Le secteur du caoutchouc naturel poursuit sa mutation en Côte d’Ivoire
Le gouvernement de Côte d’Ivoire, premier producteur africain et premier exportateur mondial de caoutchouc naturel, a annoncé mercredi , en Conseil des ministres, sa volonté d’accroitre la capacité d’usinage du caoutchouc naturel dans le but de transformer l’ensemble de la production locale. Un objectif qui nécessite un investissement de FCFA 100 milliards (€ 152 millions), souligne le communiqué. Des mesures incitatives, fiscales et non fiscales, seront accordées à cette fin aux acteurs de la filière.
Ces annonces font suite à la baisse du prix mondial du caoutchouc naturel et alors que le pays ne transforme que 55 % de sa production.
La filière connait d’importantes évolutions ces 12 derniers mois en Côte d’Ivoire. En novembre dernier était créé le Conseil hévéa-palmier à huile ; fin avril, c’était au tour du Syndicat national des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (Synap-heci) ; mi-mai, un pas de plus était franchi vers la création de l’interprofession de la filière hévéa avec la mise en place du Collège des producteurs d’hévéa et alors que l’Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROCANCI) changeait de direction ; en juin s’est tenue l’assemblée générale constitutive du Groupement professionnel des exportateurs de caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (GPEC-CI) avec la création d’un groupement d’intérêt économique (GIE)
“Le gouvernement, en mettant en place le Conseil hévéa palmier à huile, veut contribuer à redonner une dynamique de croissance à ces deux filières“, avait déclaré en août le directeur général du Conseil hévéa-palmier à huile, Edmond Fougnigué Coulibaly. Il lançait un appel à la filière hévéa afin de recueillir des données qui permettraient une meilleure lecture de la situation de la filière. Des résultats livrés mercredi dernier, lors du Conseil des ministres et qui ont permis ces annonces.
