques appelées dioxines bromées. Résistantes, elles s’accumulent dans l’environnement et incorporent d’une manière ou d’une autre, la chaine alimentaire dont le dernier maillon sont les humains et les animaux. Les dioxines bromées ont la particularité d’endommager le développement du cerveau, le système immunitaire, et créent un contexte favorable au déclenchement de cancers.

L’étude rapporte les résultats de tests effectués sur des œufs de poulets situés à proximité du dépôt d’Agbogbloshie dans la banlieue d’Accra (Ghana), et témoignent du plus haut niveau jamais trouvés de dioxines bromées. Si bien qu’en mangeant l’œuf d’un poulet élevé à proximité du dépôt, on « dépasserait de 220 fois la dose journalière de dioxines recommandée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments », peut-on lire.

Agbogbloshie a la triste réputation d’être la plus grande décharge mondiale d’objets électroniques et le lieu le plus pollué du monde. En effet, 40 000 tonnes de déchets y sont déversées chaque année, la décharge atteint des niveaux de pollution presque 100 fois supérieur aux seuils recommandés.  La décharge rassemble environ 40 000 personnes qui vivent du recyclage de déchets informatiques en brûlant de câbles hautement toxiques avec l’objectif de récupérer le cuivre difficile d’accès soulignait en début d’année le journal Libération.

 

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *