Feu vert pour la 2ème phase de démantèlement tarifaire de l’APE UE-Côte d’Ivoire

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Le Conseil de ministres de Côte d’Ivoire a adopté hier une ordonnance portant mise en œuvre de la deuxième phase du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE) entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne (UE) ainsi que son projet de loi de ratification.

Ainsi, à compter du 1er janvier 2021, les produits originaires de l’Union européenne couverts par les lignes tarifaires retenues pour la libéralisation sont exonérés du paiement du droit de douane lors de leur importation en Côte d’Ivoire.
Rappelons que c’est en août 2016 que la Côte d’Ivoire a ratifié l’accord intérimaire de l’APE avec l’UE. A ce titre, toutes les exportations de la Côte d’Ivoire vers l’UE entrent sur le marché européen en franchise de droits et sans contingent depuis janvier 2008. En échange, au cours des 15 prochaines années, le Côte d’Ivoire libéralise par étape 80 % des importations en provenance de l’UE. Notons qu’un certain nombre de produits agricoles et de produits transformés non agricoles sont exclus de cette libéralisation en cours sur 15 ans. Il s’agit par exemple du poulet congelé et autres viandes, des oignons, du sucre, du tabac, de la bière, de certains ciments et de la plupart des textiles. Lors de leur entrée sur le marché ivoirien, ces importations continueront à être taxées au taux normal du tarif extérieur commun de la CEDEAO).

La libéralisation dans le cadre de l’APE comprend, par exemple, les équipements industriels (pompes, générateurs, turbines, etc.), les tracteurs, ou encore les produits chimiques. Ce sont tous des intrants utilisés par les industries de Côte d’Ivoire qui ne sont pas produits localement.

De façon générale, selon le Rapport conjoint 2018 de la mise en œuvre de l’APE Cote d’Ivoire, on relève qu’en 2018, l’UE a exporté vers la Côte d’Ivoire des marchandises d’une valeur de € 2 745,4 millions d’euros, dont des avions cette année-là, mais aussi, de façon plus traditionnelle, des machines et des appareils mécaniques et électriques, des véhicules, des combustibles minéraux et des produits pharmaceutiques.

De son côté, toujours en 2018, l’UE a importé pour € 4 403,6 millions d’euros notamment du cacao et des préparations à base de cacao, du café, des combustibles minéraux, du caoutchouc et des articles en caoutchouc, des fruits et noix comestibles (principalement des bananes) et des produits à base de poisson préparés ou en conserve.

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