Choco Togo se lance dans le chocolat qui ne fond pas

 Choco Togo se lance dans le chocolat qui ne fond pas
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Déjà primé en décembre 2015 pour son chocolat biologique, 100% togolais (lire nos informations), Choco Togo entend aller plus loin en développant un chocolat, bio, équitable 100% togolais et qui, en outre, ne fond pas. C'est la dernière nouveauté de cette jeune entreprise. "Jusqu'à 35 degrés, il ne fond pas", explique Komi Agbokou, promoteur du projet.

"Cela fait plus de 120 ans que le Togo cultive le cacao, mais on ne fait que l'exporter! Les cacaoculteurs togolais ne connaissent même pas le goût du chocolat", déclare-t-il. Une tonne de chocolat a déjà été fabriquée en 2015, et déjà 2 tonnes au premier trimestre 2016.

Désormais, les fèves de cacao cultivées par 1 500 petits exploitants de la région d'Akébou, dans le sud-ouest du Togo, certifié par Ecocert et Rainforest Alliance, sont décortiquées par une quarantaine de femmes de la région puis transformées à Lomé en tablettes de 80 gr vendues FCFA 1 000 (€ 1,50 ) dans les boutiques de la capitale, rapporte l'AFP.

Avec ses quelque 10 000 tonnes (t) de production par an, le Togo fait office de nain aux côtés de la Côte d'Ivoire et du Ghana, respectivement n°1 et 2 mondiaux. "Comme on ne peut pas concurrencer la Côte d'Ivoire et le Ghana en termes de quantité, nous ne pouvons parier que sur la qualité", précise Kodjovi Mgbayom du Conseil interprofessionnel des filières café cacao du Togo. D'autant que le cacao togolais "a un arôme particulier, dû au terroir et au fait que tout est fait à la main. Le séchage se fait au soleil. Il n'y a pas de fumées de machines ici", poursuit-il.

Alors que le petit pays ouest-africain produit un cacao courant, comme dans le reste de la région -par opposition aux cacaos fins, très prisés, cultivés surtout en Amérique latine-, les cacaoculteurs togolais ont décidé de s'orienter vers une agriculture biologique et d'obtenir des labels de commerce équitable, pour apporter une valeur ajoutée à leur produit, explique Michel Barrel, expert en cacao au sein de sa société de conseil KawaCao.

Comme le cacao est transformé sur place, les coûts de transport sont moindres, et les agriculteurs mieux payés, assure Kodjovi Mgbayom. En outre, "ils voient enfin les tablettes de chocolat produites avec leurs fèves".

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