Nouveau fonds d’Investisseurs & Partenaires en faveur de l’entrepreneuriat africain

 Nouveau fonds d’Investisseurs & Partenaires en faveur de l’entrepreneuriat africain
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Le groupe d’investissement d’impact dédié aux PME d’Afrique sub-saharienne, Investisseurs & Partenaires (I&P), a réalisé le premier closing de €50,3 millions de son nouveau fonds I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE 2), qui prend la relève du premier IPAE 1 lancé en 2012. A terme, IPAE 2 sera doté de €80 millions.

Un fonds plus important en taille et offrant aux PME des financements, en fonds propres et quasi fonds propres en minoritaire, plus élevés – compris entre €300 000 et €3 millions- par rapport à IPAE1. Mais l’ADN du fonds reste le même :  promouvoir l’entreprenariat africain. L’ambition est de financer 30 à 40 entreprises dans les prochaines années dans des secteurs diversifiés avec une prédominance de l’agro-industrie et des services.

« Nous sommes très fiers de cette répartition. Ce n’est pas que nous n’aimons pas nos investisseurs publics. Ils sont essentiels à la réussite du projet. Sans eux nos fonds n’existeraient pas. Mais je crois, que pour nous comme pour eux, l’effet de levier est important. Nous sommes fiers d’avoir en volume comme en nombre dans des proportions aussi significatives des investisseurs privés dans un véhicule financier plus risqué, plus dangereux, peut-être moins rentable que dans des investissements classiques » souligne Jean-Michel Severino, président d’I&P. En effet, le premier closing d’IPAE2 se répartit en 45% d’investisseurs publics (dont la BEI, Proparco, la SFI), 38% d’investisseurs privés corporate et financiers (dont le fonds d’impact d’AXA IM, la Société générale) et 17% d’ investisseurs individuels et fondations.

Si I&P s’attache à générer  dans ses investissements de forts impacts sociaux et environnementaux, la profitabilité n’est pas oubliée avec une rentabilité nette aux alentours de 8 à 9 %. Elle devrait se poursuive en dépit d’une conjoncture économique moins favorable en Afrique. « La croissance africaine s’est très fortement ralentie ces dernières années. Néanmoins le terme de croissance moyenne n’a plus gros sens sur le continent africain. Elle recouvre une très grande variété de situation. Et, en particulier, l’essentiel de l’effondrement de la croissance ces dernières années est du à la situation des pays pétroliers et miniers. Or, I&P n’est que très marginalement actif dans ces pays » précise Jean-Michel Severino. Il est surtout présent en Afrique de l’Ouest et dans l’Océan indien qui ont des croissances de plus de 5%. « On peut imaginer avec toutes les précautions nécessaires une continuité de cette croissance. Pourquoi ? Ces pays ont une croissance économique qui est partiellement tirée par des matières premières, comme le coton, le cacao ou l’or. Mais ce sont aussi des pays qui sont caractérisés par une croissance extrêmement rapide de leur marché intérieur du fait de la croissance démographique et de l’urbanisation. Cela créé une croissance autonome beaucoup moins dépendante des matières premières que les autres pays » ajoute Jean-Michel Severino.

Agro-industrie et services, les secteurs prédominants

Comme dans le précédent fonds, l’agro-industrie et les services auront une part prépondérante dans IPAE 2, tout simplement parce qu’ils reflètent la structure économique des pays dans lesquels intervient I&P. A titre d’exemple, avec IPAE 1, doté de €54 millions, I&P a investit dans le fournisseur de fruits et légumes frais Eden Tree au Ghana ou dans la boulangerie semi-industrielle Tincy au Bénin ou encore dans l’entreprise de boisson Barajii au Burkina Faso. Globalement, le secteur de la nutrition et de l’agrobusiness a représenté 20% des investissements d’IPAE 1.

Dans le domaine de l’agriculture au sens large, I&P, qui a aussi fortement soutenu la microfinance, a engagé une réflexion sur la microfinance rurale.

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