Olam investit $ 150 millions dans les filières volaille et poisson au Nigeria

 Olam investit $ 150 millions dans les filières volaille et poisson au Nigeria
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Le groupe agro-industriel Olam a inauguré hier une usine d’alimentation de volailles et de production de poussins d’un jour dans l’Etat de Kaduna, au centre nord du Nigeria. Le géant singapourien a également démarré la production à son usine d’élevage intégré et d’aliments pour poisson à Ilorin, dans l’Etat de Kwara, d’une capacité initiale de production de 75 000 tonnes (t) par an.

Le pari sur la volaille

Au Nigeria, la capacité totale de production d’aliments pour volailles du groupe atteint ainsi 720 000 t par an. En outre, il est prévu que l’équipe de vétérinaires d’Olam forme quelque 10 000 éleveurs et agriculteurs par an.

Ces investissements, qui totalisent $ 150 millions, selon le communiqué, permettront d’augmenter la production nationale d’oeufs de 8 milliards et de 100 000 tonnes (t) celle de viande de volaille, ce qui représente 40 Å“ufs et 0,5 kg de poulet par Nigérian par an. Ceci devrait aussi peser favorablement sur le marché des devises du pays -dossier sensible- car les importations, illégales, de viande de poulet congelé de basse qualité, précise le groupe, sont estimées représenter $ 150 à 200 millions par an.

Le pari d’Olam repose sur la perspective d’une multiplication par 10 de la consommation de viande de volaille au Nigeria d’ici 2040, en raison de la croissance démographique mais aussi parce que le prix de cette viande devrait, en toute logique, baisser au fur et à mesure que la production locale se développe. Ce qui va nécessiter, estime l’agro-industriel, que les productions d’aliments pour volaille et de poussins d’un jour progressent de 10% par an.

Une demande nationale en poisson de 2 Mt

Quant à l’investissement dans l’alimentation pour poisson dans l’Etat de Kwara, Olam part du postulat selon lequel la demande nationale en poisson est de 2 millions de tonnes (Mt) par an mais le pays sera confronté aux défis de la surpêche, de la pollution et du réchauffement climatique. Ceci conduira le pays à développer ses fermes aquacoles et donc à recourir à une alimentation pour poisson. Une alimentation qui, pour l’instant, est chère, représentant 70% des coûts de production des éleveurs.

En outre, ce développement permettra, là aussi, de réduire les importations qui actuellement s’élèvent à près de 700 000 à 800 000 t par an pour un coût d’au moins $ 1 milliard, estime le groupe.

Le développement du soja

Ces investissements, volailles et poisson, nécessiteront de la part d’Olam de sourcer localement du soja, maïs et manioc, ce qui devrait impacter positivement quelque 300 000 petits agriculteurs. Le groupe entend développer en particulier la production de graines de soja, dont les rendements sont actuellement inférieurs à 1 t/ha contre 3 à 3,5 t/ha au Brésil ou aux Etats-Unis. A cette fin, Olam collabore avec l’Institut international d’agriculture tropicale (IIAT) basé à Ibadan, au Nigeria, afin de produire des variétés à haut rendement.

Enfin, souligne le communiqué, 100 diplômés d’études vétérinaires, aquacoles et agronomiques pourront être formés en interne, chez Olam, pendant deux ans.

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