La Chronique Matières premières agricoles au 11 novembre 2021

 La Chronique Matières premières agricoles au 11 novembre 2021
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Les craintes inflationnistes continuent de peser sur l’économie mondiale, même si les bons chiffres des comptes trimestriels des sociétés, égrenés au fil des jours, mettent du baume au cœur aux marchés financiers. Mais la saison des résultats financiers touche à sa fin et la dure réalité risque de faire mal. D’ores et déjà, les statistiques officielles publiées mercredi aux Etats-Unis ont montré que les prix à la consommation avaient augmenté plus que prévu en octobre, à 6,2% sur un an, la plus forte depuis novembre 1990. Hors énergie et produits alimentaires, la hausse est de 4,6% sur un an, le rythme le plus élevé depuis août 1991.

Et la Chine n’est pas là pour rassurer. Les prix à la production y ont augmenté au rythme le plus rapide depuis 1995, dépassant les prévisions des analystes et réduisant les marges bénéficiaires des producteurs déjà aux prises avec la flambée des prix du charbon et d’autres matières premières en raison d’une pénurie d’énergie, souligne Reuters. L’indice des prix à la production (PPI) a augmenté de 13,5% en rythme annuel, contre une hausse de 10,7% en septembre, a déclaré mercredi le Bureau national des statistiques (BNS) dans un communiqué. Cette hausse a été alimentée par la hausse des coûts des matières premières et les réductions de la production des usines, les restrictions gouvernementales sur les émissions de carbone et la flambée des prix du charbon, un combustible essentiel pour la production d’électricité, ayant entraîné un rationnement de l’énergie. Toutefois, la pénurie d’électricité s’est quelque peu atténuée depuis, après l’intervention du gouvernement pour stabiliser le marché du charbon.

L’indice dollar, qui mesure les variations du billet vert face à un panier de devises de référence, a atteint hier son plus haut niveau de près de 16 mois. L’euro recule légèrement à 1,1442 dollar, évoluant au plus bas depuis juillet 2020.

A la clôture jeudi soir, le baril de Brent était à $ 83,69 et le brut léger américain WTI à $ 82,45.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALME RIZSUCRE

CACAO

Après une baisse de 5,1% à New York et un plus bas depuis le mois de juillet à Londres la semaine dernière, clôturant vendredi dernier respectivement à $ 2 448 la tonne à New York et à £ 1 672 la tonne à Londres sur l’échéance mars, le cacao cette semaine a tenté de se ressaisir. Jeudi soir, New York terminait à $ 2 537 et Londres à £ 1 719 la tonne, les deux sur l’échéance mars.

Les annonces pleuvent en Côte d’Ivoire. Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil Café-cacao (CCC), a déclaré en début de semaine d’une part que les exportateurs locaux n’auraient la main que sur 10% des volumes exportés sur cette campagne 2021/22, d’autre part que les ventes de contrats à l’export sur cette même campagne en cours sont terminées. En effet, le patron de l’organe régulateur persiste dans ses prévisions de récolte 2021/22 qui serait donc en baisse de 250 000 t ou encore de 10% sur la campagne dernière. La conséquence du manque de pluies entre les mois de juin et août de cette année. « Si on considère que la production sera en baisse cette année, nous avons terminé nos ventes pour cette année », a-t-il déclaré lundi. En revanche, celles sur 2022/23 se poursuivent : 500 000 t auraient déjà été prévendues avec une décote de £ 150 la tonne par rapport au prix ivoirien, ont indiqué à Reuters cinq sources différentes (Lire:  La Côte d’Ivoire stoppe  ses ventes de cacao de la campagne 2021/22 ).

Toujours en Côte d’Ivoire, les arrivages aux ports de San Pedro et d’Abidjan ont totalisé 330 000 t sur le mois d’octobre, en baisse de 9,8% par rapport à octobre 2020, selon le CCC. Une information confortée par les chiffres des exportateurs qui estiment qu’entre le 1er octobre et le 7 novembre, les arrivages ont totalisé 409 000 t contre 445 000 t sur la même période l’année dernière.

Au Ghana, sur la première quinzaine du mois d’octobre, du 1er au 14 octobre très précisément, les arrivages ont beaucoup baissé par rapport à 2020, à 10 951 t contre 14 168 t. La production est estimée baisser à 800 000 t cette campagne 2021/22.

Côté entreprises, Barry Callebaut a annoncé mercredi des résultats en forte hausse sur l’exercice 2020/21 (1er septembre 2020 au 31 août 2021), avec des bénéfices nets qui ont bondi de 24,2% en monnaies locales à € 364,3 millions, des volumes de ventes en hausse de 4,6% et ce, dans « toutes les régions et tous les moteurs de croissance clés ». Son chiffre d’affaires a grimpé de 8,7% en monnaies locales à € 6,8 milliards ; son résultat opérationnel fait un bond de 18,9% à € 537 millions.

CAFÉ

Le café caracole. Le Robusta a atteint son plus haut niveau de 10 ans en clôturant hier à $ 2 292 la tonne à Londres contre $ 2 181 vendredi dernier. L’Arabica touché un plus haut d’un mois, clôturant hier à $ 2,133 la livre sur mars contre $ 2,086 en fin de semaine dernière.

Au Vietnam, la récolte sur la campagne dernière 2020/21 ne serait, en définitive, que de 29 millions de sacs de 60 kg (Ms) et elle devrait être du même ordre cette saison 2021/22, soit inférieure aux prévisions initiales qui tablaient sur 31 Ms. En cause, les planteurs auraient utilisé moins d’engrais en raison de leur coût élevé. De plus, des conditions météorologiques défavorables entraînent des retards de récolte.

Quant aux exportations du numéro un mondial du Robusta, elles ont glissé de 1,1% en octobre par rapport au mois de septembre, à 99 249 t, selon les statistiques douanières. Sur les 10 premiers mois de l’année, ses ventes à l’international ont baissé de 4,2% à 1,285 Mt

En Côte d’Ivoire, producteur de Robusta, les exportations ont chuté de 54% sur la période janvier à fin septembre par rapport à la même période l’année dernière, selon les données provisoires portuaires (Lire : Performances mitigées de la Côte d’Ivoire à l’export de caoutchouc, coton et café).

Côté Arabica, les stocks certifiés du marché à terme de New York seraient à leur plus bas depuis le mois d’avril, les opérateurs préférant puiser dans ces stocks plutôt qu’acheter de l’Arabica au prix fort sur le marché du physique.

Toutes variétés de café confondues, le Brésil devrait produire 63,5 Ms en 2022, selon la banque néerlandaise spécialisée Rabobank. Ceci représenterait une hausse de 12% sur 2021 mais très loin du record de 72 Ms atteint en 2020. L’Arabica atteindrait 42 Ms l’année prochaine et le Robusta 21,5 Ms. Pour le consultant brésilien spécialisé Safras & Mercado, la production d’Arabica ne dépasserait pas les 40 Ms, en baisse de 20% sur 2020. Au plan mondial, Rabobank estime que, si ses prévisions s’avèrent exactes, le marché mondial sur 2021/22 sera déficitaire de 3,5 Ms. Les cours de l’Arabica demeureraient soutenus en 2022, variant dans une fourchette allant de $ 1,60 à $ 2,10 la livre.

CAOUTCHOUC

Les cours du caoutchouc sont toujours sur la défensive après avoir cédé 5,7%% la semaine dernière, une première baisse hebdomadaire en six semaines, mais ont rebondi jeudi avec un yen plus faible  et un raffermissement du marché de Shanghai et finissent en hausse.  Sur L’Osaka Exchange, les cours ont clôturé hier à 223,7yens ($2) le kilo contre 219,6 yens vendredi dernier. De même à Shanghai, les cours sont passés de 13 395 yuans la tonne à 14145 yuans ($2111) hier. Mais un sentiment baissier est principalement alimenté par les craintes d’un ralentissement de la demande en caoutchouc de la Chine dont l’économie est chancelante. En octobre, les importations chinoises  de caoutchouc ont chuté de 23,7% par rapport au mois d’octobre 2020. Les ventes de véhicules sont aussi en retrait de 9,4% (Lire ci-dessous).

En Chine, les ventes d’automobiles ont chuté en octobre pour un sixième mois consécutif, en baisse de 9,4 % par rapport à l’année précédente, selon les données de les données de l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM),alors qu’une pénurie mondiale prolongée de semi-conducteurs perturbe la production. Les ventes globales sur le plus grand marché automobile du monde se sont établies à  2,33 millions de véhicules en octobre.

Un point positif dans les données a été les fortes ventes de véhicules à énergie nouvelle (NEV), qui ont augmenté de 135% en octobre pour atteindre 383 000 unités, grâce à la promotion par le gouvernement de véhicules plus écologiques pour réduire la pollution. Il s’agit notamment des véhicules électriques alimentés par batterie, des hybrides essence-électrique rechargeables et des véhicules à pile à combustible à hydrogène.

Tesla Inc a vendu 54 391 véhicules fabriqués en Chine en octobre, soit un peu moins que les 56 006 le mois précédent, selon les données de l’Association chinoise des voitures de tourisme (CPCA).

La Thaïlande envisage de rouvrir ses frontières aux travailleurs du Myanmar, du Cambodge et du Laos voisins, a annoncé mardi Pairote Chotikasathien, du ministère du Travail précisant que les règles relatives au statut vaccinal des travailleurs migrants, aux procédures de quarantaine et aux tests COVID-19 seront décidées mercredi. Ce sera un soulagement pour les grandes industries d’exportation de la Thaïlande, en particulier la  production alimentaire et de caoutchouc,  qui dépendent fortement de la main-d’œuvre migrante. Pairote Chotikasathien a estimé que le pays avait besoin actuellement de 420 000 travailleurs étrangers.

La Côte d’Ivoire a exporté 832 779 tonnes de caoutchouc naturel de janvier à septembre, en baisse de 1,3% par rapport à la même période en 2020, ont montré lundi les données provisoires du port.

COTON

Les cours du coton ont encore progressé cette semaine avec une clôture hier à 118,54 cents la livre contre 116,87 cents vendredi dernier. Mardi les cours ont gagné 3% après que le département américain de l’Agriculture (USDA) a anticipé une baisse des stocks mondiaux (voir ci-dessous). Mais  la force du dollar a pesé jeudi sur le marché.

L’USDA observe que par rapport aux années récentes, les prévisions de l’USDA pour la moyenne de la campagne de commercialisation pour l’indice A sont relativement élevé (1,17 cents la livre) par rapport aux ratios stocks-utilisation de la Chine et du reste du monde. La dernière fois que l’indice A a dépassé en moyenne $1 la livre  c’était en 2010/11, lorsque le ratio stocks-utilisation de la Chine était de 23% contre 91% prévu pour 2021/22 ; quant au ration des stocks du reste du monde, ils se situaient 37% contre 40 % pour 2021/22.

Selon le dernier rapport sur l’offre et la demande mondiale en produits agricoles (WASDE) du département américain de l’Agriculture (USDA), les perspectives du coton américain en 20221/22 n’ont guère changé par rapport aux estimations du mois dernier. En revanche, au niveau mondial, la production a été rehaussée de 1,5 million de balles avec des gains en Australie, au Brésil et au Pakistan qui ont plus que compensé la baisse de la production en Grèce. La consommation mondiale de coton a été aussi revue à la hausse (+700 000 balles) avec une consommation plus élevée en Inde, au Pakistan et au Mexique. Les stocks de clôture sont légèrement inférieurs et sont anticipés à 86,9 millions de balles, soit 200 000 balles de moins qu’en octobre et 2,4 millions de balles de moins qu’en 2020/21.

La Chine a démarré mercredi une nouvelle série de ventes à partir de ses réserves de coton, avec un total de 600 000 tonnes de coton importé et national à vendre aux enchères quotidiennes, selon un communiqué officiel. Il s’agit du deuxième lot de coton à être libéré des réserves cette année. Les prix du coton en Chine sont à des sommets de plus de trois ans, soutenus par la forte demande du secteur textile national et des marchés d’exportation au cours de l’année dernière, et des prix mondiaux élevés. Cependant, la demande s’est récemment affaiblie tandis que les prix recherchés par les producteurs de la principale région productrice du Xinjiang pour la récolte récemment récoltée étaient très élevés et inacceptables pour les entreprises de filature, ont déclaré des analystes de Cofco Futures dans un rapport publié le mois dernier. “Il y aura de fortes enchères, en particulier pour les lots d’importation”, a commenté un négociant en coton basé à Pékin à propos des prochaines enchères. Le coton importé, principalement des États-Unis et du Brésil, est de meilleure qualité et plus récent que la plupart du coton national proposé, a-t-il déclaré. Les contrats à terme sur coton CCFcv1 négociés à la bourse de Zhengzhou ont peu bougé mercredi, oscillant autour de 21 560 yuans ($3 369,80 ) la tonne, leur plus haut niveau depuis mai 2018.

En l’Australie, avec l’augmentation du stockage de l’eau l’USDA a révisé à la hausse  la production de coton en 2021/22 à 5,3 millions de balles (480 livres), soit 0,6 million de balles de plus par rapport au mois dernière et 2,5 millions de plus par rapport à l’année dernière.

Au Brésil, la reprise de la production se confirme avec une hausse des superficies. Ainsi, l’USDA estime qu’elle devrait atteindre 13,2 millions (480 livres) en 2021/22, soit plus de 22% par rapport à 2020/21. Les rendements devraient se situer à 1796 kilos par hectares, au-dessus de la moyenne quinquennale (1716 kg/ha).

Au Pakistan, la production a aussi été revue à la hausse par l’USDA à 6,7 millions de balles (480 livres), soit 0,2 million de plus que le mois dernier et  de 2,2 millions par rapport à l’année dernière.

La Côte d’Ivoire a exporté 299 614 tonnes de coton de janvier à septembre, en baisse de 5% par rapport à la même période l’année dernière, selon les données provisoires du port.

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme sont quasi-inchangés cette semaine avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 4884 ringgits ($1176,44) la tonne contre 4880 ringgits vendredi dernier. Les cours se sont redressés au cours de la semaine avec la hausse des huiles rivales, en particulier l’huile de soja après que le  département américain de l’Agriculture (USDA) a réduit son estimation des rendements nationaux mais aussi un forte reprise des exportations d’huile de palme de Malaisie qui ont augmenté de 13,4% sur la période du 1er au 10 novembre, selon la SGS.

En Malaisie, les stocks finaux d’huile de palme à la fin du mois d’octobre ont augmenté de 4,42 % par rapport à septembre à 1,83 million de tonnes (Mt) ont montré mercredi les données du Malaysian Palm Oil Board (MPOB). La production d’huile de palme brute a augmenté de 1,3% par rapport à septembre à 1,73 Mt atteignant un sommet de 13 mois.  Toutefois, elle reste inférieure aux niveaux d’avant la pandémie et les stocks sont inférieurs de 16,8 % à la moyenne historique sur 10 ans de 2,2 millions de tonnes pour octobre, a déclaré Marcello Cultrera courtier chez Phillip Futures à Kuala Lumpur. Les exportations d’huile de palme ont plongé de 12,03 % à 1,42 Mt, les importateurs diminuant leurs achats après des expéditions élevées le mois précédent. La demande a pu également être heurtée par la forte remontée des prix qui ont atteint mi-octobre un record de 5 220 ringgits ($1255,41) la tonne. Enfin, les importations ont chuté de 32,73% à 50 540 tonnes.

En Inde, le rapport WASDE de l’USDA estime qu’avec la réduction des droits d’importation sur l’huile de palme, en vigueur depuis le 14 octobre (Lire notre chronique du 14 octobre La Chronique des matières premières agricoles au 14 octobre 2021), les importations indiennes d’huile de palme augmenteront de 470 000 tonnes à 8,5 millions de tonnes (Mt) en 2020/21. Pour 2021/22, elles devraient progresser à 8,6 Mt.

L’Indonésie premier producteur mondial d’huile de palme, forme des agriculteurs et des enseignants et mène des campagnes sur les réseaux sociaux pour souligner les « aspects positifs » de l’industrie de $50 milliards et lutter contre le sentiment anti huile de palme de plus en plus pressant parmi la jeune génération des Indonésiens plus soucieuse de l’environnement.  L’organisme gouvernemental chargé de collecter les taxes à l’exportation, le BPDP, s’est associé à la Smallholder Farmers Association pour offrir aux producteurs de palmiers une formation aux médias programme pour leur permettre de contribuer aux articles de presse et au contenu des médias sociaux qui touchent à l’innovation dans l’industrie de l’huile de palme, ainsi que son importance pour l’économie nationale et les moyens de subsistance des Indonésiens. Le BPDP s’est également associé à l’Association des enseignants indonésiens pour organiser des ateliers pour les enseignants à travers le l’archipel pour « Démêler les mythes et les faits » sur l’huile de palme.

Rappelons que la filière huile de palme emploie plus de 15 millions de personnes et génère environ 13% des exportations du pays.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz thaïlandais ont plongé cette semaine à leur plus bas niveau depuis plus de quatre ans, sous la pression d’offres intérieures excédentaires, tandis que ceux du premier exportateur, l’Inde, ont chuté pour la première fois en cinq semaines.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté leur plus bas niveau depuis le 30 septembre à $359-$364 la tonne contre $ 364-$369  la semaine dernière. « La demande est faible car tout le monde s’attend à de nouvelles récoltes à partir de décembre », a déclaré Nitin Gupta, vice-président de l’activité riz d’Olam India.

Le dynamisme des exportations de riz non basmati en 2021 pourrait ne pas se reproduire l’année prochaine. « En 2022, étant donné que la production mondiale de riz devrait être plus élevée, les exportations indiennes pourraient ne pas rester fermes comme en  2021” estime BV Krishna Rao, président de la Rice Exporters Association. Les exportations de riz devraient atteindre 14 millions de tonne en 2021. Il précise que « Par rapport à octobre, les prix ont baissé et sont en baisse de $10 la tonne. Au fur et à mesure que de l’arrivée des récoltes, les prix vont encore se corriger.” Les commandes à l’exportation de riz non basmati pour livraison en décembre sont tombées à environ 500 000 tonnes, passant de un à un million et demi de tonnes enregistrées au cours des premiers mois de cette année, ont indiqué les exportateurs.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % sont tombés à $377- $383  la tonne, un niveau jamais vu depuis octobre 2017, contre $382- $384 la semaine dernière. Les commerçants basés à Bangkok ont ​​déclaré que les faibles volumes d’exportation pour la majeure partie de 2021 ont laissé un approvisionnement intérieur abondant alors que de nouvelles récoltes sont imminentes.

Au Vietnam, les prix du Viet 5 % sont  inchangées par rapport à la semaine dernière à $430- $435 la tonne. “Les approvisionnements intérieurs de paddy frais sont faibles et cela pourrait exercer une pression à la hausse sur les prix à l’exportation au cours des prochains mois jusqu’à la prochaine récolte au début de l’année prochaine“, a déclaré un commerçant basé à Ho Chi Minh-Ville

Les exportations de riz du Vietnam ont augmenté de 4,1% par rapport au mois précédent pour atteindre 618 162 tonnes. Toutefois, les exportations sur la période janvier-octobre ont chuté de 3,1% en glissement annuel à 5,18 millions de tonnes.

Le dernier rapport WASDE du département américain de l’Agriculture (USDA) anticipe pour  2021/22 des approvisionnements plus importants, une consommation réduite, un minimum commerce et augmentation des stocks de riz. Les approvisionnements en riz sont augmentés de 3,3 millions de tonnes (Mt)  à 699,2 Mt avec principalement l’augmentation des stocks de départ pour l’Inde et une production plus élevée pour plusieurs pays en Afrique sub-saharienne. Quant à la  consommation mondiale, elle est abaissée de 1Mt à 511Mt  mais reste un record, la réduction en  l’Inde est partiellement compensée par des augmentations dans plusieurs ays d’Afrique sub-saharienne. Le commerce mondial est légèrement inférieur à 49,7Mt. Les stocks mondiaux de clôture ont été relevés de  4,3 Mt pour atteindre un record de 187,9 Mt, la Chine et l’Inde représentant respectivement  60 et 20% des stocks mondiaux.

SUCRE

Le sucre roux a légèrement baissé avec une clôture hier à New York  19,6 cents contre 19,94 cents la livre (lb) sur mars vendredi dernier. Le sucre blanc, quant à lui, a progressé clôturant hier à $ 511,10 contre $ 507,70 la tonne sur décembre à Londres.

La demande en sucre serait de retour, estime le courtier Marex Spectron, les acheteurs tirant parti de la baisse des cours et des taux de fret. « C’était l’ingrédient qui faisait défaut et cela signifie que maintenant le marché devrait pouvoir compter sur des achats stables des consommateurs tandis que les ventes des producteurs demeurent incertaines car ils craignent naturellement de vendre trop tôt et trop bon marché », précise Marex Spectron.

En Inde, la campagne est en cours. Selon les traders, une cinquantaine de raffineries ont commencé à broyer. Quant au Brésil, les conditions météorologiques sont favorables à l’évolution de la culture de canne.

Au Brésil, le groupe industriel Unica estime que la production dans le centre-sud du pays serait légèrement supérieure aux prévisions du marché sur la seconde moitié d’octobre, à 858 000 t, mais tout de même en chute libre de 50% par rapport à la même période l’année dernière.

 

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