Le programme agricole au Nigeria mis à mal par la dette de € 339 millions aux fournisseurs d’intrants

 Le programme agricole au Nigeria mis à mal par la dette de € 339 millions aux fournisseurs d’intrants
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L'Association des négociants agricoles au Nigeria –Agro Dealers Association of Nigeria– menace de mettre à mal le Programme d’appui à l’amélioration de la croissance (Growth Enhancement Support Scheme, GESS) dans le secteur agricole. Depuis 20 mois maintenant, le gouvernement devrait  à ses membres 73 milliards de nairas (€ 338,7 millions). Tant que les gouvernements fédéral et local n'auront pas réglé leurs dettes, les membres de l'Association boycotteront le GESS, a déclaré hier le président de l'association Kabir Fara.

Schématiquement, rappelons qu'au travers le GESS mis en place en 2011, le gouvernement avait pour objectif de mettre fin à la corruption et de permettre l'accès aux intrants à quelque 5 millions de paysans, en créant un réseau de 17 fournisseurs agréés privés, travaillant en liaison avec des banques dans le cadre d'un programme de paiement par porte-monnaie électronique.

Ainsi, sur leurs portables, les agriculteurs reçoivent des bons subventionnés pour des intrants (semences et engrais), qu’ils utilisent pour acheter directement ces intrants aux distributeurs. Depuis 2011, environ 20 millions de petits exploitants agricoles auraient acheté pour € 100 millions d'engrais et pour € 10 millions d'intrants, avait rappelé l'ancien ministre nigérian de l'Agriculture Akinwumi Ayodéji Adesina, aujourd'hui président de la Banque africaine de développement (BAD) dans son discours à Dakar en octobre dernier, lors de la conférence "Nourrir l'Afrique". Un programme phare du Nigeria dans le secteur agricole.

Un programme toutefois mis à mal par ces distributeurs agréés qui déclarent haut et fort ne pas être payés pour les fournitures faites durant la campagne 2014/15, suite au changement de gouvernement.

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