La croissance mondiale en baisse à cause des matières premières

 La croissance mondiale en baisse à cause des matières premières
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La faiblesse des prix des produits de base serait une des raisons majeures de la révision à la baisse de la croissance mondiale en 2016, estime la Banque mondiale dans son dernier rapport sur  les Perspectives pour l’économie mondiale : la croissance serait de 2,4% et non plus de 2,9% comme avancé dans ses précédentes prévisions.

Les marchés émergents et les pays en développement exportateurs de produits de base ont du mal à s’adapter à la faiblesse des cours du pétrole et d’autres produits essentiels, ce qui explique la moitié de cette révision à la baisse, souligne la Banque.

Les marchés émergents et les économies en développement qui importent des produits de base sont plus résilients que les pays qui en exportent, même si les effets positifs de la baisse des prix des produits énergétiques et d’autres tardent à se matérialiser. Ces marchés et ces économies devraient afficher une croissance de 5,8 % en 2016 – soit un peu moins que les 5,9 % estimés pour 2015 – en raison d’une embellie de l’activité économique favorisée par la faiblesse des prix des produits énergétiques et une légère reprise dans les économies avancées.

En Afrique sub-saharienne, les prévisions de la Banque font état d’un ralentissement continu de la croissance, qui devrait s’établir à 2,5 % en 2016, contre une estimation de 3 % en 2015. L’hypothèse retenue est une faiblesse persistante des prix des produits de base, une baisse de l’activité mondiale et un durcissement des conditions de financement. Alors que les pays exportateurs de pétrole ne devraient pas voir leur consommation augmenter de façon substantielle, chez les importateurs de pétrole, le recul de l’inflation devrait stimuler la consommation des ménages. Cet avantage pourrait néanmoins être atténué par le renchérissement des produits alimentaires du fait de la sécheresse, le niveau élevé du chômage et la dépréciation des monnaies. L’investissement devrait ralentir dans bon nombre de pays à mesure que les pouvoirs publics et les investisseurs réduisent ou repoussent leurs dépenses d’équipement dans un climat d’assainissement des finances publiques.

Ailleurs parmi les grandes économies de marché émergentes, la Chine devrait enregistrer un taux de croissance de 6,7 % en 2016, contre 6,9 % l’année précédente. L’économie indienne devrait poursuivre sa forte progression à 7,6 %, alors qu’on s’attend à des récessions bien plus marquées au Brésil et en Russie que ne l’indiquaient les chiffres de janvier. L’Afrique du Sud devrait afficher un taux de croissance de 0,6 % en 2016, soit 0,8 point de pourcentage de moins qu’annoncé en janvier.

 

 

Prévisions économiques de la Banque mondiale 
Afrique de l'Ouest
  2016 2017
Bénin 5,5 5,8
Burkina Faso 5,2 5,5
Côte d'Ivoire 8,5 8
Gambie -4 4,5
Ghana 5,2 8,2
Guinée 4 5
Liberia 3,8 5,3
Mali 5,3 5,1
Niger 5,4 6,3
Nigeria 0,8 3,5
Sénégal 6,6 6,8
Sierra Leone 6,5 5,3
Togo 5,6 5
Source : Banque mondiale, Perspectives économiques mondiales, Juin 2016

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