Des bailleurs de fonds sensibles au coton africain

 Des bailleurs de fonds sensibles au coton africain
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Si les négociations sur les subventions au coton semblent dans l’impasse, la Conférence des partenaires au développement du coton et des coproduits du coton organisée lors de la Journée mondiale a réitéré son engagement à soutenir le coton en Afrique et dans les pays les moins avancés. «Cette conférence et votre présence aujourd’hui montrent que l’aide au développement dans le secteur du coton est un domaine de travail non controversé de l’OMC, caractérisé par un esprit pragmatique et coopératif » a déclaré le directeur général adjoint de l’OMC, Alan Wolff. Sur le coton, le mandat de l’OMC est de réglementer les subventions mais aussi de promouvoir une assistance.

Les partenaires et bailleurs de fonds ont été particulièrement sensibles au projet « Route du coton », projet régional présenté par le C4 pour promouvoir la filière coton et ses dérivés à travers la création et le développement de chaîne de valeurs du coton. En novembre dernier, l’OMC, le Centre du commerce international (ITC) et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) avaient marqué leur soutien à l’initiative sur les coproduits du coton comme les tourteaux/farines et coques de coton, linters, tiges de coton et autres produits dérivés issus du processus d’égrenage du coton utilisé dans les secteurs alimentaire et pharmaceutique.

L’ambassadeur de l’Inde auprès de l’OMC, Deepak Jagdish Saksena, a annoncé lors de la conférence que l’Inde lancerait une deuxième phase du programme d’assistance technique pour le coton. Cette deuxième phase, d’une durée de cinq ans, sera étendue à cinq autres pays africains – le Mali, le Ghana, la Tanzanie, le Togo et la Tanzanie – et sera axé sur l’augmentation de la production de coton, l’amélioration de la post-récolte, le secteur des sous-produits et le renforcement des capacités du secteur du textile.

Gong Xifeng, conseiller de la mission chinoise à l’OMC, a déclaré que “Si nous nous tournons vers l’avenir, le potentiel de coopération et d’initiatives dans le secteur du coton est fort”, a déclaré M. Gong, ajoutant que la Chine restait prête à soutenir les sous-produits du coton et d’autres initiatives avec des partenaires africains.

Quant au Brésil, il a consacré $80 millions au renforcement de la coopération avec les producteurs de coton d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique latine a indiqué Demétrio Carvalho, vice-président de l’Agence de coopération brésilienne (ABC).

L’Union Européene axera son aide sur les chaînes de valeur avec des efforts concentrés sur le maillon le plus faible, les petits exploitants agricoles selon Leonard Mizzi de la Direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne. L’UE sera aussi attentive à l’amélioration des conditions de travail, à l’adaptation au climat et à l’atténuation de ses effets dans le cadre de sa stratégie d’assistance.

Pour la Cnuced, Yanchun Zhang, chef du service des produits de base à la Division du commerce international et des produits de base, a déclaré que la Cnuced et l’ ITC étaient prêts à mettre en Å“uvre la prochaine phase d’un projet financé par le Cadre intégré renforcé sur le développement des sous-produits du coton dans huit PMA africains. Au cours de la conférence, le Togo et le Malawi ont formulé des demandes formelles d’adhésion à ce projet, portant à dix le nombre total de pays bénéficiaires (pays du C4, Mozambique, Ouganda, Tanzanie et Zambie).

Riccardo Savigliano, chef de la Division de la technologie agro-industrielle à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi), a précisé que les initiatives futures incluraient le développement d’une production cotonnière durable au Burkina Faso et le soutien à un coton égyptien  durable et transparent.

Selon Christian Fusillier, responsable de l’Agriculture, du développement rural et de la biodiversité à l’AFD, l’agence a fourni un soutien d’environ €1 milliard aux producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest et du Centre au cours des 50 dernières années. Les projets actuels sont axés sur le renforcement des capacités des agriculteurs et l’augmentation de la résilience au changement climatique en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement (agroécologie) à l’instar du projet de â‚¬18,5 millions au Mali.

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