€ 45 millions pour en finir avec la chasse non durable de gibier notamment en Afrique

 € 45 millions pour en finir avec la chasse non durable de gibier notamment en Afrique
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Un programme estimé à € 45 millions visant à aider les pays notamment africains à mettre un terme à la chasse non durable des animaux sauvages et à protéger leur héritage naturel a été lancé vendredi à la FAO. Financé par la Commission européenne, le programme, qui s’étalera sur sept ans, est une initiative du Groupe ACP et s’appuiera sur l’expertise du Centre pour la recherche forestière internationale (Cifor), du Cirad et de la Société pour la conservation de la vie sauvage (WCS).

Le programme contribuera à réglementer la chasse des animaux sauvages, à renforcer la gestion des capacités des communautés autochtones et rurales et à améliorer l’offre de denrées à base de viande produites de manière durable et de poissons d’élevage.

C’est la première fois que nous combattons ces deux problèmes en même temps – conservation et sécurité alimentaire“, a déclaré Neven Mimica, Commissaire européen pour la coopération internationale et le développement.

Le Mali et le Sénégal, aux côtés du Tchad, de la RD Congo, du Gabon, de Madagascar, du Congo, du Soudan, de la Zambie, du Zimbabwe, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et du Guyana comptent parmi les pays participants.

Nombre d’entre eux font déjà face à une “crise de la viande de brousse“, a indiqué le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Par exemple, le programme estime que dans le Bassin du Congo, près de 4,6 millions de tonnes de viande de brousse sont consommées chaque année, soit l’équivalent de près de la moitié du bœuf produit dans l’Union européenne.

Le Programme tentera de fournir aux communautés rurales des sources de protéines alternatives à l’image du poulet, du bétail ou encore du poisson d’élevage. Cela permettra ainsi de dissuader les populations de chasser des espèces menacées et de contribuer à leur reconstitution, tout en réduisant les risques liés à la sécurité alimentaire pouvant être associés à la consommation de viande sauvage.

Dans des endroits où la production de bétail est limitée en raison de conditions climatiques défavorables, où il est difficile d’importer la viande ou qu’elle est financièrement inabordable, les gens continueront de compter sur les animaux sauvages pour nourrir leurs familles, souligne le communiqué. Prendre des mesures afin de reconnaître les droits fonciers coutumiers des populations peut les encourager à s’impliquer davantage dans la protection de la faune sur leurs terres et éviter une chasse inutile.

A l’inverse, dans les grandes zones urbaines, la viande de brousse est vendue mais n’est pas considérée comme une nécessité alimentaire, plus comme un article de luxe. Bien que la proportion de citadins consommant de la viande sauvage soit souvent faible, la demande nette peut atteindre des sommets. Dans de tels cas, des restrictions sur la consommation de viande de brousse doivent être mises en place, est-il précisé.

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