La Chine, de retour, place son vieux riz sur le marché africain

 La Chine, de retour, place son vieux riz sur le marché africain
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La Chine est de retour sur le marché mondial du riz comme exportateur, notamment avec du vieux riz et essentiellement à destination de l’Afrique de l’Ouest, souligne  le Département américain de l’Agriculture (USDA) dans sa dernière note sur le marché mondial des céréales.

Et l’agence américaine de rappeler qu’en 2012, le géant asiatique est apparu sur la scène mondiale du riz comme un importateur majeur. Actuellement, plus d’un dixième des exportations mondiales sont à destination de la Chine : l’année dernière, 10% des exportations thaïlandaises lui étaient destinées, un-tiers des ventes vietnamiennes et jusqu’à la moitié de celles de Myanmar. Et malgré une production nationale importante et des stocks bien remplis, l’USDA s’attend à ce que ces importations demeurent élevées.

Mais la Chine est aussi aujourd’hui très fortement à l’exportation ; ses volumes sont les plus élevés en 15 ans, estimés atteindre 1,6 Mt selon l’USDA en 2017/18 contre 1,17 Mt en 2016/17 et 368 000 t en 2015/16. Si en Chine le prix du riz de la nouvelle campagne est élevé, le prix pour ses vieux stocks est très compétitif. Or, cette dernière année, les ventes de ses stocks de réserve se sont accélérées et aujourd’hui du riz datant de 2013 arrive sur le marché.

Les exportations de Chine se sont accélérées en 2017, notamment des cargaisons d’anciennes récoltes, à faibles prix, destinés aux marchés africains”, souligne l’administration américaine. “La ré-entrée sur le marché africain (le premier débouché au tournant du siècle) dans la dernière partie de l’année a coïncidé avec le ralentissement des exportations thaïlandaises de riz d’anciennes récoltes vers cette destination, les stocks gouvernementaux thaïlandais étant eux-mêmes quasiment épuisés.” A noter que, dans une moindre mesure, la Chine place son riz de grain moyen sur les marchés de l’Asie et de la Méditerranée ainsi que dans le cadre de l’aide alimentaire.

Selon l’USDA, la Côte d’Ivoire importerait, toutes provenances confondues, 1,5 Mt en 2017/18 contre 1,35 Mt en 2016/17 et 950 000 t en 2013/14. Le Ghana demeure relativement stable au fil des années, à environ 600 000 t. Les achats guinéens atteindraient 800 000 t en 2017/18 contre 420 000 t en 2014/15. Le Nigeria serait à 2,6 Mt en 2017/18 contre 3,2 Mt en 2013/14, et le Sénégal à 1,1 Mt en 2017/18, ayant franchi le cap du million de tonnes importées en 2015/16.

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