Face à la crise des engrais, le Burkina faso se félicite de sa Centrale d’approvisionnement

 Face à la crise des engrais, le Burkina faso se félicite de sa Centrale d’approvisionnement
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Alors que le monde entier s’inquiète de son approvisionnement adéquat en engrais suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Burkina Faso se félicite d’avoir mis en place en juin 2020 la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (Caima) où s’est rendu hier le ministre de l’Agriculture, Delwendé Innocent Kiba. Ses installations de stockage sont situées à Balkuy dans la province de Kadiogo, près de Ouagadougou.

La Caima regroupe l’Etat et des associations de producteurs avec pour mission de « contribuer à assurer l’approvisionnement régulier du pays en intrants et matériels agricoles tant en quantité qu’en qualité et à un prix compétitif », rappelle lefaso.net.

Par an, le pays a besoin de 211 856 tonnes (t) de NPK et de 79 376 t d’urée 79 376, selon le gouvernement. Auparavant, les commerçants se procuraient ces intrants dans les pays voisins mais cette structure devrait permettre de mieux gérer l’offre avec des produits de qualité.

La Caima serait déjà opérationnelle avec l’acquisition d’intrants pour préparer la campagne agricole humide 2022/23.

A l’occasion de cette visite sur le terrain, le ministre a rappelé les difficultés rencontrées l’année dernière pour approvisionner le pays en engrais chimiques, difficultés liées à la crise sanitaire, à la fermeture des frontières et à l’insécurité. La difficulté d’accéder aux engrais a eu pour conséquence « une baisse vertigineuse des rendements » agricoles, rapporte notre confrère, ce qui explique la crise alimentaire dans certaines régions.

« Cette année 2022, nous avons décidé d’accompagner la Caima afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle dans le secteur agro-pastoral. L’idée c’est d’avoir des stocks conséquents », a déclaré le ministre. « Quand on a la possibilité de commander en grande quantité, cela permet d’avoir des sacs à un prix acceptable. Parce qu’aujourd’hui, on a une flambée des prix au niveau international qui se répercute au niveau national. Dans les boutiques, le sac d’engrais se négocie à plus de FCFA 30 000. Avec cette opération, nous allons réussir à avoir des prix acceptables pour les producteurs pour qu’ils puissent rentabiliser », a-t-il précisé, selon lefaso.net.

Pour 2022, la Caima s’est fixé pour objectif de disposer de près de 200 000 t de NPK et plus de 100 000 t d’urées et de les mettre à la disposition des producteurs dans de meilleurs délais. On ne connait pas encore le prix auquel ces intrants serotn vendus aux producteurs, le directeur général de la centrale Passam-Manégré Zida déclarant : « Pour l’instant notre priorité, c’est de faire en sorte que les engrais soient accessibles géographiquement ». Car, poursuit-il « La guerre en Ukraine influence beaucoup les livraisons des commandes que nous avions lancées avant la guerre. Les questions de transports vont certainement jouer sur les prix des engrais que nous allons mettre à la disposition des producteurs ».

 

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