L’excès d’importations dans l’UE de bananes des pays tiers dénoncé
L’Association des organisations de producteurs de bananes des îles Canaries (Asprocan) a dénoncé aujourd’hui l’inaction de l’Union européenne (UE) devant une nouvelle alerte pour “excès” d’importations de bananes de pays tiers.
Dans une déclaration, Asprocan a souligné qu'”une fois de plus“, les seuils d’alerte pour les importations de bananes en provenance de pays tiers ont été dépassés mais la Commission européenne a maintenu les préférences tarifaires et a décidé, une fois de plus, de ne pas appliquer la suspension temporaire prévue par le mécanisme de stabilisation car ce dépassement n’a pas eu d’impact sur le prix du marché communautaire des bananes.
Le Guatemala et le Pérou auraient été les derniers à dépasser la limite des importations prévue par l’Union européenne dans ses accords de réduction tarifaire. Au 15 octobre 2018, les importations de bananes fraîches ou de bananes plantains en provenance du Guatemala et du Pérou représentaient 2,95 % et 2,80 % des importations communautaires de ces produits soumis au mécanisme de stabilisation, contre 51 % pour la Colombie, 64,3 % pour l’Equateur et 64,3 % pour le Costa Rica.
Pour Asprocan, cette décision contraste avec la demande formulée en début de semaine par la Commission du commerce international du Parlement européen de respecter les limites aux importations de bananes fixées dans le mécanisme de stabilisation et de créer un mécanisme de surveillance lorsque ce système arrivera à expiration en 2020.
Dans son rapport, l’association a rappelé que les membres de cette Commission préconisent que les importations de bananes continuent à faire l’objet d’un suivi statistique approprié. En outre, souligne Domingo Martín, président de l’Asprocan, ce dépassement affecte particulièrement les pays producteurs.
