13 juillet 2009 - 08:42 |

Le G8 confirme son engagement financier pour la sécurité alimentaire

$15 milliards sur 3 ans


(10/07/09)Les dirigeants du G8 ont confirmé le 10 juillet leur engagement à consacrer au moins $15 milliards de dollars sur les trois prochaines années à la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays pauvres.
Dans une déclaration commune, les Etats du G8 et du G5, huit pays africains et les principales organisations concernées demandent en outre aux pays donateurs de respecter leurs engagements en matière d’Aide publique au développement.
”Nous nous félicitons des engagements pris par les pays représentés à L’Aquila de mobiliser au moins $15 milliards de dollars sur trois ans”, lit-on dans cette déclaration publiée à l’issue d’une réunion sur la sécurité alimentaire, en marge du sommet du G8.
Le texte ne fait pas mention de la création d’un fonds sous l’égide de la Banque mondiale pour gérer cet argent, comme le proposaient les Etats-Unis dans des versions précédentes.
Les principaux contributeurs à cette enveloppe destinée notamment à investir dans l’agriculture des pays les plus pauvres, en particulier en Afrique, sont les Etats membres du G8.
La France y contribuera à hauteur de $2 milliards de dollars sur les années 2009, 2010 et 2011, soit un montant supérieur et sur une durée plus courte que celui qui avait été initialement annoncé l’an dernier par le président Nicolas Sarkozy (un milliard d’euros sur cinq ans).
La France concentrera essentiellement ces moyens sur l’Afrique mais une petite partie de cette enveloppe pourrait aller à d’autres régions par le biais de financements multilatéraux, précise la délégation française. Selon la délégation française, la contribution du Royaume Uni est du même ordre. Spéculation et protectionisme
Le nombre de personnes souffrant de la faim et de la pauvreté dans le monde dépasse aujourd’hui le milliard, rappellent les signataires de la déclaration de L’Aquila.
”Nous sommes en conséquence convenus de prendre de toute urgence des mesures ayant l’envergure requise pour parvenir à une sécurité alimentaire mondiale”, déclarent-ils.
Ils estiment que l’accent doit être mis sur une productivité agricole accrue, la croissance du secteur privé et des petits exploitants et la préservation des ressources naturelles.
Le renforcement de la capacité de production alimentaire mondiale requiert que les engagements à augmenter l’aide publique au développement (APD) soient tenus, ajoutent-ils ”Il faut inverser la tendance consistant à diminuer l’APD et le financement national de l’agriculture.
Ils demandent à tous les pays de supprimer les restrictions aux exportations alimentaires ou les taxes exceptionnelles, en particulier sur la nourriture achetée à des fins humanitaires.
”Il importe de rejeter le protectionnisme et de continuer à contrôler et analyser les facteurs susceptibles d’avoir un impact sur la volatilité des cours des denrées, notamment la spéculation”, ajoutent-ils.
Ils promettent de réduire les distorsions du marché et de s’abstenir d’ériger de nouvelles barrières aux échanges et aux investissements.
Ils s’engagent enfin à progresser, d’ici fin 2009, dans la mise en œuvre du Partenariat mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, qui a pour vocation de renforcer la coopération dans ce domaine.
Dans une autre déclaration, le G8 et les représentants de l’Afrique plaident par ailleurs pour un partenariat accru dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

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