La Chronique Matières Premières Agricoles au 12 septembre 2019

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 12 septembre 2019
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Une fin de semaine en demi-teinte sur les marchés financiers. Outre-Atlantique, l’annonce par le président américain, Donald Trump, du report de deux semaines des surtaxes douanières sur $ 250 milliards de produits chinois importés aux Etats-Unis, a soutenu  Wall Street. Mais, côté Europe, cela a été la déception suite à l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de nouvelles mesures de soutien monétaire qui ne répondent que partiellement aux attentes des investisseurs face aux multiples signes de ralentissement de l’économie.Trop peu et trop tard: c’est le jugement immédiat de beaucoup d’observateurs européens”, selon James Bentley, directeur de Financial Markets Online, interrogé par Reuters. “Alors que la BCE actionne enfin sérieusement les leviers du soutien monétaire, de nombreux observateurs européens doutent que cela soit suffisant”, ajoute-t-il.

L’euro a terminé hier à $ 1,1073, les cambistes ayant surtout retenu que l’institution de Francfort n’a pas opté pour les mesures les plus extrêmes évoquées ces dernières semaines sur les marchés.

Les cours du brut sont en net repli après une réunion ministérielle de l’Opep qui a annoncé qu’aucune nouvelle baisse de production ne serait décidée avant la réunion semestrielle de l’Opep en décembre. Le Brent est retombé sous le seuil des 60 dollars, et le brut léger américain, le WTI,  sous les $ 55.

 

CACAO

Malgré la fermeté de la livre sterling, le cacao a Londres a bien résisté et a terminé hier soir en hausse par rapport à la clôture vendredi dernier, à £ 1 774 la tonne contre £ 1 742. New York a également enregistré une belle envolée sur la semaine, terminant à $ 2 317 contre $ 2 260.

Une semaine haute en couleur à Abidjan où l’Organisation internationale du cacao (ICCO) a tenu la 100ème session de son Conseil (lire notre article : Pauvreté, travail des enfants, certification : des dossiers cacao épineux à la 100è session de l’ICCO). Mercredi, les autorités ivoiriennes et ghanéens rencontraient  les principaux chocolatiers et broyeurs mondiaux (Barry Callebaut, Nestlé, Mars, Mondelez, etc.) afin de s’entendre sur un programme pour parvenir à sourcer durablement le cacao. Les enjeux sociaux et environnementaux , mais aussi commerciaux et financiers, sont colossaux…

La Côte d’Ivoire qui monte résolument en puissance sur la transformation locale qui devrait atteindre le record de 847 000 t d’ici 2022, a souligné mardi le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba. Une transformation, cependant, qui globalement se limite aux produit semi-transformés du cacao.

Enfin, toujours chez le -plus que jamais-  n°1 mondial de la fève, les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro totaliseraient 2,127 Mt sur la période allant du 1er octobre au 8 septembre, en hausse de 11,5% par rapport à la même période la campagne dernière qui totalisait 1,931 Mt, selon les exportateurs. A noter l’égalité des arrivages dans les deux  ports, ex-æquo à 3 000 t sur la semaine du 2 au 8 septembre.

Au Ghana, les pluies  abondantes et le soleil généreux dans les zones de production laissent penser que la récolte principale pourrait excéder les 700 000 t, estiment des planteurs interrogés par Reuters (lire nos informations : Le Ghana s’attend aussi à une récolte abondante de cacao)

CAFÉ

Une semaine un peu plus réconfortante pour le café malgré les baisses enregistrées hier, avec une tonne de café Robusta qui a terminé hier soir à Londres à $ 1 333 contre $ 1 285 vendredi dernier. Pour sa part, la livre (lb) d’Arabica s’est hissée au dessus du dollar, à $ 1,0345 hier à New York contre 95,59 cents en fin de semaine dernière. La veille, l’Arabica avait atteint $ 1,0470. On s’inquiète de l’impact de la sécheresse sur la récolte brésilienne de l’année prochaine car la floraison a démarré.

Côté Robusta, d’un côté, on ne peut que constater l’excès de conilon au Brésil mais, d’autre part, les planteurs vietnamiens rechignent à vendre leur café à des prix aussi bas. Cette semaine, les planteurs ont vendu à 35 000 dongs ($ 1,51) le kilo. “Les prix domestiques n’ont pas changé depuis six semaines“, explique à Reuters un trader dans la région. “Le marché tourne au ralenti car les stocks sont très bas et les fermiers refusent de vendre à des prix si bas.” La prochaine campagne démarre début octobre mais n’atteindra son rythme de croisière que mi-novembre. Les conditions météorologiques étant très bonnes et les pluies suffisantes, on s’attend au Vietnam à des rendements plus élevés en 2019/20 que durant  l’actuelle qui s’achève, souligne un analyste des Central Highlands. Ceci dit, les volume totaux ne seront pas nécessairement plus élevés car de nombreux caféiers âgés ont été remplacés par d’autres arbres fruitiers, comme des avocatiers ou des durians.

A l’export, les traders vietnamiens ont vendu du Robusta Grade 2, 5% grains noirs et brisures, avec une prime de $ 200 sur l’échéance novembre coté à Londres. Une prime supérieure aux $ 180 que les traders indonésiens ont obtenu pour leur Robusta Grade 4, 80 défauts. Une prime équivalente à celle de la semaine précédente.

A noter qu’en août, les exportations du Vietnam ont chuté de 18,7% par rapport au mois de juillet, à 114 162 t ou encore 1,9 Ms. C’est en dessous des estimations initiales du gouvernement (130 000 sacs). Les recettes d’exportation caféière ont perdu 21% sur la période janvier-août par rapport à l’année dernière, à $ 2 milliards.

Toujours sous le registre de la morosité, les exportations de café vert au Brésil ont chuté de 8,5% en août par rapport à août 2018, à 2,89 millions de sacs de 60 kilos (Ms), selon les chiffres publiés hier par l’association d’exportateurs de café, Cecafé. Ce sont les Robustas -les conilons- qui ont le plus souffert, chutant de 14,4% à 461 683 sacs, tandis que les volumes d’Arabica ont baissé de 7,3% à 2,43 Ms. Pour leur part, les exportations de café soluble ont aussi dégringolé de 17,4%, à 313 000 sacs. Depuis le début de l’année, les Etats-Unis demeurent le premier client du café brésilien avec une part de marché de 19%, suivi de l’Allemagne avec 16,3% et de l’Italie avec 9,1%. Notons que les volumes achetés par les Etats-Unis au Brésil ont bondi de 42% par rapport à 2018, toujours selon Cecafé.

Le Brésil où la récolte est quasiment achevée. On est bien dans l’année basse du cycle végétatif biennal, avec une production attendue à 50,9 Ms contre le record absolu des 61,66 Ms l’année dernière.

CAOUTCHOUC

Les signes de détente dans le bras de fer prolongé entre les Etats-Unis et la Chine ont apporté un soutien au marché du caoutchouc. Sur le Tokyo Commodity Exchange Tocom) les cours ont clôturé jeudi à 169,6 yens ($1,57) le kilo contre 165 yens vendredi dernier. Sur le marché de Shanghai, les cours sont quasi-stables avec une clôture jeudi à 11 915 yuans ($1681) la tonne avec de faibles échanges à la veille de la fermeture de la bourse pour la fête de la mi- automne. Le Tocom a aussi bénéficié au cours de la semaine de la hausse de l’indice boursier japonais le Nikkei, de la faiblesse du yen et de la hausse du marché de Shanghai.  Un regain de courte durée ? « Mais il semble difficile pour le Tocom de garder un ton haussier car les fondamentaux restent faibles » estime Satoru Yoshida, analyste chez Rakuten Securities. Les espoirs de relance économique de la part du principal acheteur, la Chine, visant à soutenir l’économie en déclin sont neutralisés par les inquiétudes persistantes concernant une offre excédentaire en Asie.

En Chine, le caoutchouc bitumineux fabriqué à partir de pneus usés se développe pour construire des routes et pistes dans la zone de développement économique au sud de Pékin. Outre le traitement des déchets de pneus usés, le caoutchouc bitumineux garantit une durée améliorée de vie des routes. « En 2013, la région a introduit l’asphalte recyclé pour le revêtement d’une route de 600 mètres de long, toujours en service. Au cours des six dernières années, plus de 70 routes principales de la région, soit plus de 2 millions de mètres carrés, ont été revêtues d’asphalte de caoutchouc, qui a consommé 2,73 millions de pneus de voiture usagés, remplaçant 123 000 tonnes de charbon standard et évitant 307 000 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone, comparé à l’utilisation d’asphalte ordinaire » indique Wei Jianhuan, directeur du bureau des infrastructures de la zone de développement économique et technologique de Beijing. La société chinoise Lusheng Asphalt Concrete fournit l’asphalte de caoutchouc à la région. Sa capacité de production atteint 80 000 tonnes par an, soit 800 000 pneus usés pour couvrir 800 000 mètres carrés de couverture.

En Afrique de l’Ouest, les exportations de caoutchouc des pays membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ont chuté de 14,4% en 2018 à FCFA 419 milliards, les cours du caoutchouc perdant près de 20% sur l’année (Lire : Les produits agricoles en perte de vitesse dans les exportations de l’UEMOA).

COTON

Rebond sur le marché du coton dont les cours sont repassés au dessus de 60 cents la livre cette semaine. En effet, à la clôture jeudi les cours ont grimpé pour atteindre 62,21 cents la livre contre 58,58 cents vendredi dernier. Le coup d’accélérateur est venu des Etats-Unis après que le président Trump a différé mercredi de deux semaines l’augmentation des droits de douane sur les produits chinois, dans le sillage de Beijing, qui avait exempté certains médicaments et autres produits américains des droits de douane en prévision des négociations commerciales de haut niveau prévues au début du mois d’octobre.  

Dans le même temps, le rapport sur l’offre et la demande mondiale en produits agricoles, WASDE,  publié mercredi par le département américain de l’Agriculture (USDA) confirme que le marché ne manque pas de coton alors même que la demande vacille.  Si la récolte américaine a été revue à la baisse  pour 2019/20 (- 654 00 balles), les stocks américains sont restés inchangés tandis que la consommation s’abaisse (-100 000 balles)  ainsi que les exportations (-700 000 balles). Le prix moyen du coton upland pour 2019/20 devrait s’établir à 58 cents la livre, soit 2 cents de moins que le mois dernier. Au niveau mondial, les stocks de départ sont plus élevés mais la production, la consommation et le commerce mondial sont en recul. En dehors des Etats-Unis, la production baisserait aussi en Australie ce qui compense l’augmentation de Inde. La consommation mondiale a été réduite de 1,3 million de balles en août  par rapport à la précédente estimation de l’USDA avec un recul en Chine, aux Etats-Unis, en Inde, au Brésil, en Thaïlande et au Vietnam tandis qu’elle progresserait en Turquie. Les stocks de clôture mondiaux pour 2019/20 sont relevés de  1,3 million de balles ce mois-ci à  83,7 millions de balles, soit 2,9 millions de balles de plus que l’estimation révisée pour 2018/19.

En Inde, les exportations de coton pourraient tomber à 4,4 millions balles en 2018/2019, en baisse de 4,3% par rapport à l’estimation précédente, la production ayant chuté à son plus bas niveau en neuf ans, a déclaré mercredi le président de la  Cotton Association of India (CAI), Atul Ganatra. L’Inde ne produirait que  31,2 millions de balles au cours de la campagne de commercialisation en cours se terminant le 30 septembre, soit 14,5% de moins qu’il y a un an, a-t-il précisé. La baisse de la production a obligé les fabricants à augmenter leurs achats à l’étranger estime-t-il précisant que New Delhi a déjà importé 2,3 millions de balles de coton au cours de la campagne de commercialisation en cours et les importations pourraient atteindre le chiffre record de 2,9 millions de balles d’ici la fin de la campagne, contre 1,5 million de balles il y a un an.

L’ Ouzbékistan envisage de porter le volume des exportations de textiles à $2 milliards cette année, a annoncé lundi Ilhom Haydarov, président de l’Association ouzbèke de l’industrie textile. “L’Ouzbékistan est passé d’un exportateur de matières premières à un véritable fournisseur de produits textiles à forte valeur ajoutée” a déclaré le président lors « Des Journées mondiales du textile à Tachkent 2019” qui se sont déroulées dans la capitale ouzbèke du 9 au 13 septembre. L’industrie est désormais totalement axée sur les exportations, a-t-il ajouté, en précisant que l’Ouzbékistan avait exporté des produits textiles pour $ 1,6 milliard l’année dernière. Le gouvernement ouzbek envisage de retraiter la totalité du fil de coton produit dans le pays d’ici 2025 et d’augmenter les exportations de produits textiles jusqu’à $7 milliards, selon Ilhom Haydarov.

En Afrique de l’Ouest, les exportations de coton ses pays membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ont progressé de 9,4% en 2018 à FCFA 943,5 milliards bénéficiant simultanément  de la hausse des cours (+ 7,4%) et d’un accroissement des volumes exportés, notamment du Bénin (+16,6%) et de la Côte d’Ivoire (+19,6%) (Lire : Les produits agricoles en perte de vitesse dans les exportations de l’UEMOA).

Toujours en Afrique de l’Ouest, la production de coton du Burkina Faso et du Mali est attendue en hausse pour la campagne 2019/20, respectivement de près de 12% et de 17%, tandis qu’elle chuterait de 25% au Sénégal (Lire : Evolution contrastée de la production de coton en Afrique de l’Ouest en 2019/20).

Le Mali vient de bénéficier d’une subvention de € 18,5 millions de l’AFD pour amener le secteur cotonnier à une intensification écologique des productions (Lire : €18,5 millions de l’AFD en faveur du coton au Mali).

HUILE DE PALME

L’impulsion donnée par la publication des  bons chiffres  du Malaysian Palm Oil Council (MPOC) en début de semaine a été douchée par la faiblesse des exportations de la Malaisie sur les dix premiers jours de septembre (moins 29% selon SGS) mais aussi par la vigueur du ringgit et  la baisse des huiles apparentées sur le  Dalian Commodity Exchange en Chine.

Les stocks d’huile de palme en Malaisie ont atteint à la fin août leur plus bas niveau en 13 mois, les gains des exportations ayant dépassé les augmentations de la production, selon les données publiées par le MPOC. Les stocks ont chuté pour le sixième mois d’affilée pour s’établir  à 2,25 millions de tonnes (Mt), en baisse de 5,3% par rapport au mois précédent. Quant aux exportations, elles ont bondi de 16,4% pour atteindre 1,73 Mt, en hausse pour le deuxième mois consécutif. Dans le même temps, la production a augmenté de 4,6% à 1,82 Mt  en août.  Elle devrait connaître un pic saisonnier vers la fin de l’année. Les acheteurs indiens ont été particulièrement actifs. Mais maintenant avec la hausse des tarifs sur les importations d’huile de palme de Malaisie (voir notre précédente chronique), la question est de savoir comment les exportations se structureront dans le futur étant donné que l’Inde n’achètera pas les mêmes quantités d’huile palme raffinée à la Malaisie que par le passé.

Le  directeur général MPOC, Kalyana Sundram, estime que les prix de l’huile de palme brute devraient maintenir leur tendance haussière au 1er trimestre 2020. « Ils se situent actuellement  autour de 2 170 ringgits la tonne et nous prévoyons d’atteindre 2 300 ringgits la tonne d’ici à décembre » a-t-il déclaré. Il a également souligné que si les exportations d’huile de palme avaient augmenté, les revenus moyens cette année étaient légèrement inférieurs à ceux de 2018 en raison de la baisse du prix moyen de l’huile de palme brute.

RIZ

Les prix d’exportation du riz au Vietnam ont dégringolé cette semaine tandis que ceux  de l’Inde ont progressé avec la demande africaine et la hausse de la roupie. Quant à la Thaïlande, les prix  glissent mais restent à un niveau élevé.

Au Vietnam, les prix du Viet 5%  sont tombés à leur plus bas niveau depuis près de 12 ans à $325 la tonne  contre $325-$330  la semaine. La cause ? Une demande morose. L’absence de nouvelles offres, en particulier en raison de la perte d’intérêt des Philippines, alors que le principal acheteur pourrait réduire les importations pour soutenir les agriculteurs locaux, a pesé sur le marché vietnamien, avec des prix actuellement inférieurs d’environ 13% à ceux du début de l’année.

En Inde, les prix du riz étuvé  5% se sont appréciés pour se situer à $370-$374  contre $369 -$374  la semaine dernière, soutenus par une  bonne demande des pays africains et l’appréciation de la roupie. L’approvisionnement en paddy local est limité et les prix sont fermes, ce qui oblige les exportateurs à augmenter leurs taux, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’État d’Andhra Pradesh.

Toutefois, les exportations de riz  sur la période avril-juillet ont chuté de 26,5% à 3,14 millions de tonnes (Mt) par rapport à l’an dernier, selon l’Agricultural and Processed Food Products Export Development Authority (APEDA). La demande de riz non basmati des acheteurs africains a été modérée. Ainsi, les exportations de riz non basmati ont plongé de 37% au cours de la période pour atteindre 1,7 Mt. Les exportations de riz du premier exportateur mondial vont probablement chuter à leur plus bas niveau en sept ans estiment les industriels.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont glissé à $400-$408 contre $410-$422 la tonne la semaine dernière. La demande stagne. Pour l’instant, les approvisionnements en riz se maintiennent alors que les inondations  de la semaine dernière provoquées par la tempête tropicale Podul ont endommagé plus de 240 000 hectares de terres agricoles, plusieurs mois après qu’une longue sécheresse a frappé la région rizicole du pays. “Les prix pourraient encore fluctuer si l’ampleur de l’impact de la sécheresse et des inondations devenait plus claire sur l’offre de riz”, a déclaré un négociant ajoutant que “même avec cette baisse des prix, les prix thaïlandais sont toujours plus élevés que ceux du Vietnam et de l’Inde“. Avec une moyenne de $409 le riz thaïlandais était toujours près de son plus haut niveau depuis juin 2018.

La Côte d’Ivoire a nommé un ministre en charge de la promotion de la riziculture. A sa nomination Gaoussou Touré a déclaré avoir l’ambition de réaliser l’autosuffisance en riz en 2025  (Lire Côte d’Ivoire : l’autosuffisance en riz prévue pour 2025).

SUCRE

Le sucre roux reste collé aux 10 cents la livre (lb). Il a même encore glissé à 10,73 cents hier soir à New York, après avoir touché les 10,68 cents en cours de séance, contre 10,93 cents vendredi dernier. Nous sommes au plus bas depuis septembre 2018. La décote de l’échéance octobre sur mars ne fait que croître étant donné l’offre pléthorique à court terme tandis qu’on s’attend à un marché déficitaire, entre production et demande, la campagne prochaine. Ceci dit, on croule sous les stocks. Hier, le département américain de l’Agriculture (USDA) a légèrement réduit ses perspectives de stocks nationaux tant pour cette campagne que pour la prochaine : le ratio stock/consommation passe de 14,4 à 14,2 estimé le mois dernier pour 2018/19, et de 13,7 à 13,2 pour la campagne prochaine. Une baisse mais on est loin de manquer de sucre ! Et ceci d’autant plus qu’on est en pleine phase de réduction dans l’utilisation de sucre dans l’agro-industrie pour des questions de santé publique. Même la demande en Asie demeure très molle.

En revanche, le sucre blanc a pris des couleurs cette semaine, terminant hier soir à Londres à $ 316 la tonne contre $ 301,30 vendredi dernier. En cause, l’expiration du contrat Octobre aujourd’hui et les acteurs sur le marché s’attendait à une importante transaction physique. La prime du blanc sur le roux a atteint $ 71 la tonne mercredi, son plus haut depuis avril.

Côté production, on prévoit une baisse de 7% de la production de betterave sucrière en France, à 37 Mt selon le ministère de l’Agriculture, tandis que celle de sucre raffiné en Allemagne sur la nouvelle campagne 2019/20 devrait légèrement augmenter, à 4,26 Mt contre 4,19 Mt, selon l’association des industriels WVZ.

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